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Expose Bosnie-Herzegovie

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• Bosnie-Herzégovine • Croatie • Macédoine • Moldavie • Monténégro • Kosovo (sous la résolution 1244 de l’ONU) • Serbie

Avant la guerre

Rappelons que jusqu'en 1992, la Bosnie-Herzégovine faisait partie d'un pays beaucoup plus grand, créé en 1918 : la Yougoslavie. Celui-ci était constitué de six républiques : Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine, Serbie, Monténégro, Macédoine. Le Royaume de Yougoslavie fut d'abord entièrement aux mains des Serbes (de 1918 à 1941), puis entièrement aux mains du Croate Josip Broz, plus connu sous le nom du maréchal Tito (décédé en mai 1980).

Dans les années 80, la Yougoslavie traverse une grave crise économique, qui a pour conséquence un mécontentement général, et comme il arrive souvent dans de telles circonstances, la montée au pouvoir d'hommes politiques aux opinions extrêmes et radicales, ultra-nationalistes. C'est le cas en Serbie avec l'élection de Slobodan Milosevic, et en Croatie avec l'élection de Franjo Tudjman.

En 1991, la Slovénie décide de se séparer des autres républiques et déclare son indépendance. La "petite" guerre de Slovénie dure dix jours et fait 80 morts. C'est alors au tour de la Croatie de se détacher du bloc. Mais il y a 11% de Serbes en Croatie, et ceux-ci craignent d'être persécutés par le gouvernement croate. Ils font donc scission, aidés par leurs "grands frères" de Serbie : c'est la guerre de Croatie, beaucoup plus longue et violente que celle de Slovénie, et qui se termine par un découpage territorial assez extravagant.

Premiers actes de guerre en Bosnie

En Bosnie-Herzégovine, la situation est encore plus compliquée, car il y a trois ethnies. Les habitants de Bosnie sont en effet des Bosniaques (45%), des Serbes (32%), et des Croates (18%), ainsi que diverses minorités (notamment Tziganes). Un référendum pour l'indépendance est organisé. Bosniaques et Croates sont pour, Serbes sont contre. Les Serbes préfèrent donc boycotter le référendum, sachant d'avance que le "oui" l'emportera, puisque Croates et Bosniaques sont plus nombreux. L'indépendance de la Bosnie est donc déclarée le premier mars 1992.

Aussitôt, le pays plonge dans la guerre. Les Serbes de Bosnie, dirigés par le psychiatre ultra-nationaliste Radovan Karadzic, refusent catégoriquement cette indépendance et décident de former un état à part, état indépendant, ou bien rattaché à ce qu'il reste de la Yougoslavie

Des milliers de Casques bleus sont envoyés en Bosnie pour "protéger les populations". Malheureusement, les Casques bleus sont victimes d'une hiérarchie absolument incompétente, avec des dirigeants complètement dépassés par les évènements, manipulés par les chefs d'états anti-bosniaques

La guerre est partout. Sarajevo la capitale est assiégée. Les enclaves (Srebrenica, Gorazde, Tuzla, Zepa, Bihac) sont à l'agonie.

La situation se retourne peu à peu en 1994, et se dénoue en 1995. Bosniaques et Croates se réconcilient.

Il faudra encore le génocide de Srebrenica et ses 10 000 morts (juillet 1995), et en septembre 1995, l'OTAN prend la place de l'ONU et bombarde toutes les positions serbes. C'est la panique générale et les Tchetniks (soldats nationalistes serbes) se retirent dans la précipitation.

Un plan de paix est proposé, octroyant 51 % du territoire aux Bosniaques et aux Croates, et 49 % aux Serbes. Radovan Karadzic (président des Serbes de Bosnie), craignant de perdre encore davantage de terrain, accepte donc de le signer (même si c'est Slobodan Milosevic et non pas Radovan Karadzic qui signe au nom des Serbes). De même qu'Izetbegovic (président des Bosniaques).

Les accords de Dayton sont donc signés en décembre 1995. Ces accords, aussi scandaleux soient-ils (puisqu'ils valident en quelque sorte les conquêtes sanglantes de territoire), a au moins l'avantage de mettre fin à la guerre.

Les accords de Dayton, signés le 14 décembre 1995, mettent fin aux combats interethniques qui ont lieu en Bosnie-Herzégovine.

Du 1er novembre au 21 novembre 1995, sur la base aérienne de Wright-Patterson, près de Dayton, dans l'Ohio, aux États-Unis, se déroulent des négociations visant à mettre fin à la guerre qui ravage depuis trois ans l'ex-Yougoslavie. Les principaux participants sont les présidents serbe (Slobodan Milošević), croate (Franjo Tuđman) et bosniaque (Alija Izetbegović), ainsi que le négociateur américain Richard Holbrooke assisté de Christopher Hill. Les accords de Dayton prévoient une partition de la Bosnie-Herzégovine à peu près égale entre la Fédération de Bosnie et Herzégovine (croato-bosniaque) et la République serbe de Bosnie (serbe), ainsi que le déploiement d'une force de paix multinationale, l'IFOR.

Bien que formellement signés à Paris le 14 décembre 1995, ces accords sont passés à l'histoire sous le nom d'accords de Dayton-Paris1.

Aujourd'hui, la Bosnie-Herzégovine est toujours divisée en deux régions : la Fédération croato-musulmane (Bosniaques et Croates), et la République Serbe de Bosnie (Serbes). Et la coopération entre ces deux entités, depuis maintenant 13 ans, est extrêmement problématique... voire impossible.

L’Union européenne et la Bosnie Herzégovine

Présentation

Les accords de Dayton-Paris (décembre 1995), qui marquent la fin de la guerre, ont mis en place un Haut représentant de la communauté internationale chargé de coordonner l’action de celle-ci et doté par la suite de pouvoirs coercitifs, dits « pouvoirs de Bonn ». Depuis 2002, ce Haut représentant cumule cette fonction avec celle de Représentant spécial de l’Union européenne (RSUE) et assure donc la coordination de l’action de l’Union en Bosnie-Herzégovine. En juin 2007, Miroslav Lajčák a remplacé à ce poste Christian Schwarz-Schilling.

Sous la coordination du RSUE, l’Union européenne déploie la totalité des instruments de la PESC/PESD. La mission militaire de l’Union européenne, EUFOR Althea, a remplacé en 2004 la force de l’OTAN, la SFOR. La mission de police (EUPM) lancée en janvier 2003, fut la première mission de PESD menée par l’Union européenne dont le mandat a été renouvelé début 2008. Elle compte actuellement 170 policiers et 30 experts civils qui jouent un rôle d’assistance et de conseil auprès des autorités locales et s’investissent, en particulier dans le domaine de la lutte contre la criminalité organisée. Un Accord de stabilisation et d’association a été paraphé entre l’Union européenne et la Bosnie-Herzégovine

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