Stratégie Expansion Nba
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Ce qui ne tue pas te rend plus fort. En plus de vingt ans de règne, David Stern a su faire sien cet aphorisme. Stern a connu de nombreuses et sérieuses crises, même depuis son adoubement en 1984 : menaces de banqueroute, fléau de la drogue, lock-out en 1999, retraite de l’icône Michael Jordan etc. Aucune de ces épreuves n’a pourtant pu endiguer la montée en puissance vertigineuse d’une NBA qui fait figure aujourd’hui d’empire tout-puissant.
C’est que, sous la coupe de Stern, la ligue a tissé, au fil des années, sa toile à travers le monde, implantant des franchises au Canada et des bureaux aux quatre coins du globe. Elle a aussi littéralement phagocyté le basket pro aux Etats-Unis, élargissant son champ de compétence avec les créations successives d’une ligue féminine (WNBA) et d’une ligue mineure (NBDL). Son modèle économique, notamment sur le plan du marketing et du merchandising, fait des émules à travers le monde et ce, quel que soit le domaine d’activité.
Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes. A l’issue de la saison 2004-2005, la ligue n’avait jamais présenté pareil bilan. Les affluences, moyenne et totale, ont battu tous les records. Idem pour les revenus liés au merchandising, soit près de 3,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Ajoutez-y pour rappel le contrat télé de 4,6 milliards de dollars sur six ans aux Etats-Unis. Sans parler d’une jeunesse, celle qui s’intéresse un tant soit peu au basket, bercée par les « I love this game » et les highlights NBA à travers une exposition cathodique comprenant 214 pays. De quoi lui donner une puissance économique et médiatique sans égale dans le sport, le tout servi par un sens de la communication et du marketing qui fait école.
Comment et pourquoi la NBA s’est développée ? Quels sont les enjeux d’une transposition des instruments de la NBA en Europe ou en Asie ?
Dans une première partie, nous aborderons l’expansion interne de la NBA, à travers son développement aux Etats-Unis et dans les pays frontaliers (Canada). Ensuite nous étudierons l’internationalisation de la NBA, c'est-à-dire pourquoi le nombre de joueurs étrangers jouant dans la ligue ne cesse de s’accroître et quel est le rôle de ces joueurs ?
Enfin nous analyserons l’expansion extra américaine de la NBA et ses ambitions d’une ligue mondiale ou tout du moins d’exporter son modèle de développement.
Partie 1 : Expansion interne de la NBA
1) Rappel Historique
En regardant le constat de l’état du basket professionnel aujourd’hui, il est difficile d’imaginer ses humbles débuts. C’est en 1891, qu’un homme du nom de James Naismith décida d’expérimenter un nouveau jeu avec deux filets de pêche et un ballon de football. Dès lors le basket-ball était né, mais pas tel que nous le connaissons aujourd’hui. Pendant ses débuts, le basket-ball était en réalité joué confiné dans une cage d’acier, de plus, la balle n’était jamais en dehors du terrain. Evidemment jouer dans un tel environnement conduisait souvent les joueurs à se blesser. En fait, à l’origine le jeu comprenait neuf joueurs par équipes mais ce nombre fut réduit à cinq en 1897. De même les cages métalliques furent supprimées pour avoir un court ouvert tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Durant les premières années, le sport vit l’apparition de nombreuses ligues amateurs. En 1896 fut joué le premier match professionnel par une habile équipe de Trenton. En 1898, deux ans après le premier match professionnel, le basket-ball vit la création de sa première ligue professionnelle, la National League. Elle était complètement différente de ce que l’on peut voir en NBA actuellement. Les joueurs ne signaient pas des contrats de millions de dollars mais ils étaient payés après chaque match et pouvaient même changer d’équipe s’ils le souhaitaient. Cette première ligue professionnelle fut suivie par beaucoup d’autres. Ce système de conférences de joueurs, d’équipes et de ligues dispersés et sans réel ordre persista jusque dans les années 20.
L’élément qui va permettre de réguler tout ça fut l’élaboration de l’American Basket-ball League. L’ABL possédait des équipes partout dans le pays ce qui permis de donner une certaine homogénéité au sport. Les joueurs furent contractualisés et plus autorisés à changer d’équipes quand ils le désirent, cependant cette ligue disparut suite à la grande dépression et à une mauvaise gestion[1].
La prochaine ligue à prendre de l’importance fut la National Basket-ball League, créée en 1937, elle prit la tendance vers un jeu beaucoup moins brutal. Afin d’attirer plus de spectateurs, ils rendirent le jeu plus rapide afin que le public soit satisfait du spectacle.
Parallèlement, le basket-ball se développe dans les écoles et les universités du pays jusqu’à l’établissement du tournoi NCAA en 1939 qui devint le plus important et le plus connu.
A la lumière de la réussite du basket-ball universitaire, la National Basket-ball League va essayer d’accélérer le jeu par l’introduction de nouvelles règles. De plus, la NBL recrute amplement les joueurs sortis de l’université pour rejoindre des équipes de la ligue.
Néanmoins, le début de la deuxième guerre mondiale causa le retrait de plusieurs équipes de la ligue, la NBL survécu aux années de guerre mais elle fut sérieusement touchée. Et lorsque qu’en 1946 apparût un concurrent féroce avec la création de la Basket-ball American Association, la NBL succomba quelques années plus tard en 1949. Le reste des équipes de la NBL furent incorporées dans la BAA afin de former la National Basket-ball Association.
Le 3 Août 1949, la NBA ouvrit la saison avec dix sept équipes sous la direction de son premier président Maurice Podoloff. Il va permettre d’attirer de nombreux talents vers la ligue, qui en a besoin puisqu’elle se résumait jusque là à une formule de jeu excitante mais sans réels leaders.
La National Basket-ball Association marque l’apogée de l’évolution du basket-ball. Fini les joueurs dans des cages et un jeu stéréotypé, le basket-ball a, en un demi siècle d’existence, fondamentalement changé pour ce que le public et donc les consommateurs voulaient voir.
Chaque sport peut utiliser une superstar. Ils sont capables de susciter de l’intérêt là où il n’y avait rien avant. Ce fût le rôle d’un homme du nom de George Mikan. Mesurant 2m10, Mikan dominait tous les joueurs autour de lui. Il fût probablement le premier joueur aussi dominant de l’histoire du basket-ball[2]. En tant que joueur des Minneapolis Lakers, George Mikan fût à l’origine de la première dynastie en NBA. De 1949 à 1954, les Lakers remportèrent cinq titres NBA en six saisons.
Bien sur rien ne dure éternellement et à l’annonce de la retraite de Mikan après la saison 1953 – 1954, la domination des Lakers déclina alors que d’autres émergèrent.
La NBA avait besoin du pouvoir d’attraction de stars telles que Mikan pour marquer les esprits et donner un coup de projecteur sur ce sport. Sans ça, le basket-ball avait peu de chance de survivre.
La création de nouvelles règles (24 secondes, nombre de fautes commises par quart temps) vont permettre d’améliorer la vitesse du jeu et rencontrèrent un vrai succès. Effectivement elles vont capturer l’attention et l’intérêt des spectateurs en favorisant un jeu plus athlétique et en augmentant les moyennes de points marqués par match.
La suivante et peut-être plus illustre des dynasties allait apparaître. Les Boston Celtics entraînés par Arnold « Red » Auerbach possédé un trio d’arrières talentueux en les personnes de Bob Cousy, Bill Sharmon et Ed Maculey, mais leurs performances étaient vaines sans la présence d’un pivot de qualité[3]. L’arrivée de Bill Russell, style de joueur que la NBA n’avait encore jamais connu, et dont le style de jeu allait transformer la ligue.
Il apporta un nouveau degré athlétique et de vitesse au poste de pivot. Avec lui, les Boston Celtics gagnèrent onze titres sur les treize années qui suivirent et cette équipe qui devint mythique reste à jamais comme un modèle d’habileté, de vitesse et de puissance.
Au-delà des années de règne des Celtics, la NBA continuait son développement. Beaucoup des équipes de la National Basket-ball Association étaient basées dans des métropoles relativement petites. Cependant, après que les Rochester Royals déménagèrent à Cincinnati et les Pistons à Detroit, les équipes de la ligue devinrent des enjeux d’attractions pour les grandes villes. Ce phénomène aida la NBA à s’établir et à obtenir la reconnaissance du monde du sport professionnel.
La saison 1959-1960 vit l’avènement d’un débutant sensationnel et futur légende du basket-ball prénommé Wilt Chamberlain. Du haut de ses 2m16 il était un géant à coté des autres pivots de l’époque. Dans sa première saison, il finit avec une moyenne de 37,6 points par match avec les Philadelphia Warriors. Encore plus extraordinaire, le 2 mars 1962, il marqua cent points contre les New-York Knicks, il reste à ce jour le seul joueur à avoir marqué autant de points dans un match et il est difficile d’imaginer que ce record puisse être un jour battu[4].
Durant les années soixante, plusieurs autres légendes firent
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