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Les caractère (La Bruyère), lecture suivie, livres VII et VIII

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Par   •  4 Janvier 2025  •  Cours  •  1 852 Mots (8 Pages)  •  17 Vues

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Question, Brouillon, Bof, Corrigé (final)

Les Caractères, La Bruyère

Lecture suivie 2 : La satire1 et la comédie sociale

Livre VII « De la Ville » et Livre VIII « De la Cour »

I. LA SATIRE, UN PRINCIPE D’ECRITURE

1) Livre VII (DV) : Compréhension

a. De quelle ville est-il question ? de quelle partie de la population ? Remarques à utiliser : tout le livre VII.

La ville évoquée dans le Livre VII est Paris, la capitale de la France. La ville de Paris représente le centre de la vie intellectuelle, culturelle et politique sous Louis XIV.

Paris incarne, pour La Bruyère, le modèle de la société urbaine corrompue, en opposition au monde rural, plus authentique.

L'auteur critique particulièrement une partie spécifique de la population : les bourgeois et les parvenus. Ces derniers cherchent à grimper l'échelle sociale par des moyens artificiels, comme le langage précieux ou l'étalage de richesses, et se distinguent par leur hypocrisie et leur vanité.

b. Quels sont les comportements que La Bruyère dénonce chez ces habitants de la « ville ». Remarques à utiliser 7, 11, 15 et 21.

Dans ces passages des Caractères, La Bruyère dénonce plusieurs comportements typiques des habitants de la ville, qui révèlent leur superficialité, leur vanité et leur ignorance.

Dans la remarque 7, La Bruyère critique les jeunes magistrats qui, influencés par les plaisirs et les biens de la cour, imitent les pires comportements des courtisans. Au lieu de respecter l’importance de leur fonction, ces magistrats adoptent les vices de la cour, tels que la vanité, la mollesse, l’intempérance et le libertinage, et se croient dispensés d'être sages ou modérés. Ils délaissent ainsi l’exemplarité normalement liée à leur fonction pour se fondre dans un comportement incorrect. La Bruyère dénonce leur mauvaise imitation des courtisans, qui fait d’eux des copies de mauvais modèles, compromettant à la fois leur fonction et leur dignité.

Dans la remarque 11, La Bruyère s'attaque à ceux qui, riches de l’héritage de leurs pères, cherchent à imiter les courtisans par des dépenses excessives et une ostentation de leurs richesses. Ces individus croient qu’ils impressionneront la ville avec leurs richesses, mais ils se retrouvent à se ruiner pour des choses superficielles. Leur vanité est telle qu’ils cherchent à attirer l’attention, mais cela finit par les mener à la moquerie générale. La Bruyère critique leur manque d’éducation financière et leur imitation ridicule des courtisans, qui les pousse à gaspiller leur argent pour une reconnaissance inutile.

Dans la remarque 15, La Bruyère dénonce la place trop importante donnée à l’apparence et au statut social, notamment parmi les femmes de la ville. En effet, celles-ci accordent une estime immédiate à un homme qui arrive en carrosse, et ce, sans se soucier de son mérite véritable. Leur admiration se fonde exclusivement sur les marques extérieures de richesse et de prestige social, telles que les voitures, les livrées ou l'équipage. Cette attitude montre une superficialité dans les relations humaines, où l'apparence prime sur l’intérieur. La Bruyère critique cette vanité sociale, où la reconnaissance d’une personne dépend uniquement de ses biens matériels, et non de ses qualités morales.

Enfin, dans la remarque 21, La Bruyère montre l’ignorance, qu’il juge volontaire, des citadins à l’égard du monde rural et de la nature. En se concentrant uniquement sur leurs professions urbaines, souvent juridiques ou administratives, ils ignorent tout des réalités agricoles et ne comprenant pas les bases de la culture ou de l’agriculture. Pour eux, des termes comme guérets ou baliveaux sont inconnus, et ils préfèrent se concentrer sur des notions plus abstraites telles que la requête civile. La Bruyère dénonce cette méconnaissance volontaire des valeurs rurales, mais surtout le fait que les citadins se croient supérieurs aux personnes vivant dans des espaces ruraux.

2) Livre VIII (DC) : Compréhension

b. Dans les remarques : 2, 10, 17 et 83, La Bruyère dénonce de façon ironique2 « le génie des courtisans ».

Expliquez en étudiant les effets de contraste et les jeux de mots et les effets de chute3 dans ces passages.

Dans ces passages, La Bruyère critique ironiquement le « génie des courtisans » et dévoile la superficialité et l’hypocrisie de la société de la Cour en utilisant des contrastes, des jeux de mots et une chute percutante.

Dans la remarque 10, il compare la Cour à un « édifice de marbre ». Le marbre, matériau lisse et brillant, symbolise l’élégance et la perfection apparente. Cependant, ce matériau est aussi froid et dur, cela crée un contraste entre l’apparence très raffinée et l’absence de chaleur humaine. En associant la Cour à ce marbre, La Bruyère critique l’hypocrisie des courtisans, qui soignent leur image extérieure tout en cachant une froideur et une dureté intérieure. Ce contraste entre la surface polie et la rigidité cachée met en lumière l’artificialité des relations à la Cour.

Dans la remarque 2, La Bruyère critique les courtisans qui semblent maîtriser leurs émotions, mais il les qualifie de « fausseté ». Le contraste ici est entre leur apparente maîtrise et leur manque de sincérité, montrant qu'ils cachent leurs véritables sentiments dans le but de garder leur statut. Ce comportement est décrit comme un vice, une manipulation sociale qui repose sur des faux-semblants plutôt que sur des valeurs vraies.

Dans la remarque 17, La Bruyère montre le contraste entre l'arrogance des courtisans, qui se croient supérieurs, et leur soumission immédiate lorsqu'un Grand entre. Cela montre leur véritable faiblesse et leur dépendance à l'autorité.

Enfin, la chute de la remarque 83 est particulièrement mordante : La Bruyère compare les courtisans à du « tuf », une roche poreuse, pour souligner leur vide intérieur. Cela met en lumière le vide intérieur des courtisans : malgré leurs efforts pour donner une image de grandeur, ils sont vides, et leur pouvoir n’est qu’une façade qui peut s’effondrer.

II. THEATRALISATION DU MONDE ET DE L’ECRITURE

1) Livre VII (DV) : Interprétation

a. Montrez que la vie à Paris est un théâtre où l’on apparaît différemment de ce qu’on est en réalité. Remarques à utiliser : 1, 3, 6, 8.

La Bruyère montre que la vie à Paris est comparable à un théâtre, où les individus adoptent des rôles en fonction des attentes sociales, dissimulant leur véritable nature.

Dans la remarque 1, il décrit les promenades publiques, comme aux Tuileries ou au Cours, où chacun se donne en spectacle. Les Parisiens s’observent mutuellement, jugeant les carrosses, les livrées et les armoiries, qui deviennent des critères pour juger la valeur sociale des autres. Ce jugement repose uniquement sur l’apparence et non sur des qualités internes. Ainsi, le respect ou le mépris dépend du niveau de richesse affiché, la vie parisienne est régie par le culte des apparences.

Dans la remarque 3, La Bruyère critique les interactions dans les lieux de rassemblement, où les femmes, par exemple, viennent non pas pour converser sincèrement, mais pour se montrer et se faire admirer par les autres. Les gestes, les paroles et même la hauteur de la voix sont calculés pour captiver l’attention. Ces comportements démontrent une envie constante de maintenir une image sociale parfaite, les transformant en véritables acteurs sur une scène qui serait la ville de Paris. Les relations humaines deviennent artificielles, les échanges étant vide de fond et destinés uniquement à impressionner un public qui serait les autres bourgeois.

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