Nouvelles Conflictualités

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Ensuite, le siège de Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, qui s'étendit de 1992 à 1995. Dans le cadre de la partition de l'Europe de l'Est post Guerre Froide, la Bosnie-Herzégovine, État de l'ex Yougoslavie, déclara son indépendance le 5 avril 1992, succédant aux déclarations d'indépendance de la Macédoine, de la Slovénie et de la Croatie de 1991. Les Serbes résidant en Bosnie-Herzégovine refusant sa souveraineté, le conflit s'engage entre Serbes de Bosnie-Herzégovine et Bosniaques musulmans, alliés aux Croates de Bosnie-Herzégovine. La principale ville de Bosnie-Herzégovine, Sarajevo, est prise d'assaut par les forces Serbes et assiégée à partir de 1992. Les Serbes se livrent à des actions de nettoyage ethnique contre Bosniaques et Croates. L'ONU envoie alors 38 000 casques bleus sur places et tente en plus du soutien diplomatique de l'Union Européenne de régler le conflit, sans succès. Dans le cadre de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, les États-Unis interviennent en 1995, bombardent les positions Serbes et parviennent à mettre un terme au conflit (qui engendra 100 000 morts de part et d'autre) en négociant avec les Serbes la création de la Fédération Croato-musulmane et la République Serbe de Bosnie à Dayton en décembre 1995.

Enfin, les attentats terroristes de 2001. Le 11 septembre 2001, deux avions détournés par des terroristes s'écrasèrent contre les tours jumelles du World Trade Center, un troisième s'écrasa sur le Pentagone, siège de la Défense américaine. Cet attentat fut revendiqué par l'organisation terroriste islamiste Al-Qaïda.

En seconde partie, nous allons établir quels furent les acteurs de chacun des conflits évoqués. Pour commencer, la guerre du Golfe distingue parmi ses protagonistes trois acteurs principaux : l'Irak incarné par le leader Saddam Hussein, et la coalition défendant le Koweït, dont les deux principales incarnations sont les Nations Unies et les USA. En effet, les États-Unis sont désignés comme les grands vainqueurs, par l'importance de leurs moyens militaires déployés et leur implication diplomatique dans le conflit. C'est par ailleurs à ce titre qu'ils sont accusés d'avoir agi dans le conflit en grande partie pour leurs intérêts économiques liés aux ressources pétrolières. On a ainsi à faire à une coalition de 32 pays qui défendent la cause d'un seul, ce qui fait l'originalité de ce conflit.

Dans un second temps, le siège de Sarajevo fait de ses multiples acteurs sa singularité. En effet, ce conflit intra étatique sur une base raciale - les Bosniaques musulmans et Croates cibles de la purification ethnique perpétrée par les Serbes incarnés par Radovan Karadzic - se voit d'abord pris en charge par les casques bleus, soldats rattachés à l'ONU et non à un pays, dont le rôle est de maintenir ou créer la paix dans les zones de tensions puis par les États-Unis, qui interviennent au nom du droit d'ingérence.

Ensuite, les attentats du 11 septembre eux aussi se démarquent par leur particularité : en effet, les États-Unis sont en position de victime passive d'une agression, et l'agresseur, « le terrorisme mondial » lui, est une entité diffuse et indéfinissable, cela explique la difficulté à la riposte que rencontrèrent les États-Unis, c'est pourquoi ils concentrèrent leurs efforts contre l'Afghanistan, le régime irakien sous des justifications douteuses et contre la personne de Ben Laden.

Enfin, analysons quelles furent les conséquences de ces exemples de nouvelles conflictualités. La guerre du Golfe pour commencer, fut le premier conflit armé à être perpétré par une coalition mondiale au nom du droit international. Cette guerre fut une énième démonstration de la puissance des États-Unis, qui déclarèrent l'Irak comme un ennemi et confortèrent leur position autoproclamée de « gendarmes du monde ». Elle fut aussi l'espoir d'une gouvernance mondiale basée sur les préceptes de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, sous la tutelle de l'ONU. Cet espoir fut vivement démenti par les enjeux officieux que le conflit engendra, à savoir la main mise sur les réserves pétrolières du Koweït, s'élevant à 8% des réserves mondiales.

Ensuite, le siège de Sarajevo souleva quant à lui une vague d'effroi suite au spectacle de barbarie qu'il offrit, dans la cruauté du nettoyage ethnique dont il fut le cadre. On réalisa alors que la guerre dans sa forme la plus bestiale, lorsqu'elle touche des civiles de façon intransigeante, est encore possible en Occident, berceau des cruautés abominables des deux Guerres Mondiales. Le cadre d’exécution des barbaries diffère seulement par sa forme géopolitique : la guerre civile au lieu de la guerre totale. La guerre de Bosnie-Herzégovine est un exemple parmi d'autres de la vivacité de la sauvagerie humaine, même en dépit du pouvoir de l'ONU, de l'Otan et de la diplomatie mondiale.

Les attentats du 11 septembre enfin, ont eu des répercutions énormes sur le monde moderne. Les États-Unis perdirent leur statut d'hyperpuissance mondiale inviolable jusqu’alors incontesté. Face à émergence de nouveaux pôles de puissance : le Moyen Orient et la Chine, l'organisation