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Statuts Rôle Et Fonctions Bees

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Deux fonctions principales du statut :

▪ Prescriptive : possibilité d’effectuer des anticipations sur les comportements d’autrui. A chaque statut est attaché un certain nombre de normes et valeurs, reconnues dans un groupe social donné, lui-même appartenant à un système culturel bien définit. Le fait d’occuper un statut particulier renvoi quasi automatiquement au respect des normes et valeurs qui lui sont attachées d’un côté comme de l’autre,

▪ Evaluative : renvoi à la hiérarchie établie entre les différents statuts sociaux à l’intérieur d’un groupe culturel. Puisque le statut fait parti d’une échelle de pouvoir ou de prestige, il est positionné sur ces échelles. La position occupée est plus ou moins valorisée selon le statut. Le statut détermine une partie des relations sociales. Les critères sur lesquels se base cette qualification hiérarchique peuvent être d’ordre très différents (social, financier, professionnel, culturel, moral…).

La fonction :

La fonction est l’ensemble des opérations qui définissent une place dans l’institution, l’établissement… La fonction fait référence à une compétence, rattachée à la profession et donc en corrélation à la formation. La notion de fonction est liée à celle de motivation. Elle est influencée par les désirs, les satisfactions ou les insatisfactions que chacun ressent dans son travail.

Le rôle :

Le mot rôle vient du latin rotulus, qui désignait le rouleau de papier sur lequel était inscrit le texte d’une pièce de théâtre. Pour les sociologues, le rôle est étroitement affilié au statut. Nadel dit que « le rôle est au statut ce que l’application est à la règle » et Linton que « le rôle social est un statut en action ».

Un statut social est donc sensé déterminer un ensemble de conduites ou rôles en adéquation avec ce statut. Par contre, on ne peut pas associer un statut donné à un rôle. On parle d’un faisceau de rôles. Les rôles correspondent aux conduites prescrites attendues des personnes qui occupent une position sociale déterminée. Donc ces rôles se jouent nécessairement en relation avec d’autres rôles qui leurs font échos. La personne qui interprète un rôle doit pour y arriver, non seulement comprendre son propre rôle et les normes qui y sont associées, mais aussi le ou les rôles complémentaires de ses partenaires ainsi que les rapports qui les relient et le contexte qui donne un sens à leurs répartis.

Le processus de prise de rôle est inscrit dans une dynamique, puisqu’il est pris dans un continuum de prescription et de création :

▪ Une dimension prescriptive : adoption de rôles prescrits, conformité aux attentes des autres,

▪ Une dimension créative : façons inédites de que les acteurs vont avoir pour se mettre en scène et interpréter leurs rôles, marges de liberté exploiter intentionnellement par les acteurs pour construire les réalités sociales, capacités de mettre en question les attentes des autres acteurs.

C’est à partir de ce que l’on a vécu, ce que l’on a pu observer mais aussi de ce que l’on désir et donc en anticipant, en interprétant les comportements des autres, que l’on prépare, que l’on joue et que l’on ajuste son rôle. Ce bagage est précieux dans beaucoup de situation, mais peut devenir un carcan qui étouffe, une source de préjugés, de malentendus ou de comportements discriminatoires. Puisque les personnes ne font pas qu’apprendre les comportements appropriés dans les situations qu’elles ont vécus, elles retiennent des significations, qu’elles transportent d’une situation à l’autre. Même lorsque nous ne connaissons pas une personne, un groupe, une situation nous commençons nécessairement par nous en faire une représentation qui nous favorise et nous enferme ou nous protège. Cette représentation sert d’amorce à l’approche de l’autre.

Le rôle que l’on impute à l’autre n’a donc pas à être juste ni exempt de stéréotypes ou de préjugés pour servir de base à l’interaction. la fonction de symbolisation implique, en effet, une catégorisation. C’est à dire une opération qui consiste à situer les différents évènements et personnages que l’on rencontre dans des ensembles signifiants qu’on homogénéise. On se représente les autres en les assimilant à des catégories de personnes déjà connues, c’est ce que Moscovici appelle l’ancrage et en s’en faisant une image concrète et simplifiée que Moscovici appelle l’objectivation.

Il n’y a donc pas lieu de chercher à éviter d’être perçu suivant le stéréotype que les autres projettent sur soi. Ce serait aller à l’inverse d’un processus normal de perception. Si on s’obstine à vouloir éviter ce processus, on entre dans un système de provocation de l’autre, ce qui peut engendrer de l’incompréhension, de l’agressivité... Il faut donc accepter d’être aussi ce que l’autre projette sur soi, même si le contenu est difficile à supporter, même si cette projection ne correspond pas à l’image que nous avons de nous-mêmes.

On ne peut faire autrement, dans un premier temps, que d’être ce que les autres font de nous. On échappe jamais à sa position, même en les critiquant ou en voulant les désavouer. On échappe jamais à ses appartenances sociales ni aux représentations sociales construites à partir de la place qu’on occupe ou qui nous est assigné dans différents réseaux sociaux. C’est à partir de là qu’on se positionne et qu’on est perçu par les autres.

Il peut être perturbant pour un individu de voir l’autre

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