Notre Dame De Reims, Bible De Pierre
Mémoires Gratuits : Notre Dame De Reims, Bible De Pierre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiressement de la nef et du transept, cette intersection représente le symbole du centre du monde. La présence de l’abside (au niveau du sol) et de la coupole (au niveau du toit) permet ainsi la communication entre le divin et l’homme : Dieu descend vers l’autel tandis que l’homme monte à Dieu à travers l’œil de la coupole5. Les deux clochers latéraux tels des « gardiens du sacré » sont associés aux cotés droit et gauche de Dieu : le côté de la Miséricorde ainsi que le côté de la Justice et la Rigueur. Ces deux clochers deviennent ainsi l’allégorie des deux voies secondaires empruntées par certains fidèles pour atteindre l’autel, soit celle ne cherchant pas la connaissance directe de Dieu mais espérant sa miséricorde ou encore celle craignant sa rigueur6.
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WIKIPEDIA. Cathédrale Notre-Dame de Reims http://fr.wikipedia.org/wiki/Cathédrale_Notre-Dame_de_Reims, 1 mars 2012. 2 Mary, Luc. Les mystères des cathédrales, Paris, Éditions De Vecchi, 2006, p.42 3 MONACO, A. Roversi. Les secrets des cathédrales, Paris, éditions De Vecchi, 2000, p.132 4 MONACO, A. Roversi. Les secrets des cathédrales, Paris, éditions De Vecchi, 2000, p.108 5 MONACO, A. Roversi. Les secrets des cathédrales, Paris, éditions De Vecchi, 2000, p.111. 6 MONACO, A. Roversi. Les secrets des cathédrales, Paris, éditions De Vecchi, 2000, p. 110
La nef principale est encadrée de deux nefs latérales. Imposantes en hauteur, les nefs illustrent l’ascension vers le ciel où les travées se succédant correspondent aux degrés de cette ascension7. La lumière transperçant les vitraux et éclairant splendidement les cathédrales revêt une symbolique de grande importance. En effet, la lumière, suivant les textes bibliques, recèle des vertus sacrées. Selon l’Ancien testament, la lumière est Dieu et tout ce qu’elle éclaire indique sa présence. L’impact émotionnel produit par la lumière des cathédrales sur les pèlerins était remarquable : ceux-ci percevant immédiatement en elle le fait de se trouver devant une manifestation de la divinité. Les vitraux déversaient la splendeur du vrai soleil (Dieu) dans l’église, illuminant le cœur de tous les fidèles. Également, le vrai soleil, représenté par la prédominance de l’or dans les églises était perçu par sa brillance et sa clarté comme une continuation de l’effet de la lumière et de sa symbolique chrétienne sur le fidèle, c’est d’ailleurs pourquoi on en retrouve autant dans les bâtiments religieux8. Sculptures et fresques font naître le concept de la cathédrale se transformant en une vraisemblable bible figurée. Les contes relatifs à la révélation, la description des vices et des vertus, la représentation des rythmes des saisons et des activités humaines s’y référant ainsi que la vie exemplaire des saints sont illustrés en autant d’image instruisant le fidèle9. Ainsi, face à l’importance de l’image dans la construction de la foi des fidèles, certains peintres ont adopté des techniques différentes pour que leurs œuvres les rejoignent davantage. C’est le cas notamment de Giotto, peintre, sculpteur et architecte italien qui a opté d’ajouter des personnages témoins parmi les acteurs principaux des ses scènes sacrées qu’il illustrait. Ces personnages, se distinguant par leurs gestes ou leurs physionomies, permettaient, en quelque sorte de témoigner de la véracité de la scène. Dès lors, le message transmis par ses œuvres touchait plus directement les fidèles puisqu’ils étaient convaincus de la vraisemblance des scènes10. Cependant, les scènes sacrées ou les personnages figurés dans les cathédrales ne faisaient pas le seul objet de l’éducation religieuse. En effet, certaines fresques ou sculptures indiquaient plutôt aux fidèles des valeurs ou des conduites à adopter. Fortement encouragé par l’Église, le geste de donation était appuyé par bons nombres d’œuvres exposées dans les cathédrales : on y voyait notamment de grands personnages ecclésiastiques en offrande au saint patron de la communauté. Ces scènes servaient dès lors de modèle et de guide aux fidèles spectateurs11. Les vitraux historiés avaient la fonction de montrer aux gens simples qui ne connaissaient pas les Écritures, les éléments du récit biblique auxquels ils devaient croire. Ils créaient à l’intérieur des cathédrales une atmosphères chaude, lumineuse et radieuse, qui était accrue et complétée par la décoration picturale. Prenons l’exemple de
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MONACO, A. Roversi. Les secrets des cathédrales, Paris, éditions De Vecchi, 2000, p.111. DEMOUY, Patrick. Les cathédrales, Paris, Presses Universitaires de France, 2007, pp. 51-54,75-76. 9 MONACO, A. Roversi. Les secrets des cathédrales, Paris, éditions De Vecchi, 2000, p.132 10 RECHT, Roland. Le croire et le voir : L’art des cathédrales (XIIe-XVe siècle), Paris, Éditions Gallimard, 1999, p.110 11 KIVER, Aline.
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