Les deux Rats, le Renard et l'Oeuf

Explication linéaire     Les deux Rats, le Renard et l'Oeuf

Projet de lecture

Comment le fabuliste défend-il sa thèse selon laquelle les animaux sont dotés d'une intelligence ?

Vers 1 :  Deux Rats cherchaient leur vie ; ils trouvèrent un Oeuf.

• Vers liminaire qui campent les personnages :  majuscule
• Imparfait ==> valeur durative // passé simple  action accomplie   une quête donc aboutie

• Construction du vers ==> correspondance  besoin vital / objet de la quête ( césure // rime)

• Juxtaposition des deux propositions ==> parataxe avec une relation de temporalité // favorise l'imagination puisque le lecteur est libre d'imaginer les circonstances de la quête

Choix de concision // le fabuliste choisit de ne pas dire certaines choses

D'emblée, le cadre du récit est posé. De manière concise.Le lecteur est immergé dans un contexte simple, léger et insolite.C'est un moyen pour le fabuliste de proposer une illustration imaginaire de sa conception

 Vers 2 : Le dîné suffisait à gens de cette espèce !
 Vers 3 : Il n'était pas besoin qu'ils trouvassent un Boeuf.

Langue   Expression de la négation

Ces deux vers représentent une sorte de pause dans laquelle implicitement le fabuliste livre sa conception du bonheur.

Les verbes «  suffisait » et « n'était pas besoin » qui sont à l'imparfait descriptif montre que les deux rats se contentent de ce qu'ils ont.

De plus le mot « bœuf » à la rime ( qui rime œuf) fait allusion à la fable «  la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf »  // on comprend que lorsqu'on n'est pas satisfait de ce que l'on a , on envie les autres et ce qu'ils ont  + personnification

Il rend donc les animaux plus proches des hommes, ce qui va permettre de persuader plus facilement de l'intelligence des animaux

 Vers 4  Pleins d'appétit, et d'allégresse,

• Les deux compléments d'adjectif mettent en valeur cette joie et cette grande satisfaction des deux rats devant leur repas.
• Cette joie est marquée également par la variation du rythme  ( les vers précédents sont des alexandrins et ici nous avons un octosyllabe) rapidité et donc joie + allégresse

Ils éprouvent un sentiment de joie, caractéristique humaine. Les deux rats apparaissent une nouvelle fois proche de l'espèce humaine.

Vers 4 et 5

Ils allaient de leur oeuf manger chacun sa part,
Quand un Quidam (1) parut. C'était maître Renard ;

LANGUE   Subordination

Proposition subordonnée à valeur circonstancielle de temps que l'on peut remplacer par « lorsqu'un Quidam apparut » ==> élément déclencheur

D'ailleurs cette apparition et ce caractère soudain est appuyé par l'emploi du passé simple.

On note aussi que le nouveau personnage est désigné par le mot quidam ( terme normalement qui désigne une personne) puis le fabuliste le désigne de manière élogieuse :

• le présentatif   « c'était »
• le titre de noblesse et la majuscule  «  maître Renard »

Le récit prend une nouvelle tournure. Avec une rencontre propre au monde des hommes et de leur vie sociale.

Vers 6   Rencontre incommode et fâcheuse.

• Adjectifs en fonction d'éptihète  ==> expansion du nom
• Rythme du vers : retour à l'octosyllable qui donne une certaine légèreté // le fabuliste vit dans cette péripétie un événement sans gravité.

Langue   Expression de la négation ( lexicale)

Le récit s'etoffe. Le lecteur est intrigué.

Vers 7/8/9