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La Fontaine

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sur certains écrits du canton de Château-Thierry. En 1672, il vendra l'intégralité de cette charge.

Lorsque le travail lui en laissait le temps (de plus en plus souvent au fil des années !), il partait à Paris rencontrer ses amis. Là, il se mêlait aux sociétés précieuses et surtout libertines de l'époque. Il y rencontrait Maucroix, Furetière, les frères Tallemant, Antoine de la Sablière.

Sa vocation poétique s'éveillait de plus en plus. Il passait de longues heures à lire Malherbe, son préféré, mais il admirait aussi les écrits de Benserade et Voiture, Rabelais et Boccace.

C'était pour lui le moment des petits vers, épîtres, épigrammes, ballades à la façon de Marot. Il traduisit l'Eunuque de Térence (1654), composa une comédie Clymène vers 1659, et un poème: Adonis qu'il offrit à Nicolas Fouquet, alors surintendant des finances.

Il entra à cette époque au service de Fouquet. Il lui dédia 'le Songe de Vaux', ainsi qu'une trentaine de poèmes qu'il devait donner, par contrat, au surintendant. Au moment de la chute de Fouquet, La Fontaine resta son pus fidèle défenseur. Il écrivit à cette occasion 'l'ode au roi' et surtout l'admirable 'Élégie aux nymphes de Vaux. Cette fidélité à Fouquet lui valut rapidement la haine de Colbert, puis celle de Louis XIV lui-même.

Peu après, il se lia intimement avec Molière, Boileau et Racine et écrit 'les amours de Psyché et Cupidon', charmant roman en prose entremêlé de vers(1669).

Après Fouquet, il fut le protégé de la Duchesse de Bouillon et la Duchesse d'Orléans. En 1673, il passa chez Madame de la Sablière, et après la mort de celle-ci en 1693, chez Madame Hervart.

La vieillesse et la maladie amenèrent sa conversion (1692). Il fut obligé de renier ses écrits licencieux. Il mourut en 1695.

La fable, un genre littéraire

La fable, d’après le mot latin fabula, c’est une histoire imaginaire, une anecdote . Mais la fable contient « quelque chose de véritable : sa morale . La fable traditionnelle est un récit court, assez sec , sans parures de style . Or, La Fontaine ne veut pas de cette brièveté : il pense que, pour plaire à son public, il faut de la gaieté et les « ornements de la poésie » . Alors, il transforme profondément le genre .

De ces brèves anecdotes réduites à l’essentiel il fait des récits dynamiques , enjoués , pittoresques , où l’on sent le plaisir de conter, de peindre et le goût du théâtre . Toute l’habileté du poète est mise au service du but recherché : distraire et charmer … Mais n’est-ce pas pour mieux instruire ?

La morale

C’est ainsi que s’appelle la leçon qu’il faut tirer d’une aventure. La morale est en fait l’essentiel de la fable , puisque celle-ci n’est racontée que pour rendre plus compréhensible et plus efficace cette leçon . Au XVIIe siècle, les écrivains pensent que la littérature doit, pour être utile, servir à enseigner des règles de bonne conduite . Ils jugent alors le talent d’un fabuliste au nombre de leçons qu’il sait donner dans les domaines les plus divers et à la clarté de son message moral .

L’originalité de La Fontaine

Mais, là encore, La Fontaine se dispense, avec une certaine désinvolture, de suivre la tradition : il lui arrive d’oublier la morale ! Car, pour lui, ce qui compte surtout, c’est d’amuser le lecteur .

[pic] Les animaux et la fable

La fable a pour personnages principaux les animaux , dont les comportements sont identiques à ceux des humains : le renard symbolise la ruse, le lion la puissance royale , l’ours la force brutale (et stupide), le loup la cruauté …

Comme les fabulistes avant lui, La Fontaine fait aussi parler les plantes ou même les vents (I,22 ; VI,3) ; parfois , il distribue aux hommes eux-mêmes tous les rôles (VI,21); parfois il imagine des dialogues entre l’homme et l’animal (V,3) . Jupiter, le roi des dieux latins, ne dédaigne pas d’intervenir dans la vie des uns et des autres (III,4).

La versification

Mettre en vers , versifier, c’est superposer au découpage en phrases ponctuées de la prose un autre type de découpage défini par :

- un certain nombre de syllabes formant un ensemble disposé sur une seule ligne :le vers ou le mètre ;

- un retour, à la fin de chaque ligne, de sonorités choisies : la rime .

La métrique

La métrique c’est le compte des syllabes , dont le nombre peut aller de 2 à 14 dans un vers . Certains vers (ou mètres) sont plus utilisés que d’autres par les poètes : le vers pair (2,4,6… syllabes) est plus fréquent que le vers impair (3,5,7 … syllabes). Parmi les vers pairs , l’octosyllabe (vers de 8 syllabes), le décasyllabe (10) et surtout l’alexandrin (12) se rencontrent plus couramment .

Il arrive à La Fontaine d’écrire toute une fable en vers réguliers, c’est-à-dire en vers de même longueur (I,9 , vers de 7 syllabes : heptasyllabe; III,1 : alexandrins) . Mais il use le plus souvent de vers irréguliers (appelés aussi «variés» ou «libres»), c’est-à-dire qu’il mêle dans une même fable des vers de longueurs différentes : généralement ce sont des octosyllabes et des alexandrins qui alternent ; cependant plusieurs fables contiennent trois mètres (types de vers) différents . La Fontaine introduit aussi des vers très courts , par exemple :

La cigale, ayant chanté

Tout l’été

La règle du « E » muet

Le – e – ne s’entend pas dans la prononciation courante , mais la syllabe qui le contient compte en poésie :

Maître Corbeau, sur un arbre perché

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Deux cas font exception

1) Quand le mot suivant commence par une voyelle ou un h non aspiré, on fait comme s’il avait disparu , donc le – E – ne compte pas .

Le H est muet (non aspiré) : il y a élision ou liaison : l’homme, les hommes .

Le H est aspiré : il n’y a ni élision, ni liaison : le héros, les héros .

Exemple : J’ai lu en quelqu(e) endroit

1 2 3 4 5 6

2) Quand le – e – est suivi d’un mot qui commence par une consonne non prononcée , il ne compte pas en fin de vers .

Exemple : Tout marquis veut avoir des pag(es)

1 2 3 4 5 6 7 8

Diérèse et synérèse

Deux voyelles prononcées qui se suivent dans un mot peuvent compter :

a) soit pour une syllabe, comme dans la prononciation habituelle : synérèse

Exemple : La cigogne au long bec n’en put attraper miette

b) soit pour deux syllabes :diérèse

Exemple : C’est en ces mots que le Lion

La rime

On appelle une rime le retour des sons identiques à la fin de deux ( ou de plusieurs) vers . C’est le son qui compte , non l’orthographe , mais on ne doit pas faire rimer un singulier et un pluriel .

La disposition des rimes [pic]

Les rimes plates (aa/bb…)

La Cigale ayant chanté (a)

Tout l’été (a)

Se trouva fort dépourvue (b)

Quand la bise fut venue (b)

Les rimes croisées (ab/ab…)

Maître Corbeau , sur un arbre perché , (a)

Tenait en son bec un fromage (b)

Maître Renard, par l’odeur alléché (a)

Lui tint à peu près ce langage (b)

Les rimes embrassées (ab/ba…)

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages : (a)

Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs : (b)

Tout petit prince a des ambassadeurs , (b)

Tout marquis veut avoir des pages . (a)

La nature des rimes

Rimes féminines et masculines

Les rimes féminines sont celles qui se terminent par un – e – muet suivi ou non de consonnes muettes .

Toutes les autres sont des rimes masculines : on ne tient donc pas compte du genre des mots

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