Stage Df5

t/ou handicapées sans répéter mes erreurs.

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Grâce à cette formation, j'ai eu l'occasion de faire un stage de cinq semaines institution auprès de personnes âgées. Ce stage m'a beaucoup apporté quant à la connaissance de la personne âgée, du vieillissement physique et physiologique et du milieu institutionnel.

Une deuxième expérience de cinq semaines en stage a l’association le point d’appuie de Digne les bains m'a conduite à intervenir directement au domicile a de nombreux bénéficiaires. J'ai rencontré des publics différents, des personnes âgées simplement fragilisées par leur grand âge, des personnes handicapées ou malades.

Ces personnes présentaient des besoins d'aides et d'accompagnements différents en fonction de leur pathologie et de leur degré d'autonomie et j'ai essayé de m'adapter à chacune d'elle.

Je me suis bien entendue avec mes différentes tutrices, toutes des aides à domicile, qui tout au long de ce stage m'ont aidée à trouver ma place auprès des bénéficiaires. Mon statut de stagiaire a quelquefois interpellé certaines personnes, mais j'ai toujours été bien acceptée par l'ensemble des bénéficiaires que j'ai rencontrés.

Quelque soit le bénéficiaire chez lequel j'ai pu intervenir, je me suis sentie utile parce que j'ai senti que j'apportais ma contribution au bien être physique et /ou moral de cette personne. J'étais à la fois dans une relation humaine et dans une relation d'aide, le but recherché étant de participer au maintien à domicile de la personne aidée et à la conservation de son autonomie dans la mesure du possible.

Au cours de ce stage j'ai été amenée à m'occuper plus particulièrement de Madame L avec laquelle j'ai pu préparer le projet individualisé développé dans les pages suivantes.

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I – DESCRIPTION DE LA STRUCTURE

Le CENTRE COMMUNAL D'ACTION SOCIALE de SOSPEL dans lequel j'ai effectué mon stage se situe dans un village de l'arrière pays Mentonnais.

Le CCAS est un service public, il a, comme son nom l'indique, une mission Sociale. Il s'occupe entre autre :

✓ De l'aide et de l'accompagnement des Personnes âgées et/ou Handicapées, de l'aide aux familles en difficultés, aide aux enfants, il lutte contre l'exclusion.

✓ Il organise des sorties, des animations pour les personnes en difficulté, il propose aussi des paniers alimentaires.

✓ Il gère les centre aérés, les garderies pour les enfants le matin, midi et le soir.

✓ Des repas à domicile sont distribués du lundi au samedi (sauf jours fériés). Ils sont préparés et distribués par l'HOPITAL DE SOSPEL.

✓ Il participe à l'instruction des demandes d'aides sociales (aide médicale, RSA (Revenus de Solidarité Active), APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie), etc.... Il transmet ensuite les dossiers aux autorités compétentes tel que le Conseil Général, la Préfecture ou les organismes de Sécurité Sociale.

Le CCAS est au sein même de la Mairie de SOSPEL dans un bâtiment de style provençal aux couleurs chaudes où il dispose d'un petit bureau.

Il est géré par le Maire de SOSPEL (voir organigramme en page 12).

– Les informations importantes sont transmises directement au bureau du CCAS par les aides à domicile lorsque la nécessité se fait ressentir.

– Une seule réunion par an est organisée par le CCAS au moment de la « GALETTE DES ROIS .

La première adjointe gère de nombreuses tâches dont le CCAS et s'occupe des 11 aides à domicile qui interviennent chez les différents bénéficiaires. Un bon nombre d'entre elles ne travaillent pas à temps complet.

Lorsqu'un nouveau bénéficiaire fait une demande d'allocation APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie), c'est aussi la première adjointe qui se charge de la première visite au domicile du bénéficiaire. La CRAM (Caisse Régionale d'Assurance Maladie) intervient ensuite sur place afin d'évaluer les besoins plus spécifiques de la personne.

Afin de ne pas laisser une personne en difficulté, le CCAS envoie souvent une aide à domicile en attendant la décision du Conseil Général pour l'obtention de l'allocation.

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II –PROJET INDIVIDUALISE

– ANALYSE DE LA SITUATION :

Mme L, veuve, âgée de 78 ans, est d'origine Calabraise, son fort accent en témoigne. Elle est petite, rondelette, le regard sombre, le sourcil épais, les cheveux courts et très noirs (cheveux blancs qu'elle teint régulièrement).

On ne voit que des vêtements noirs dans sa garde-robes. Elle m'explique qu'elle ne s'habille plus qu'en noir depuis le décès de deux de ses enfants, une fille de 13 ans et un fils de 33 ans. Elle n'a plus qu'une fille et un fils qui viennent la voir de temps en temps.

Elle a vécu en CALABRE jusqu'à l'âge de 18 ans, puis s'est mariée et est tout de suite venue en FRANCE à MENTON où son mari avait trouvé un travail de maçon à VINTIMILLE à la frontière.

Son mari l'a quitté après le décès de sa fille, la laissant ainsi seule avec ses trois autres enfants. Elle a alors trouvé un travail comme femme de chambre afin d'assurer au mieux leur éducation.

IL y a dix ans, après une opération du genou qui l'a obligé à séjourner à l'hôpital puis en maison de convalescence, sa fille a préféré qu'elle se rapproche d'elle et lui a trouvé cet appartement qu'elle occupe désormais à SOSPEL en location.

Cet appartement, au rez-de-chaussée d'une ruelle étroite est ancien, et très sombre. Enormément de photos de famille jonchent les murs de chaque pièce. Ses origines catholiques se voient aux nombreux crucifix et tableaux religieux qui ornent aussi les murs. Chaque meuble est envahi d'une multitude de bibelots divers.

Pourtant, au fond de l'appartement, un petit jardin vient donner une touche de clarté et de gaité ! Elle aime bien venir s'y asseoir de temps en temps sous le haut-vent qui longe la cuisine. Elle est fière de ses innombrables pieds de basilic, du persil et du beau rosier grimpant qui lui offre de magnifiques roses.

De temps à autre on aperçoit son chat MICKY qui se prélasse à l'ombre. Le coquin part quelquefois plusieurs jours et laisse Mme L paniquée à l'idée qu'il se soit fait écraser !

Mme L se déplace sans aide, mais certains jours avec difficulté, son arthrose lombaire la faisant parfois beaucoup souffrir. Ces jours-là elle reste allongée sur son canapé dans le salon

à regarder la télévision.

Mme L est équipée d'un appareil auditif qui souvent lui pose problème en émettant un sifflement désagréable et gênant. Je lui ai conseillé d'en parler à sa fille afin de faire régler son appareil par un professionnel.

J'ai pu aussi constater que lorsque sa fille vient la chercher pour l'emmener chez elle ou l'accompagner à des rendez-vous extérieurs, Mme L est toujours heureuse de la voir, mais elle a du mal à suivre son rythme. En fait sa fille, bien que très dévouée pour sa mère, a des difficultés à s'adapter gestes et aux pas plus lents de sa mère. Mme L le ressent et le supporte mal. Elle me dit souvent « Ma fille, elle est toujours pressée, elle me laisse pas le temps ».

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Il est souvent difficile pour la famille de gérer les faiblesses qui s'installent avec le vieillissement et ou la maladie.

J'ai remarqué que lorsque l'aide à domicile intervient, trois fois par semaine le matin, Mme L lui dicte sa liste de courses car elle ne sait ni lire ni écrire. Ma tutrice m'informe qu'au début de son intervention Mme L l'accompagnait, puis avec le temps elle a refusé de participer à ces sorties.

Mme L fait ses courses seule ou avec sa fille UNIQUEMENT lorsque l'aide à domicile est en congé car elle n'accepte pas de remplaçante.

Elle souffre aussi de diabète de type 2 (Non Insulino Dépendant). Elle est traitée par des comprimés. Elle cuisine très peu, elle réchauffe parfois des plats préparés par sa fille. J'ai pu remarqué qu'elle demandait toujours les mêmes choses pour ses achats alimentaires, dont beaucoup de produits gras et sucrés.

– Une infirmière passe trois fois par jour pour la prise de tension, le taux de glycémie et la préparation des médicaments dans un pilulier.

– Une aide soignante assure l'aide à la douche quotidienne. Si Mme L se sent plus fatiguée certains jours, l'aide soignante respecte sa demande et ne l'aide qu'à une petite toilette.

– Une aide à domicile vient 6 heures par semaine chaque