Slumdog Millionaire

e la scène et enferme les personnages dans cette salle aux murs décrépits.

Les visages des personnages sont filmés en très gros plan (portions de visages écrasés) accentue le mal être aux spectateurs : peur, abattement, passivité, incompréhension de l’agressivité des policiers contre Djamal qui est néanmoins résigné et habitué malgré lui à ce genre de situation. Les gros plans permettent également de nous rendre compte de la situation physique des personnages. On peut voir leurs visages luisant de sueur.

Finalement nous pouvons constater que la violence est davantage présente dans le livre, où chaque élément de torture est chronologiquement décrit. Alors qu’il n’existe que très peu de scènes de torture à proprement parler dans le film (Uniquement tête sous l’eau et pieds qui s’agitent lors de l’électrocution). Les émotions du personnage principal passent par son regard (qui trahit sa souffrance, son impuissance) et c’est son mutisme qui rend compte de sa force intérieure et son amour pour Latika.

Bien que le livre soit écrit à la première personne du singulier, la description de la torture est assez impersonnelle, comme si l’auteur était spectateur, extérieur à la scène. Ils e permet même de tenir un discours sur la faim, en expliquant son dégout actuel pour une quelconque nouriiture, il semble minimiser l’impact de la torture sur lui-même.