Les 2 épices jumelles

Ohé ! Ohé ! Approchez Messires et gentes dames venez écouter une histoire vraie toute vraie contée par un humble ménestrel que je suis et qui évoque au détail pré se qui se passa. C’est l’histoire d’un jeune charcutier très pauvre ayant une famille très nombreuse, qu’il devait sans doute nourrir. Cependant sa petite cahute en bois âgée et étroite ne suffira certainement pas à attirer le nombre de client espéré, contrairement aux grands et riches charcutiers qui possèdent une vraie boucherie grande et large.

Figurez-vous messires qu’en plus de cela notre pauvre vilain ne bénéficie point de l’argent nessécaire afin de se procurer du sel pour préserver son jambon. Il est malheureusement contraint d’élaborer une ruse pour se faire remarquer, Et ceux dès le lendemain. Notre vilain se leva de bonheur, et se rendit aussitôt chez un bourrelier, qu’il connaissait lors de son enfance, nommé Clotaire, ils ne s’étaient vu depuis la nuit des temps, il entra dans son atelier et il s’écria a haute voix :

« _ Mon cher ami, on ne s’est vu depuis tellement longtemps que j’ai presque oublié votre doux visage, et vous ?

_ Comment pourrai-je vous oublier, s’étonna Clotaire, la dernière fois que l’on s’est rencontrer j’étais un apprenti bourrelier chez un horrible vilain de la haute bourgeoisie, qui était affreusement exigeant, Dieu merci aujourd’hui j’ai mon propre atelier, quant à vous qu’est-ce-que vous êtes devenu ?

_ Je vous félicite pour vos remarquables progrès, et en ce qui me concerne Je suis un simple charcutier… Mais j’aurai un petit service à vous demander, j’aurai besoin d’un sac en cuir très résistant le quel me conseillerai-vous ? Questionna notre malheureux.

_ Le cuir de loup est de nos jours le plus résistant, ajouta le bourrelier, toutefois je vous suggérerai celui du renard il est d’avantage résistant au sel, il me semble que vous en utilisez beaucoup dans votre métier, tenez je vous l’offre !

Le vilain remercia du plus profonds de son cœur son ami et s’en alla.

Il parvint en suite, tant bien que mal à convaincre les bouchers, à se rendre à une foire très lointaine, en ce temps il se faufila dans toutes les boucheries et remplaça le sel par du sucre, et emporte alors cette épice si précieuse. Les marchands n’y virent que du feu, le jour du marché le jambon était malheureusement pourri, alors les vilains se rendirent aussitôt chez notre pauvre boucher, qui, comme on le voit a désormais des clients.

Depuis notre pauvre charcutier est l’un des plus riches marchands de cette époque, quant aux autres ils changèrent de professions et ne désirent plus en entendre parler. Ce fabliau nous montre encore une fois que la faim est la pire des maladies, le plus grand des malheur et pour réussir à la combattre