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lus longues tout en redoublant rarement et leurs réussites au baccalauréat sont supérieurs à ceux des garçons ( 81,2% contre 76,5% en 1998).Mais malgré cela, le taux de chômage est supérieur à celui des hommes.. Elles continuent a se heurter à ce que l'on appelle le « plafond de verre » ou encore le « plancher collant », c'est à dire à une sorte de barrière invisible qui les empêche d'accéder aux plus hautes positions et fait que leur présence parmi les cadres dirigeants ou les membres des conseils d'administration des grandes entreprises est dérisoire et sans rapport avec ce que leurs performances scolaires leur permettraient d'espérer. A tous les niveaux de diplômes, les hommes perçoivent des salaires plus élevés que les femmes (elles gagnent 25% de moins ). Les femmes vivent donc une injustice.

PARTIE II : « Une société inadaptée »

1. Le poids des tâches domestiques et familiales

Le temps parental reposant sur les femmes est deux fois plus élevé que celui des hommes ( la femme en prend en charge 26 heures et les hommes 13 heures) car le petit enfant a besoin de sa mère, il faut donc aider ses femmes a pouvoir concilier la vie professionnelle et la vie parentale .Cependant, l'homme augmente son temps de travail professionnel car l'enfant coûte cher et oblige la famille à augmenter son revenu. Il faut donc tout remettre a plat, accompagner ces évolutions, revoir l'ensemble des institutions sociales et du fonctionnement, revoir les modes d'imposition, revoir l'organisation du travail, tout les dispositifs traditionnels. La société française doit trouver une solution à ce problème. Une enquête dite « Emploi du Temps » est mené depuis 1967 : elle vise à décrire toutes les activités accomplies par les personnes interrogées au cours d'une journée par tranche de cinq à dix minutes. La dernière enquête qui a été mené en 1998 nous montre que les tâches domestiques reposent pour 80% sur les femmes et ces tâches avec les soins aux enfants et adultes représentent environ 33 heures par semaines en moyenne pour les femmes et 16h 30 pour les hommes. Cette inégalité peut se comprendre si l'on dit à elles le petit enfant puisqu'elles l'ont porté, à elles l'enfant de un à trois ans puisqu'elles le connaissent mieux et qu'il a besoin de sécurité affectives, à elles l'ensemble des travaux qui, de près ou de loin s'y rattachent, du lavage des biberons aux lessives avec des produits spéciaux, au rangement du lave-vaisselle, aux visites chez le médecin ….

4. Des pouvoirs publics à la traîne

Les pouvoirs publics doivent leur venir en aide pour qu'elles concilient leurs différents rôles féminins. Les femmes ne disposent pas de suffisamment de revenus pour investir dans une personne qui ira chercher leur enfant donc elles doivent simplement renoncer à la perspectives d'un travail plus intéressant quand ce n'est pas tout simplement à celle d'un emploi.. Venons maintenant aux hommes qui restreignent leur investissement dans le travail pour prendre leur part d'activités domestiques et de soins aux enfants. Ainsi le surcroît d'activité est très important au moment de l'installation du couple, qui se livre alors a une véritable « fièvre domestique ». Il y a une différence des rôles féminins et masculins à mesure que la fonction parentale prend de l'importance.

3. Des entreprises aveugles et indifférentes

Il n’y a pas eu de débat en France sur la question des horaires et sur la répartition des différentes tâches et du travail pour les hommes et les femmes. Le combat des femmes a abouti à deux types d’actions : dans la sphère du travail, la loi Roudy d’égalité professionnelle, dans la sphère privée, les lois liées à la contraception. L’entreprise dit que la charge familiale est plutôt pour les femmes donc les femmes doivent s’orienter vers des métiers qui permettent de s’organiser en fonction de cette charge familiale. Elles doivent trouver des métiers qui correspondent aux horaires de leurs enfants pour pouvoir également s’occuper d’eux. Les entreprises ferment les yeux pour ce genre de problèmes.

4. Des hommes unidimensionnels

Lorsque l'enfant naît, il revient à la femme de s'occuper des enfants et à l'homme d'assurer le revenu du ménage car il est bon pour le petit que la mère se consacre à lui. Puis cela réactive la division « normale » des rôles, héritée de croyances, de mentalités et d’opinions solidement ancrées quant aux rôles de chaque sexe. En découle une situation dans l’histoire : des femmes qui veulent travailler, une domination masculine battue par des femmes de plus en plus diplômées et des positions professionnelles nouvelles.

5. Une conciliation de plus en plus difficile à supporter pour les femmes

La femmes ayant la charge d'enfants ne passent donc pas simplement d'un temps et d'un lieu à un autre temps et un autre lieu, elles n'ajoutent pas une production ou un type d'occupation à un autre, elles se chargent aussi de l'ensemble des tâches d'anticipation, d'organisation concrète et de coordination entre les différents temps et les différents lieux : elles sont des réservoirs de temps et des dispositifs vivant de coordination. S'ajoutent les problèmes de société qui sont : les transports non adaptés aux enfants, la course dans le métro, arriver avant la fermeture de la crèche , récupérer les enfants, rentrer chez soi, faire les devoirs, le ménage, le bain, le repas … puis le stress du matin quand l'enfant est malade, le stress du soir quand les réunions s'éternisent. D'où l'impression que la vie est une lutte, un combat.

PARTIE III : « Vers une société biactive »

1.Déspécialiser les rôles

Déspécialiser les rôles, donc, c'est à dire faire en sorte que les hommes participent, avec leurs propres atouts, si tant est qu'ils soient tous spécifiques, aux tâches que les femmes ont toujours prises en charges, de la même manière que les femmes ont participé au travail professionnel et rémunéré, avec leurs propres atouts. Des hommes qui se disent incompétents pour ces tâches, ou trop pris par leur travail pour s'en charger ; des hommes moqués par leurs collègues ou leurs copains quand ils participent trop «lavettes» qui se font mener par le bout du nez par leur femmes... ; mais aussi des femmes qui refusent le partage, jugeant que tout serait mieux fait, plus vite et plus efficacement par elles... .

2. Reformer nos institutions

La plupart des institutions y compris dans les systèmes d’imposition, le système éducatif, le système de protection sociale, datent de l’époque de l’homme survenant aux besoins de sa famille et la femme se consacrant à l’éducation des enfants. Les rythmes des institutions et du travail n’ont jamais été corrélés. Il aurait fallu reconstruire la société autour de la « nouvelle norme de couples biactifs « avec enfants plutôt que de mettre des « rustines » à un vieux système.

3. Les femmes changent le temps

Il faut accepter le travail des femmes, mais, en même temps, continuer d'accorder de la valeur aux soins aux enfants et aux activités parentales et reconnaître le temps passé aux tâches domestiques aurait d'abord supposé de redistribuer l'ensemble de ces tâches entre les deux sexes, de manière à permettre aux hommes et aux femmes des investissements équivalents dans le travail et dans les autres activités. Cela aurait permis d'éviter que les femmes n'assument, avec toutes les difficultés que l'on a vues, deux, trois ou dix rôles différents, sans jamais pouvoir compenser leur « handicap » de départ dans la sphère professionnelle vis-à-vis des hommes. Les femmes changent la société pour la rendre plus égale c'est pour cela que le problème est si compliqué.

4 . Une implication de tout les acteurs

Les horaires et les organisations du travail, les principes de fonctionnement, les règles de mobilités n'ont pas été revus. Il aurait fallu adopter des principes de concordance des temps, à tous les niveaux nationaux, régionaux et locaux, transférant la charge de la coordination à des dispositifs collectifs et libérant ainsi les femmes de cette charge. Il faut rendre effectif le droit à la garde des jeunes enfants. Développer des programmes d’accueil des enfants jusqu’à 3 ans de qualité : expérimenter des solutions innovantes, évaluer les besoins, en faire une priorité nationale. L’accès des femmes au marché du travail permet de protéger les individus de la pauvreté y compris les enfants. Mais la construction d'équipement neufs est trop chère, la location d'appartements ne cesse d'augmenter... La notion de travail domestique est à manipuler avec précaution car elle regroupe des activités diverses : entretien de la maison et de personnes, activités de semi-loisirs (bricolage, jardinage, etc.), activités de soins (matériels, affectifs, éducatifs). Ces activités peuvent être évaluées monétairement et déléguées mais sont de nature