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Séquence sur le fantastique

Cours : Séquence sur le fantastique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  20 Octobre 2015  •  Cours  •  4 921 Mots (20 Pages)  •  1 852 Vues

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Chapitre 2 : Le fantastique

Objectifs généraux : connaître deux formes de fantastique : le fantastique « argentin » et le fantastique gothique ( pour introduire les Hauts de Hurle-Vents)

Séance 1. La chute fantastique.Julio Cortazar, Continuité des parcs,1956.

Objectif : comprendre la notion de chute dans une nouvelle fantastique, et sa différence avec la chute de la nouvelle réaliste.

Séance 2. Lecture. Objectif : faire comprendre que le fantastique oscille entre univers réel et univers virtuel, et qu'à ce titre il permet d'explorer l'imaginaire, les désirs et les angoisses qui le peuplent. Le fantastique nait d'une hésitation entre rationnel et irrationnel.

Séance 3. Lecture. Le chat noir, du début jusqu'à Nous eûmes des oiseaux, un poisson doré, un beau chien, des lapins, un petit singe et un chat.

Objectif : réviser les notions de situation initiale, d'incipit; les temps verbaux..Aborder la notion de situation d'énonciation.

Séance 4.Lecture : le chat noir, jusqu'à « même au delà de la miséricorde infinie du Dieu très miséricordieux et très terrible »

Objectif : Révisions du statut du narrateur et du point de vue.

Séance 5. Langue. Les modalisateurs.exercices dans la nouvelle grammaire du collège.

Séance 6. Lecture. Le chat noir :. Jusqu'à Je regardais ma félicité à venir comme assurée.

Objectifs : la caractérisation, les types de phrases (révision). Découvrir la thématique annuelle du double (à l'oeuvre dans les hauts de hurlevent, Dom Juan, Aux Champs et Dr Jekyll et Mr Hyde). Faire comprendre que la situation d'énonciation du chat noir invite à la réfléxion morale, en ce que l'état mental du narrateur dérange nos idées sur la responsabilité individuelle, l'inhumanité et à l'inacceptable.

Séance 7. Langue. Les déterminants indéfinis, exercices dans la nouvelle grammaire du collège.

Séance 8. Lecture. fin de la nouvelle « le chat noir ».

Objectif : Faire comprendre que le fantastique permet également d'explorer le rapport entre folie et lucidité. La caractérisation, le point de vue, les modalisateurs.

Séance 9.Histoire des arts. Supports : le coeur révélateur, d'Edgar Poe, Le Gibet de Aloysius Bertrand, Le Gibet de Ravel interprété par Martha Argerich.

Objectifs : faire découvrir la musique française au tournant du 20ème siècle. Montrer que, plus que l'hésitation entre rationnel et irrationnel, le fantastique est aussi une tonalité, transposable par là à d'autres arts (musique) et genres (poésie). Distinguer l'harmonie qui -comme l'imparfait- servent à planter un décor, une ambiance, de la mélodie (réduite à une note dans la pièce de Ravel), qui tient lieu d'élément narratif

Séance 10. Lecture/Ecriture. Préparation à l'écriture d'une nouvelle fantastique.

Objectif : apprendre à utiliser des détails de sa propre vie, comprendre l'importance de l'observation dans l'écriture

Séance 11. Les verbes impersonnels

Séance 12. Lecture. Incipit de la chute de la maison Usher, d'Edgar Poe.

Obkectif : Comprendre les étapes d'un récit fantastique. Comprendre le rôle de la description dans un récit fantastique, et le schéma typique d'une nouvelle fantastique longue, en manière de synthèse sur le fantastique..

Séance 13. Ecriture.Manuel terre des lettres 4ème « construire un récit fantastique »

Séance 14. Ecriture. Dans l'atelier des écrivains fantastiques du Xxème siècle.(II)

objectif : initier aux problématiques du rêve que les élèves verront au chapître 4, par le biais de  la nouvelle « la nuit face au ciel » de Julio Cortazar. Comprendre la fonction créatrice de la minutie dans le fantastique, et le rôle du détail.

Séance 15 et 16. Ecriture, évaluation.

Séance 1. La chute fantastique.Julio Cortazar, Continuité des parcs

Objectif : comprendre la notion de chute dans une nouvelle fantastique.

Il avait commencé à lire le roman quelques jours auparavant. Il l’abandonna à cause d’affaires urgentes et l’ouvrit de nouveau dans le train, en retournant à sa propriété. Il se laissait lentement intéresser par l’intrigue et le caractère des personnages. Ce soir-là, après avoir écrit une lettre à son fondé de pouvoir et discuté avec l’intendant une question de métayage, il reprit sa lecture dans la tranquillité du studio, d’où la vue s’étendait sur le parc planté de chênes. Installé dans son fauteuil favori, le dos à la porte pour ne pas être gêné par une irritante possibilité de dérangements divers, il laissait sa main gauche caresser de temps en temps le velours vert. Il se mit à lire les derniers chapitres. Sa mémoire retenait sans effort les noms et l’apparence des héros. L’illusion romanesque le prit presque aussitôt. Il jouissait du plaisir presque pervers de s’éloigner petit à petit, ligne après ligne, de ce qui l’entourait, tout en demeurant conscient que sa tête reposait commodément sur le velours du dossier élevé, que les cigarettes restaient à portée de sa main et qu’au-delà des grandes fenêtres le souffle du crépuscule semblait danser sous les chênes.

Phrase après phrase, absorbé par la sordide alternative où se débattaient les protagonistes, il se laissait prendre aux images qui s’organisaient et acquéraient progressivement couleur et vie. Il fut ainsi témoin de la dernière rencontre dans la cabane parmi la broussaille. La femme entra la première, méfiante. Puis vint l’homme le visage griffé par les épines d’une branche. Admirablement, elle étanchait de ses baisers le sang des égratignures. Lui, se dérobait aux caresses. Il n’était pas venu pour répéter le cérémonial d’une passion clandestine protégée par un monde de feuilles sèches et de sentiers furtifs. Le poignard devenait tiède au contact de sa poitrine. Dessous, au rythme du coeur, battait la liberté convoitée. Un dialogue haletant se déroulait au long des pages comme un fleuve de reptiles, et l’on sentait que tout était décidé depuis toujours. Jusqu’à ces caresses qui enveloppaient le corps de l’amant comme pour le retenir et le dissuader, dessinaient abominablement les contours de l’autre corps, qu’il était nécessaire d’abattre. Rien n’avait été oublié : alibis, hasards, erreurs possibles. À partir de cette heure, chaque instant avait son usage minutieusement calculé. La double et implacable répétition était à peine interrompue le temps qu’une main frôle une joue. Il commençait à faire nuit.

Sans se regarder, étroitement liés à la tâche qui les attendait, ils se séparèrent à la porte de la cabane. Elle devait suivre le sentier qui allait vers le nord. Sur le sentier opposé, il se retourna un instant pour la voir courir, les cheveux dénoués. À son tour, il se mit à courir, se courbant sous les arbres et les haies. À la fin, il distingua dans la brume mauve du crépuscule l’allée qui conduisait à la maison. Les chiens ne devaient pas aboyer et ils n’aboyèrent pas. À cette heure, l’intendant ne devait pas être là et il n’était pas là. Il monta les trois marches du perron et entra. À travers le sang qui bourdonnait dans ses oreilles, lui parvenaient encore les paroles de la femme. D’abord une salle bleue, puis un corridor, puis un escalier avec un tapis. En haut, deux portes. Personne dans la première pièce, personne dans la seconde. La porte du salon, et alors, le poignard en main, les lumières des grandes baies, le dossier élevé du fauteuil de velours vert et, dépassant le fauteuil, la tête de l’homme en train de lire un roman..

Questionnaire de lecture : Continuité des parcs, de Julio Cortàzar.

Après avoir fait une lecture attentive de la nouvelle, vous répondrez dans l’ordre, sur une feuille à part, aux questions suivantes.

1. Présentation générale

En une courte phrase, indiquez le nom de l’auteur, le titre de la nouvelle, celui du recueil dont elle est extraite, ainsi que sa date de publication.

2. Narrateur et récit

a) À quelle personne le texte est-il rédigé ?

b) Qui en est le narrateur ?

c) Quels sont les deux temps verbaux dominants ? Quelle valeur attribuez-vous à chacun d’eux ?

3. Un lecteur

a) Que savons-nous du personnage présenté dans le 1er paragraphe du texte ? Complétez à cet effet le tableau suivant.

Caractérisation physique

Profession

Lieu de résidence (vous citerez quelques éléments du décor qui vous paraissent importants)

Activité (A quelle occupation s’adonne-t-il dans la nouvelle ?)

État d’esprit et caractérisation morale

b) Le texte fournit-il des détails précis sur ce personnage ? Pour quelle raison selon vous ?

c) « L’illusion romanesque le prit aussitôt » : expliquez en quelques mots cette phrase.

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