Le mythe de Vénus

    Les textes proposés dans le corpus sont quatre poèmes se rattachant à l’objet d’étude : « Les réécritures, du XVIIe siècle à nos jours » et datent du IXème siècle pour les trois premiers, avec « Venus », extrait de : Toute la lyre, de Victor Hugo, « Le Fou et la Venus », issu du recueil : Le Spleen de Paris, par Charles Baudelaire, et « Venus anadyomène » de Arthur Rimbaud. Le dernier date du XXe siècle, et est intitulé : « Naissance de Venus » extrait de : Album des vers anciens, par Paul Valery. Ces quatre documents ont pour sujet commun la mythologique Venus.

Nous allons voir comment le mythe de Venus est traité par les auteurs de ce corpus.

         La mythe de Venus est rattachée à des éléments bien spécifique tel que sa naissance. La naissance de la Venus grecque anadyomène, une divinité engendrée par les eaux qui dans son mythe original sortie nue des flots dans une conque. Les quatre poètes font référence à cet évènement.  En effet, chez Hugo, il s’agit de la naissance d’une Venus « pure » et « sacrée » qui fait éruption dans un lieu où « l’eau » se mouve et ou les « roses des étangs » s’éveillent, tandis que chez Rimbaud on nous peint le récit dépréciatif de la naissance de Venus complétement caricaturée et parodiée, avec à la place d’une nymphe rayonnante et « ineffable », une vieillarde au col « gros et gras », qui sort de sa baignoire désignée par le « cercueil vert ». En outre Rimbaud crée le paroxysme de la contrefaçon du mythe avec la rime finale en « venus » et « anus ». Dans ces conditions Victoire Hugo opte pour une interprétation classique tandis qu‘Arthur Rimbaud, n’hésite pas à déstructurer le mythe en le tournant au ridicule, et en employant des images très surprenantes dans un poème comique à forte tonalité ironique, en fort contraste avec le titre classique de celui-ci. D’une autre part, chez Paul Valery le titre son poème est bien fidèle au récit mythologique, et la Venus est enfantée par la mère sa « profonde mère », l’image d’une Venus innocente, aux bras « blancs » symbole d’une femme pure et Baudelaire dans son poème fait également référence au « eaux », a l’origine de la divinité de l’Amour.

 Le mythe de Venus est également