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Expliquation De Texte Bergson

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t les mécanismes qui nous rendent inconscients de nos actes.

Or si nous sommes parfois dans un état d’inconscience, il est aussi des situations où cette conscience est particulièrement intense. La seconde partie du texte, de la l.7 « Quels sont » à la l.10 « nous l’aurons fait » s’attache à définir les causes d’une telle intensité.

Mais quelle est donc la cause de cette variation de la conscience ? Qu’est-ce qui nous fait passer d’une conscience accrue à l’inconscience la plus opaque ? Bergson nous donne son explication des variations d’intensité de la conscience des l. 10 « Les variations » à 14 « synonyme de choix ».

Tout d’abord, l’auteur nous propose d’identifier les instants dans lesquels la conscience se retire de nos actions. Il définit alors l’inconscience comme une habitude. Il s’attarde ensuite sur la formation de cette habitude. De là, nous devons être amenés à établir que la conscience n’est pas nécessaire à une action habituelle.

Tout d’abord, la conscience doit être considérée comme absente lors d’une action automatique. En effet, lorsqu’une action est « spontanée », on pense librement à ce que nous voulons faire, le sujet est conscient de la cause de ses actions et de leur enchaînement alors que durant une action automatique, nous agissons sans même réfléchir. Ainsi, la conscience s’oppose radicalement aux habitudes qui renvoient donc à l’inconscience. Dans cet état d’inconscience, nos actions s’enchaînent sans que la volonté n’intervienne : le mécanisme fonctionne sans que notre conscience le décide, sans aide de notre jugement pour chacune de nos actions. Aussi nous apercevons-nous avec un temps de retard que nous agissons : nous pouvons parler d’actions automatiques. Il s’agit d’une « habitude », habitude qui est cause de notre inconscience.

Mais si l’habitude est cause de l’inconscience, comment se forme-t-elle ? Nous pouvons analyser sa formation par l’exemple de « l’apprentissage d’un exercice ». En effet, l’apprentissage d’une nouvelle action nous demande de réfléchir à chacune des étapes nécessaires à sa réalisation, ainsi qu’à l’enchaînement de ces étapes. Cette réflexion par laquelle nous procédons à une analyse combinatoire des différentes possibilités s’offrant à nous est le propre de notre conscience.

Or la conscience est synonyme de mémoire, c’est-à-dire « d’accumulation et de rétention du passé ». Aussi, à force de répétitions d’une même action dans des situations identiques, nous avons de moins en moins besoin de réfléchir à l’ordre de nos choix et à leur association. Nous n’hésitons plus sur ce que nous devons faire, on pourrait dire que notre jugement se cristallise. On peut donc expliquer cette disparition de la conscience par la répétition de la même suite de choix nécessaires à la réalisation d’une action, ce qui a pour conséquence la formation d’une habitude. Cette habitude devient la réponse unique et automatique, la seule suite de choix utiles à la réalisation d’une action donnée dans des circonstances définies. L’apprentissage correspond donc à l’élimination progressive des différents choix possibles pour n’en retenir qu’un seul, celui qui sera le plus adapté à la réalisation de la fin poursuivie et qui à force de répétitions deviendra une habitude. Ainsi notre jugement et la conscience qui l’accompagne ne sont plus nécessaires à la réalisation de l’action car elle trouve dans nos habitudes une réponse toute faite.

On a donc montré que l’on devenait inconscient de nos actes lorsqu’on agissait par habitude. Nous avons ensuite expliqué la formation de l’habitude qui implique l’absence de délibération de notre part et le sommeil de notre faculté de juger en ne retenant qu’un seul comportement possible pour réaliser une action définie.

Il y a ainsi des moments où la conscience est très faible, voire où elle disparaît ; mais il y en a également d’autres où elle est très intense.

Bergson nous propose ainsi d’étudier les moments de la plus forte intensité de la conscience. Ces moments sont caractérisés par le calcul et la comparaison des différentes combinaisons possibles de choix et par la prévision de leurs conséquences à venir en fonction de la fin poursuivie.

« Quels sont d’autre part, les moments où la conscience atteint le plus de vivacité ? » Pour répondre à cette question, Bergson évoque les moments de doute, de « crise intérieure » où la conscience hésite entre plusieurs choix possibles. Dans ces situations, nous ne pouvons déterminer notre jugement qui est comme suspendu à ses hésitations et où toute l’attention de notre conscience est mobilisée pour résoudre le problème qui se pose à elle. En effet, lorsque nous effectuons une telle remise en question de nous–mêmes à l’occasion d’une interrogation sur nos modalités d’action, notre conscience analyse toutes les possibilités, les compare et les combine. La conscience est donc une puissance de délibération puisqu’elle envisage les différentes combinaisons de choix possibles pour ne retenir que celle utile à l’action envisagée.

La conscience joue un rôle dans l’établissement d’un choix, mais elle doit être comprise comme mémoire et anticipation : elle se sert de l’expérience emmagasinée pour envisager le meilleur avenir possible. Aussi Bergson précise-t-il le lien que notre conscience entretient avec le futur. En effet, lorsque nous rencontrons une situation problématique, nous identifions d’abord toutes les possibilités d’action, puis nous orientons notre choix en fonction des conséquences de ces actions. Nous ne retenons alors que les actions qui sont utiles à réalisation de l’action poursuivie, c’est-à-dire celles dont les conséquences correspondent à la réalisation de notre intention. Nous jugeons donc du présent en anticipant les conséquences futures de nos actes. Le critère d’élection d’un choix présent se trouve dans le futur : seul un acte ayant des conséquences conformes à la fin poursuivie sera retenu. Bref, le présent prend son sens dans l’avenir que nous anticipons si bien que « notre avenir sera ce que nous l’aurons fait.»

La notion de conscience ne renvoie pas uniquement au raisonnement ; elle renvoie également au passé et au futur qui permettent d’évaluer la performance d’un choix en envisageant ses conséquences.

Nous avons établi les instants où la conscience est à son degré le plus bas puis ceux où elle est la plus intense. Il nous reste donc à déterminer quel est l’élément qui fait varier l’intensité de la conscience et qui nous fait passer de l’inconscience à la conscience la plus accrue.

Il s’agira d’expliquer ici que les variations de la conscience sont en rapport avec le nombre de créations, créations qui supposent l’activité de notre jugement mobilisant une partie de notre mémoire en vue de la réalisation d’une action future.

Nous avons vu que l’inconscience correspondait à l’adoption d’une habitude, c’est-à-dire à la mise en place d’une série de choix. Nous avons également expliqué que la conscience était au maximum de son intensité lorsque dans des circonstances originales ou pour réaliser une action inédite et qu’une multitude choix s’offrait à nous. Nous pouvons alors en déduire que l’intensité de notre conscience varie en fonction du nombre de choix nouveaux que nous avons à faire. En effet, si nous sommes dans une situation que nous avons déjà rencontrée et que nous voulons réaliser une action que nous avons l’habitude de faire, nous n’avons pas de questions à nous poser : il suffit de réaliser les mêmes choix que d’habitude pour accomplir la fin que nous poursuivons. Or si nous rencontrons un imprévu, si les conditions de réalisation de l’action changent et/ou si l’action que nous voulons réaliser est inédite, nous devons nous interroger sur ce que nous devons faire. Il suit de là que notre jugement est d’autant plus sollicité

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