« Le dormeur du val », de Rimbaud

|La main meurtrière de l’homme face à la main réconfortante de la|

| | |Nature. |

| | |Paysage lumineux : «D’argent», «Luit», «rayons» |

|Soldat |soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, nuque, pâle, pied, | |

| |narine, main, poitrine, somme, haillons d’argent | |

|Verbes |chante, accrochant, mousse, berce |Verbes d’action : mouvement, vie. |

|Nature |(Chanter, accrocher, mousser, bercer) |Personnification de la nature ; traits humains. |

|Soldat | baignant, il dort, souriant, frissonner |État passif (2 des verbes sont au participe présent = état |

| |(baigner, dormir, sourire, frissonner) |passif) ; silence, immobilité du dormeur. |

|Sens |odorat (les parfums), toucher (étendu dans l’herbe, les |Comparaison Les sens de nature représentent la vie Ils sont |

|Nature |pieds dans les glaïeuls, la nuque baignant dans le frais |tous réconfortants et ont une connotation positive, ils donnent |

| |cresson bleu), ouïe (chante une rivière). |l’impression d’être apaisants. |

|Soldat |odorat (les parfums ne font pas frissonner sa narine= |Les sens qui lui on servi durant sa courte vie sont, dans le |

| |personnification), toucher (il a froid, les pieds dans les |poème, associés à la mort. |

| |glaïeuls ( glaïeul = appellation de ces fleurs provient du | |

| |latin «glaive» = arme qui donne la mort) | |

|Champ lexical du sommeil |« dort », « étendu », « fait un somme », « lit » |Avec le champ lexical de la mort, le poète amène le lecteur à se|

| |bouche ouverte, et la nuque baignant dans le frais cresson |questionner sur l’état du soldat. (sommeil/mort). La figure de |

| |bleu, pâle dans son lit vert, les pieds dans les glaïeuls, |style de l’euphémisme (on réduit la gravité d’une réalité, qui |

| |il dort, il a froid. |est atténuée) permet d’en rendre compte. |

|Indices liés à la mort | « trou de verdure » |Sens Dès l’ouverture du poème, le poète donne l’indice «trou de|

| | |verdure » sur sa finale, soit la mort du soldat évoquée par « |

| | |les deux trous rouges». (vert/rouge) répétition du mot trou. |

| | |(la nature symbolise la tombe du jeune soldat) |

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|Déduction |Thème |

|Fonction des oppositions : |-La vivacité de la nature où la nature est la métaphore de la |

|-Tout au long du poème, la vie et la mort sont en opposition. |mère. (la vie) La mise en place d’un tableau général. |

|-Le poème peut évoquer l’absence des sens du soldat suite à sa mort. (Toutefois, le poète rend |-La mort |

|les sens bien vivants grâce à la poésie symboliste qui accentue les liens entre ces sens en | |

|créant des images surprenantes.) | |

|-Le poète semble vouloir dénoncer l’absurdité de la guerre qui enlève la vie au soldat en mettant| |

|l’accent sur la mort de jeunes soldats vainement. | |

|-Les sens de la nature sont réconfortants tels une mère qui prend soin de son enfant ; | |

|-La meilleure façon que l’auteur a trouvée pour dénoncer la guerre est de camoufler la dure | |

|réalité de la mort du soldat en multipliant les images figurant une Nature maternelle. | |

|« Le dormeur du val », de Rimbaud |

|Réseau d’images |

|Procédés thématiques |Preuves textuelles |Interprétation |

|ou procédés d’écriture | | |

|Mouvement progressif |Loin : Trou de verdure, rivière, montagne, soleil, |Effet |

|(travelling) |Près : Herbe, cresson, lumière, glaïeuls, soldat, |Ce champ lexical a pour effet de fait ressentir au lecteur |

| |tête, bouche, nuque, pied, narine, main, poitrine, |l’impression d’être un spectateur d’une scène où il voit le |

| |Gros plan: deux trous rouges au coté droit |tableau d’ensemble de la vallée qui se rapproche vers le |

| | |soldat; le lecteur se sent comme s’il le regardait de haut en|

| | |bas puis vers sa blessure au côté droit. Cela crée un effet |

| | |de «zoom» vers le soldat. |

|Figure d’analogie |-Chante une rivière, |Rôles de la nature |

|Personnification |-Accrochant follement aux herbes, |Nature est un nom propre pour désigner la mère dévouée qui |

| |-Montagne fière, |est là pour réchauffer son enfant qui dort figuré comme le |

| |-Les parfums de font pas frissonner, |soldat. Le deuxième rôle est plutôt que la nature est là pour|

| |« Nature, berce-le chaudement : il a froid ». |l’accueillir à bras ouvert vers la mort comme si c’était une |

| | |autre étape de la vie. |

|Figure d’opposition |Couleur :-«cresson bleu» (antithèse) |Il y a un mélange de couleur (bleu) fait avec le rouge du |

|Antithèses | |sang et le vert des cressons bleus et ou un cresson ne peut |

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