« Voyelles » Arthur Rimbaud
Commentaire de texte : « Voyelles » Arthur Rimbaud. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar oscaroooo • 28 Décembre 2022 • Commentaire de texte • 1 954 Mots (8 Pages) • 545 Vues
« Voyelles » ARTHUR Rimbaud
Entraînement à l’oral= lors du premier oral= connaissances nécessaires pour cet objet d’étude la poésie du XIXe au XX e siècle.
I/ LECTURE expressive du poème= un sonnet= contenant des « glissements »=phénomène de l’enjambement = effet de déstructuration = insiste sur les mots qui se retrouvent en début ou en fin de vers= rejet reporte un bref élément sur le vers suivant et contre-rejet= un bref élément sur le vers précédent=
Réécouter la comédienne grâce à votre manuel numérique=
Vers 1 « Voyelles » contre-rejet/ « des mouches éclatantes » vers 3 rejet strophe 1
Vers 5 et 6 « Lances des glaciers fiers » contre-rejet « rire des lèvres belles »
Vers 10 « paix des rides » rejet= la syntaxe rythmée par la ponctuation, très courte pause/ : et ; plus longue pause à moduler avec sa voix.
Faire preuve dans sa lecture d’une intention de sens= marquer les liaisons vers 4 bombinent autour/ strideurs étranges= montrer que Rimbaud désire étourdir son lecteur par la forme et l’emploi de mots nouveaux.
Durée de la lecture = 1 minute et 10 secondes
II/ Explication linéaire : penser après avoir lu le poème à la qualité de votre expression à l’oral, à votre niveau de langage, à votre manière de communiquer pour vous faire comprendre et à laisser le temps à l’examinateur de prendre des notes, soyez précis en guidant l’examinateur dans le sonnet vers n°/mots employés dans le vers…, vos propos doivent être clairs et non pas confus- la confusion à l’oral s’entend quand le candidat ou la candidate a globalisé l’étude du sonnet.
Moment où vous ne devez pas restituer une même introduction que vos camarades= travail personnel
Introduction le mot énigme domine, puisque la lecture de « Voyelles » nous est énigmatique :
Répondre à la question qui était Rimbaud pour la poésie du XIX e siècle ? Réponses page 611 quel énigmatique poète ? Puis, pages 451 « Ma bohème » et la lettre page 452 dite « du Voyant » =époque très troublée par le spiritisme Victor Hugo pour retrouver sa fille par exemple. Donc, jouer sur les mots pour définir les fonctions de l’écriture poétique.
Faire correspondre le poème « Ma Bohème » à la biographie page 611 poète précoce et révolté = fuguant de son domicile= Charleville vers 1 dans la « Bohème » / « Petit-Poucet-rêveur » antonomase. Poète majeur dans la révolution poétique du XIX e siècle qui va déterminer tout le XX e siècle= pourquoi ? Renouveler les formes comme le sonnet…page 492 quel sonnet énigmatique dans ses significations? Glisser d’énigme en énigme pour intéresser son auditeur= l’examinateur.
OU BIEN autre perspective Rimbaud= créateur d’œuvre nouvelle…
-Parler de Rimbaud comme le créateur d’une nouvelle perception chromatique des voyelles comme un peintre moderne de la poésie/ créateur d’un univers visuel et sonore/ créateur des synesthésies à la suite de Baudelaire.
Entrer dans l’explication : faire des liens ou des correspondances entre vos idées grâce aux détails perçus grâce à une lecture détaillée et non pas globalisante=
Ce que ce poème énigmatique nous invite à découvrir c’est l’invention d’un nouveau langage poétique grâce à des correspondances entre les lettres et les couleurs grâce aux sensations. C’est le moyen que Rimbaud trouve pour renouveler la forme du sonnet datant du XVI ème siècle. Ainsi, l’imaginaire rimbaldien s’épanouit avec cette notion de « voyance » : que voit le nouveau poète ?
Premier quatrain : vers 1 puis vers 2 compréhension littérale du sonnet :
Les voyelles sont les interlocutrices du poète « voyelles » contre-rejet= phénomène de sens produisant l’énigme. Il s’agit d’une apostrophe = « fait de se retourner vers celle que l’on interpelle » D’après la figure du poète Orphée/Œdipe= destins tragiques, le poète Rimbaud s’adresse à des divinités ces choses, les voyelles qu’il va personnifier en couleurs pour les rendre plus concrètes. Rimbaud emploie le « vos », donc il s’adresse aux voyelles en les vouvoyant. Pourquoi ? Le deuxième vers résonne comme une réponse c’est-à-dire comme un véritable projet poétique. Les voyelles révèlent les choses cachées du monde au poète dans le jeu poétique de Rimbaud. En effet, elles sont « latentes », donc implicites (mouvement littéraire et culturel du Symbolisme mystères et ambiguïtés). Le poète se dessine en creux, son image nous renvoie à l’idée d’une mission poétique qui consiste à explorer l’inconnu du monde, et à donner à voir son aspect invisible.
Analyse pertinente de ce qui a été dit au service d’une interprétation :
Dès notre entrée dans le sonnet, le lecteur est surpris voire étourdi puisqu’il ne s’attend pas à découvrir un langage associé aux couleurs d’un tableau assez primaire. Le poète fait voler en éclat notre perception des voyelles en les reliant à des couleurs, à des sons et des images. L’ensemble est inattendu. L’énumération est ce qui marque le lecteur en lui proposant un tourbillon d’images qui le déstabilise.
Le vers liminaire 1 montre que chaque voyelle est associée à une couleur, puis, chaque association est reprise, développée et amplifiée. Quand la couleur est évoquée, des suggestions visuelles, olfactives et sonores s’ajoutent. Il s’agit de l’héritage baudelairien de Rimbaud avec les synésthésies : phénomène associatif par lequel s’établissent des correspondances entre les cinq sens –ouïe, vue, odorat, toucher, goût- elles offrent au poète un champ d’exploration plus riche. Base poétique pour Baudelaire. Fidèle à son aîné (Baudelaire est né en 1821), Rimbaud (né en 1854) suit à la lettre cette citation dans le poème « Le Voyage » « Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?/Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau ». L’expérience poétique est donc une aventure.
Compréhension littérale des vers 3 et 4 :
Par exemple, la couleur noire produit des images repoussantes en associant un « corset velu » vers 3 aux « mouches » dans le même vers. « Bombinent » au vers 4 renvoie à l’ouïe et « puanteurs » à l’odorat. Arthur Rimbaud multiplie les néologismes, par exemple « bombinent » suggère le bruit du vol de la mouche qui est imité. Rimbaud veut faire entendre des mouvements et des vibrations dans son sonnet.
Ainsi, dès le premier vers, un spectacle de la décomposition de la chair surgit avec brutalité dès la première strophe aux vers 3 et 4.
Analyse pertinente de ce qui a été dit au service d’une interprétation :
A / Les néologismes enrichissent les effets sonores et la palette des couleurs est indissociable de l’évocation des voyelles. Ainsi, la quête poétique de Rimbaud consiste à renouveler le langage poétique et à proposer une re-création du Verbe. Rimbaud ambitionne de « trouver une langue » en changeant les règles…
B/ Donc, que devient le sonnet avec Rimbaud ? L’opposition est présente dès les premiers quatrains= Rimbaud ne respecte pas la logique interne de la forme fixe tout en sauvegardant son apparence.
Histoire du sonnet page 492 dans le manuel en tant que forme fixe
Deuxième quatrain/ deuxième strophe= un contraire s’établit avec la connotation positive de la blancheur= histoire du sonnet = forme du contraste et de l’opposition raison pour laquelle Deux quatrains et deux tercets = forme de prédilection de Baudelaire pour marquer le Spleen et l’Idéal.
Compréhension littérale des vers 5 et 6 :
Le contraire apparaît donc dès le second quatrain –révolution en matière d’écriture poétique- avec la blancheur du « E » martelée ou plutôt suggérée par les assonances en (a) présentes dans les images poétiques « candeurs » vers 5, « tentes » le son vers 5, « lances » vers 6 et « blancs » vers 6. Il s’agit d’une connotation positive avec la blancheur, se mêlent la pureté et la légèreté avec les candeurs et les ombrelles et le froid « glaciers » et « frissons ». C’est le jeu poétique des contrastes qui se joue de nous lecteurs dans l’écriture rimbaldienne.
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