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Le fantastique

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Par   •  19 Novembre 2017  •  TD  •  3 763 Mots (16 Pages)  •  991 Vues

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Introduction

Le fantastique peut être définit par un élément crée par l’imagination. C’est une notion qui s’écarte de la normalité, des règles, de l’habitude et qui transgresse le réel. Le fantastique suggère une atmosphère particulière suite à la rencontre d’un impossible. Dans le fantastique les barrières entre réel/iréel, possible/impossible, logique/illogique sont flouent. C’est ainsi qu’il existe un irruption d’une phénomène inexplicable dans le monde réel et l’explication de ce phénomène reste incertain et provoque le doute, voire le malaise chez le lecteur.

Le fantastique doit être distinguer du merveilleux dans lequel le surnaturel est d’emblée accepté par le narrateur et les autres personnages dans un contexte imaginaire. Aussi il doit être distingué de la science fiction qui fait alors part d’une projection scientifique. Pour finir le fantasy lui met en place des mondes imaginaires dont les scènes, les lieux et les personnages sont souvent tirés des mythologies nordiques ou d’Europe centrale.

C’est tout le contraire dans le récit fantastique : dans le monde réel qui est le notre, sans vampires ou diable, il se produit un événement qui ne peut s’expliquer de manière rationnelle.

Nous pouvons alors nous demander comment est représenté le genre Fantastique à travers les différents supports artistiques ?

En premier lieu nous verrons le sens originel du fantastique à travers la littérature, puis son évolution à travers la peinture et le cinéma.

I - Le fantastique à travers la littérature

A)        Définition de la littérature fantastique :

Dans la littérature, le fantastique est représenté dans les œuvres par l’irruption d’un phénomène inexplicable dans le monde réel.  Ce phénomène provoque un moment de gène, de doute, de malaise pour le lecteur qui lui permet de ressentir de nouvelles émotions à travers ce nouveau style de littérature.

Le fantastique, prend ces racines à travers différent précurseurs au XVIIIème siècle :

-        à travers l’apparition du roman gothique anglais qui traite des thèmes propres au fantastique tel que les fantômes, le diable, les vampires…

Ces romans caractérisés par une atmosphère d’horreur, introduisent l’ambiguïté caractéristique du genre fantastique.

-        Jacques Cazotte, écrivain français, se présente lui aussi comme l’un des précurseurs de la littérature fantastique : son roman « Le Diable amoureux » de 1722, est considéré comme le premier récit fantastique de la langue française. Il relate dans son roman l’histoire d’Alvare, un jeune homme qui tente de convoquer le diable en utilisant le Cabale : science mystérieuse qui permet de communiquer avec les êtres surnaturels. Ce dernier apparaît sous l’apparence tout d’abord d’une tête de chameau,  puis se dernier lui demande de changer d’apparence et celui-ci se transforme alors en femelle épagneul. Alvare commande alors à sa chienne, un concert de harpe et une collation, c’est ainsi que Biondetto, serviteur, fait son apparition. La cantatrice apparaît alors, Alvare s’aperçoit que Biondetto et la cantatrice sont en réalité une seule et même personne. Imposture ou magie ? Cette aventure qui se déroule en plein carnaval de Venise présente toutes les facettes d'un divertissement amoureux.

Une longue aventure débute alors, ils voyagent ensemble à travers le monde : Venise, Naples, à Lyon, en Espagne, à Paris…

Biondetta et Alvare vont alors vivre différentes péripéties et aventures dans lesquelles Biondetta et Alvare s’entraident. Biondetta tente ainsi de séduire Alvare, car elle est folle amoureuse de lui. Elle essaie de le séduire et de l’attirer, Alvare résiste et ne cède.

Cependant un soir, Alvare cède, Biondetta révèle alors son vrai visage.

« Je suis le diable, mon cher Alvare, je suis le diable.. ». Alvare désemparé lui interdit de prononcer ce mot. Elle persiste et insiste au près de lui pour qu’il prononce le serment de l’abandon absolu « Mon cher Belzébuth, je t’adore… ». Terrorisé Alvare se cache sous le lit.  14heures après il se réveille : dénouement → il part retrouvé sa mère et il se rend compte que le Diable a tenté de le corrompre et que sa conscience, ses remords l’ont préservé.

-        L’Allemand, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, écrivain compositeur, est lui aussi un des précurseurs de la littérature fantastique. C’est au début du 19ème siècle en Allemagne que naît la littérature fantastique proprement dite. Les œuvres de Hoffmann se caractérisent par le chaos, l’exaltation. Les thèmes de la folie et de la solitude sont centraux dans ces œuvres : il allie la faculté de dédoublement romantique qui lui permet de combiner le fantastique ainsi que la connaissance et l'observation minutieuse de la vie réelle des petits-bourgeois qui transformera le fantastique en réalité troublante. Il dénonce ainsi dans ces romans cette bourgeoisie avec son esprit vif et critique. Cette communication entre deux mondes étrangers donnera naissance à ce que l'on a appelé le « réalisme fantastique » qui fait de Hoffmann le lien entre le romantisme et les générations futures avec ces romans satiriques et humoristiques.

Par exemple un de ces contes satirique « Le petit Zacharie »  (Klein Zaches) de 1840, il dresse une galerie de portraits de gens connus de la bonne société berlinoise autant qu'une caricature sociale : le petit Zachée, enfant difforme, croise un jour le chemin de la fée Rosabelverde qui va lui donner le pouvoir de réussir tout ce qu’il va entreprendre. Ainsi il entame une nouvelle et ce fait désormais appelé Cinabre. Cinabre,  devient alors conseiller intime du ministre des affaires étrangères, dont il finit par prendre la place. Il surpasse tout le monde dans tout les domaines : musiciens, chanteurs… Balthasar aidé de ces compagnons, Fabian et Pulcher tente d’éclairé les citoyens sur cette imposture mais aucun ne prêtent attention à leur requête ; ils demandent alors de l’aide à un magicien pour rompre ce sort. Hoffmann dénonce ainsi dans ce conte, son aberration pour la satisfaction matérielle et le confort bourgeois de son époque.

Ainsi Hoffmann, a détenu une grande influence dans le fantastique : ses contes forment un véritable répertoire du fantastique, qui seront déclinés par la suite par d’autres auteurs et dans d’autres arts comme l’opéra, le cinéma et les ballets.

B - La littérature fantastique selon les différents pays

Le fantastique français

Dans les années 1830 les contes de Hoffmann sont traduits en français et rencontrent un franc succès au près des Français.

Après le « Diable Amoureux » de Jacques Cazotte, Charles Nodier est l’un des premiers écrivains français à écrire des contes fantastiques : « La fée au miettes »  écrit en 1832, qui relate l’histoire de Michel et de la fée au miettes qui lui apparaît sous l’aspect d’une mendiante à qui il donne généreusement de l’argent depuis des années. Il se lance ensuite dans un  périple peuplé d’aventures dans lesquelles la fée l’accompagne.  Il rencontre ensuite la Reine de Saba dont il tombe amoureux et il se rend compte que cette reine est en réalité la fée. Il part ensuite à la recherche de la Mandragore qui chante et trouve enfin le chemin du bonheur.

Plusieurs grands auteurs de la littérature française s’essaient alors à la littérature fantastique :

-        Honoré de Balzac, auteur de contes et trois romans fantastiques à lui aussi été influencé par Hoffmann. Sa principale œuvre fantastique est le roman « La Peau de Chagrin » datant de 1831, dont le personnage principal pactise avec le diable : il achète une peau de chagrin qui a le pouvoir d’exaucer tous ses souhaits qui symbolise sa vie qui se réduit à chaque utilisation de la peau.

-        Théophile Gautier, grand admirateur de Hoffmann, est un auteur incontournable de la littérature fantastique : ses romans sont habités par la fantaisie et le désir d’évasion. Il est l’auteur de quelques chefs - d’œuvres tel que « La morte amoureuse » de 1836 et « La Cafetière » de 1831. Dans « la morte amoureuse » il met en scène le vieux Romuald y raconte son étrange histoire. Jeune prêtre, il est séduit le jour de son ordination par la belle courtisane Clarimonde, elle aussi éblouie par le jeune homme. Elle meurt, mais revient le hanter chaque nuit. Il mène alors une double vie : la nuit, il est un riche seigneur vénitien et l’amant éperdu de Clarimonde, qui l'entraine dans sa vie fastueuse et se nourrit de son sang ; le  jour, il mène l'existence d'un humble prêtre de village. Son ami, l'abbé Sérapion, qui soupçonne l'origine démoniaque de la courtisane, décide, pour sauver  Romuald, égaré entre illusion et réalité, d'exorciser cette femme vampire après avoir déterré son cadavre. Le jeune prêtre retrouve ainsi la paix, mais perd à tout jamais sa bien-aimée.

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