Visions de la femme dans la poésie moderne
Commentaire de texte : Visions de la femme dans la poésie moderne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Jean-Benoît Dupont • 13 Juillet 2022 • Commentaire de texte • 740 Mots (3 Pages) • 501 Vues
SEQ 2 ECRITURE POETIQUE ET QUETE DE SENS
Visions de la femme dans la poésie moderne
« En quoi la femme est-elle une métaphore de l’écriture poétique ? »
L.A. texte 4 Victor Segalen, « Mon amante a les vertus de l’eau », Stèles 1912
Relevé | Procédé | Analyse / interprétation | Axes d’étude |
« Mon amante a les vertus de l’eau | Ph. Déclarative (reprise du titre) ; projet descriptif ou démonstratif | Titre énigmatique
| |
« amante » ; « sourire » « voix » « pure » « frémissant » | Champ lexical de l’admiration : éloge
| Début de poème laudatif : description idéal feminin ? | |
Rythme §1 : 9/5/5/10 [t] « amante ; vertu ; geste ; goutte à goutte » | Jeux de rythme (fluidité avec une période majeure) Allitération Musicalité percussive | Musicalité qui accompagne le thème (motif galant) avec légèreté Légère insistance sur une allitération dynamique voire violente | |
Son [R] « sourire clair » Son [è] | Allitération Assonnance | Ouverture (comme qqch qui s’illumine) : on sent la joie du poète à l’évocation de la beauté. | |
Eau, coulant, goutte à goutte | Champ lex de la fluidité | Univers de légèreté et de naturel, comme un paysage idyllique. Vision simpliste de l’amour | |
« Et quand parfois, -malgré moi-… » | Reprise (« et ») + segmentation (tirets) + formule de précaution « malgré moi » | Attitude tout en retenue (mœurs de l’Asie ?) voire mêm prudence ou appréhension. Poète dominé. | |
« du feu passe dans son regard, elle sait comment on l’attise en frémissant» | Champ lexical : passion amoureuse | Motif courtois : poète dit son amour pour une femme inaccessible. Variation asiatique du motif. | |
« Elle glisse » […] après elle » « et… et… » | Suite narrative (vb d’action) 2/2 (elle/moi) Opposition symétrique (plus ou moins parallélisme) Polysyndète Présent de vérité générale | = comme s’il y avait équilibre mais apparence seulement : c’est elle qui mène la danse. Valeur additive mais aussi chronologique (récit) Vérité intangible, qui se reproduit sans fin (fascination du poète mais aussi souffrance). | |
« et j’ai soif/ et je cours/ après elle | Rythme ternaire | Cycle sans fin : transe ou épuisement ? | |
« De mes mains […] coupe » « de mes deux mains » (répétition et addition) « je l’étanche » « avec ivresse » | Octosyllabe (vers blanc) : effet solennel (insistance). L’ = soif (pas évident ds la structure de phrase). Anacoluthe | Déclaration solennelle (grave) ac inversion sujet /verbe : énonciation grandiloquente (progression dramatique vers le climax ou la chute). Passage très « visuel » qui laisse penser que le poète peut qd même jouir de son désir. | |
« Je la porte à mes lèvres « étreint ; à mes lèvres » | Formule ambiguë : l’eau ou la femme ? l’eau et l’amante ne font plus qu’un. Vocabulaire amoureux voire érotique | Aboutissement du désir du poète : il parvient enfin à « posséder » son amante. Effet de climax. | |
« : » en fin de strophe | Ponctuation à valeur suspensive | Suspense… | |
§ 2 en entier | Période majeure terminée par ponctuation logique implicite « : ». Etablissement d’un rapport cause/conséquence. Jeu sur les pronoms « je / elle / on ». | Evocation d’une relation convenue et codifiée : le poète se déclare et l’amante s’en délecte, en joue… Relation inégalitaire sur les codes de l’amour courtois (M-Â) L’amante prend l’ascendant sur le poète. | |
« eau jetée sur les charbons rouges » | Octosyllabe / asyndète / emphase + antithèse « eau » vs « charbons rouges ». | Brusquerie et prémisse de la véritable nature de la relation (dépendance et souffrance). Image « chimique » comme passion amoureuse. | |
O | Segmentation forte : coupe le poème en deux | Opposition qui invite à lire le poème avec un autre point de vue. | |
« Mon eau vive » « la voici répandu, toute, » | Emphase (par extraction) : effet d’insistance sur le possessif « mon ». Même procédé emphatique | Possessif : idée d’appartenance ou plutôt de dépendance. « répandue » : idée d’ampleur, hors norme. | |
« sur la terre !» | Toute cette phrase est non processive (pas de verbe d’action) | Sentiment de désarroi ; incompréhension ou acceptation ? = constat contre lequel aucune action n’est envisagée : seulement sentiment amoureux. | |
Elle glisse, elle me fuit ; - et j’ai soif, et je cours après elle. | Rythme 3/3/3/6 en gradation. Construction parallèle (elle /je) | Insistance et intensité du désir en contradiction avec l’impossibilité d’obtenir ce que le Poète veut. Tension qui devient plus grande. | |
De des mains je fais une coupe | |||
De mes deux mains je l’étanche avec ivresse, je l’étreins, je la porte à mes lèvres | |||
Et j’avale une poignée de boue. |
Conclusion :
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