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Mythe

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ois textes littéraires ayant recours à ce mythe. 3. Définissez les termes suivants : « Cosmogonie », « Mythe étiologique » 4. Quel auteur a associé dans sa réflexion les deux figures mythiques de Faust et d’Apollon ? Dans quelle œuvre et à quelle époque ? En quoi les valeurs qui s’attachent à ces deux figures sont-elles opposées ? Quelle est la fonction du mythe, dans ce cas précis ? 5. Commentez l’articulation du mythe et de la littérature à travers le texte ci-dessous, à partir des catégories évoquées en cours. Quelle est l’originalité de ce poème ?

Don Juan aux Enfers Quand Don Juan descendit vers l'onde souterraine Et lorsqu'il eut donné son obole à Charon, Un sombre mendiant, l'œil fier comme Antisthène, D'un bras vengeur et fort saisit chaque aviron. Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes, Des femmes se tordaient sous le noir firmament, Et, comme un grand troupeau de victimes offertes, Derrière lui traînaient un long mugissement.

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Sganarelle en riant lui réclamait ses gages, Tandis que Don Luis avec un doigt tremblant Montrait à tous les morts errant sur les rivages Le fils audacieux qui railla son front blanc. Frissonnant sous son deuil, la chaste et maigre Elvire, Près de l'époux perfide et qui fut son amant, Semblait lui réclamer un suprême sourire Où brillât la douceur de son premier serment. Tout droit dans son armure, un grand homme de pierre Se tenait à la barre et coupait le flot noir ; Mais le calme héros, courbé sur sa rapière, Regardait le sillage et ne daignait rien voir. [Baudelaire, Les Fleurs du mal – Antisthène : penseur grec fondateur du cynisme philosophique – Don Luis : père de Don Juan chez Molière – Rapière : épée à lame fine utilisée pour les duels]

[Baudelaire, Les Fleurs du mal – Antisthène : penseur grec fondateur du cynisme philosophique – Don Luis : père de Don Juan chez Molière – Rapière : épée à lame fine utilisée pour les duels]

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INTRODUCTION

OBJECTIFS DU COURS Ce cours s’inscrit dans la discipline de « littérature générale et comparée », partie prenante des enseignements de lettres modernes. Il va vous initier à l’un des aspects de cette discipline qui s’intéresse, plus généralement, aux questions littéraires de façon systématique (littérature « générale » : étude des genres littéraires, des courants esthétiques) et transversale (littérature « comparée » : étude des relations entre les différentes littératures européennes et mondiales, étude des relations entre la littérature et les arts). Nécessairement pluriséculaire et plurilinguistique, la question du mythe traverse les littératures anciennes et contemporaines. À travers ce cours, il s’agira donc de comprendre et d’analyser les interactions entre mythe et littérature. Nous aurons tout d’abord une approche synthétique : aspects théoriques, définitions du mythe littéraire, modalités selon lesquelles les écrivains réinvestissent les mythes, typologies, enjeux symboliques des principaux mythes, outils et méthodes d'approche. Puis nous envisagerons de façon plus précise la construction littéraire du mythe de Faust, à travers quelques textes essentiels, de la Renaissance luthérienne jusqu'à Goethe. L’objectif est également, sur un plan méthodologique, de vous apprendre la technique du commentaire de littérature comparée, qui s’envisage de façon composée, sur des textes d’une longueur plus conséquente que celle à laquelle vous avez été habitués antérieurement. PLAN DU COURS Chapitre I/ Cerner la notion de mythe littéraire 1/ Approche transdisciplinaire du mythe littéraire 1.1. Mythe et sacré [Les cosmogonies – Prométhée – Perséphone – Daphné] 1.2. Mythe et sciences humaines [Œdipe – L’Age d’or] 1.3. Mythe et arts [Apollon et Dionysos – Orphée] 2/ Approche définitionnelle du mythe littéraire 2.1. La littérature et le mythe, des antagonistes ? 2.2. Les analogies entre mythe et littérature 2.3. Bilan : vers la notion de mythe littéraire

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3/ Approche typologique du mythe littéraire 3.1. Typologie par zone géographique 3.2. Typologie par période [Don Juan] 3.3. Typologie par sujet Chapitre II/ Analyser la relation de la littérature au mythe 1/ A petite échelle : l’intertextualité mythique 1.1. L’irradiation mythique [Nerval, El Desdichado] 1.2. Référent explicite, ambigu ou implicite [Goethe, Ganymed ; Goethe, prologue de Faust] 1.3. Exercice [F. Leroux, La Machine à assassiner] 2/ A grande échelle : la réécriture mythique 2.1. Des invariants à la réécriture 2.2. Les variations de l’organisation et du contenu du récit mythique [Don Juan] 2.3. Les variations de registre [P. Dac, Phèdre] 2.4. Bilan : arborescence ou constellation mythique 3/ De la réécriture à la réinterprétation 3.1. La christianisation des mythes [Hercule] 3.2. La romantisation des mythes 3.3. L’actualisation des mythes au XXe siècle [Médée] Chapitre III/ L’exemple du mythe de Faust, de la Renaissance jusqu’à Goethe 1/ Faust avant la tragédie de Marlowe 1.1. De l’homme à la légende 1.2. L’Histoire populaire de 1587 Le prologue – la construction du texte – le pacte – Explication de texte 2/ Le Doctor Faustus de Marlowe 2.1. La laïcisation du mythe 2.2. L’hymne au théâtre, royaume des sortilèges 2.3. Faust face à Méphistophélès (Explication) 2.4. Bilan : Faust et l’idée de modernité 3/ Le Faust de Goethe 3.1. Le basculement du XVIIIe siècle 3.2. Goethe face au mythe 3.3. La métamorphose du personnage de Faust

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3.4. Le réinvestissement du pacte Conclusion CONSIGNES DE TRAVAIL ET BIBLIOGRAPHIE Lecture du cours Le premier travail consiste à lire attentivement le cours. Je préconise une lecture lente et active. L’erreur à ne pas commettre serait de le lire d’une traite ou de façon trop rapide. Ditesvous qu’il correspond, pour des étudiants inscrits en régime présentiel, à douze séances d’une heure de cours magistral (dense) et à douze séances d’une heure et demie de travaux dirigés (études de textes). Sectionnez donc la lecture, dans la mesure du possible, en assimilant les données pas à pas. Régulièrement j’inscrirai en italique des pauses dans le cours en vous incitant à la réflexion, en vous demandant de tenter de répondre à un certain nombre de questions sur un texte, etc. De même, lorsque j’aborderai un passage sous la forme canonique du commentaire composé, je vous inviterai à élaborer d’abord un plan par vous-mêmes. À chacune de ces étapes, je vous incite à vous entraîner auparavant en réfléchissant vous-mêmes aux questions ou au texte proposé ; vous pourrez ainsi concevoir ces pauses comme une suite d’exercices, et certaines pages du cours comme des propositions de corrigés. Lecture des œuvres Voici les œuvres de référence autour desquelles s’articulera le dernier chapitre du cours, consacré au mythe de Faust : -Marlowe, Doctor Faustus (GF, trad. F. Laroque) -Goethe, Faust I (GF, Faust I et II, trad. J. Malaplate) Je précise qu’il existe plusieurs éditions de ces textes : il est donc important que vous vous procuriez l’édition recommandée. Non seulement parce qu’il est nécessaire que nous travaillions ces textes de langue étrangère à travers une même traduction ; mais également parce que lors de vos épreuves en fin de semestre, les références du texte à commenter seront données dans ces éditions-là. Vous pouvez également trouver le texte de Marlowe dans la traduction de Jean-Louis Backès (édition la Salamandre), l’intérêt de cette édition est qu’elle inclut le texte entier du premier récit germanique sur le mythe de Faust (le Volksbuch de 1587 dont nous reparlerons). L’édition de référence de Goethe comprend les deux parties de la tragédie, mais seule la première (que l’on appelle familièrement « le premier Faust ») est au programme. Je préconise une lecture active de ces deux pièces de théâtre. C’est-à-dire qu’il vous faut lire vos œuvres crayon à la main : notamment en focalisant votre attention, en l’occurrence, sur le personnage de Faust, qui va être le cœur de nos réflexions, et en relevant les éléments saillants

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qui le caractérisent dans chacune des deux œuvres. Votre lecture de ces deux œuvres doit être d’emblée comparative. Lectures complémentaires A titre de complément, vous pourrez être amenés à consulter des extraits des livres suivants, qui seront cités et exploités dans le cours : -Brunel (Pierre), (dir.), Dictionnaire des mythes littéraires, Paris, Seuil. (Cette immense somme est consultable dans de nombreuses bibliothèques. Je vous recommanderai la lecture de certains articles à titre de complément). A noter, dans la même collection, un Dictionnaire des mythes féminins et un Dictionnaire des mythes d’aujourd’hui. -Eissen (Ariane), Les Mythes grecs, Belin, 2003. (Le point sur les grands cycles de mythes grecs et leur descendance littéraire : lecture utile également pour compléter l’évocation de différents mythes au cours des deux premiers chapitres) -Monneyron et Thomas, Mythe et littérature (PUF Que sais-je n°3645), 2002 (Ce Que-sais-je est essentiellement théorique, d’une approche assez difficile mais très intéressante : j’en puiserai plusieurs éléments) EVALUATION L’examen final, sur table, comprendra deux parties correspondant à l’évaluation de la section Cours Magistral (les

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