La nécessité de l'organisation
Mémoires Gratuits : La nécessité de l'organisation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPour cela il faudrait chronométrer chaque tâche et déterminer le temps nécessaire pour réaliser cette tâche.
Il ajoute qu'il faut maîtriser les méthodes de travail ainsi le travail est décomposé en opérations élémentaires, celles jugées inutiles seront supprimées.
Enfin, une fois ces deux étapes effectuées, le contenu précis de chaque activité est défini. Chaque ouvrier se verra prescrire une tâche précise à exécuter en un temps imparti et selon un mode opératoire imposé.
Pour résumer, l'ouvrier travaille uniquement pour le salaire, le travail est organisé par les cols blancs et contrôlé rigoureusement par les contre maîtres. C'est ce qu'on appellera le Taylorisme ou OST.
Avantages :
-Pour les employés : La production et la productivité sont en forte hausse, ce qui amène une hausse des salaires et une diminution du temps de travail
-Du point de vue des entreprises : gains de productivité se font ressentir d'où une baisse des prix, hausse des parts de marché et donc augmentation des profits. Il a permis aux ateliers d'êtres organisés et aux ouvriers d'être moins fatigués.
Ce modèle devient alors la référence en matière d'organisation. Aujourd'hui, le système taylorien garde un intérêt pour les fabrications en grandes séries pour lesquelles il se révèle très efficace.
Inconvénients :
L'argument principal contre les idées de Taylor est la vision réductionnelle du travail qui le déshumanise. Selon ce système, on précise non seulement : ce qui doit être fait mais aussi comment (manière et temps). En conséquence, les ouvriers sont amenés à exprimer une certaine lassitude à l'égard de leur travail d'autant qu'ils pourraient se considérer comme des ouvriers « jetables ».
B - Ford
Mécanicien puis entrepreneur, Henri Ford crée la « Ford Motor Company » en 1903. Il est à l'origine de ce que l'on appelle le modèle fordiste. Il va essayer d'améliorer le système mis en place par Taylor. Son modèle se caractérise par :
Le travail à la chaîne : les ouvriers ne se déplacent plus dans les ateliers, ce sont les pièces à assembler qui défilent devant chaque poste de travail.
La division du travail : Ford poursuit l'oeuvre de Taylor en accentuant la spécialisation des tâches ( travail parcellaire )
La standardisation du produit : la production en série de produits standardisés permet de réaliser des gains de productivité supplémentaires et de réduire encore les coûts unitaires.
La baisse des prix de vente : le prix d'un modèle passe de 690 $ en 1911 à 290 $ en 1924.
L'augmentation des salaires : suivant les recommandations de Taylor, Ford souhaite associer les ouvriers à la réussite de son entreprise. Le 12 janvier 1911, le salaire journalier des ouvriers passe de 2,43 $ à 5 $ ( 5 $ day ).
Le travail posté : la durée d'utilisation des équipements productifs est augmentée grâce à la mise en place d'équipes de travail qui se succèdent
Le fordisme peut être compris comme un ensemble socio-technique cohérent dans lequel la régulation production/consommation de masse repose sur certaines techniques de base recourant à une organisation particulière du travail.
Développement de la demande :
- syndicat : hausse des salaires
- Etat Providence
- Crédit à la consommation
Production de masse :
- travail à la chaîne
- parcellisation...
Consommation de masse :
- automobile
- équipement ménager...
1° Le cercle vertueux
On note trois aspects essentiels dans le fordisme :
Le rôle des syndicats : ils revendiquent des salaires plus élevés mais ne contestent pas les conditions de travail.
Le rôle de l'Etat Providence : favoriser ce mécanisme grâce au développement de l'éducation et de la santé et à des prestations sociales qui augmentent la consommation.
Le crédit à la consommation : il permet d'augmenter logiquement la consommation grâce à des liquidités prêtées par des organismes financiers.
2° Les limites de l'OST ( modèle classique : Ford + Taylor)
Ces limites sont de natures diverses :
Limite sociale : la motivation des salariés reposant sur le simple critère du salaire est remise en cause du fait de la parcellisation des tâches. Cela rend le travail peu gratifiant et démotivant (travail déshumanisé). Le taux d'absentéisme augmente donc régulièrement au fur et à mesure que la recherche de nouveaux gains de productivité se traduit par une augmentation des cadences de production. En conséquence, les revendications se multiplient et dégénèrent en grève.
Limite technologique : l'organisation du travail du travail à la chaîne se traduit par une forte rigidité des processus productifs. Ils sont alors difficilement adaptables dans un contexte où la consommation de masse laisse place à un désir de personnalisation de la part des clients.
Limite économique : la productivitié globale tend à plafonner suite, d'une part, à la qualité moyenne des biens produits, d'autre part, à la saturation des principaux marchés de consommation de masse (fort taux d'équipement, concurrence..)
Ces réactions reflètent le rejet de l'organisation du travail fordiste et témoignent d'un climat de mécontentement et d'hostilité. Cela rompt la continuité du processus de production et freine l'amélioration de la productivité.
Taylor et Ford ont cru que les exécutants pouvaient supporter indéfiniment la dissociation artificielle entre facteurs technique et humain. Dès le début des années 1970, la parcellisation, le travail répétitif, la pénibilité et l'ingratitude des tâches ne sont plus acceptés facilement.
La déqualification de l'emploi qui résulte de ce type d'organisation du travail devient insupportable dans une société dont les normes sociales évoluent en même temps que s'élève le niveau d'instruction.
3° La crise du modèle fordien et taylorien
Pour beaucoup d'économistes, on doit la fin des « Trente Glorieuses » à trois types de facteurs :
L'épuisement des gains de productivité dans l'industrie (crise du travail des OS et limite des techniques traditionnelles d'automatisation)
L'épuisement de la norme de consommation
développement du travail improductif dans le privé (bureaux, services) et dans le public (santé, éducation)
La crise est également due aux nouvelles contraintes de marché :
Fin de la production de masse, variété des produits. Le taylorisme est jugé trop rigide d'où la nécessité des ateliers flexibles.
Le taylorisme n'est plus adapté avec l'arrivée de l'automatisation. Aujourd'hui, l'ouvrier doit être polyvalent.
Les nouveaux modes de pensée : écoute, dialogue, coopération, participation de tous et appel à l'intelligence des salariés.
Pour sortir de la crise, une première esquisse est apparue au cours des années 1970 autour des groupes semi-autonomes et de l'enrichissement des tâches pour faire face à la crise du travail simple. C'est le poste fordisme.
C – Henry Fayol
préambule : Ingénieur de l'école des Mines de Saint Etienne, H. Fayol fait toute sa carrière à la société industrielle et minière de Commentry-Fourchambault. Quand il y entre, c'est une société au bord de la faillite, il contribue à la relever et en devient directeur général en 1888, il reste à sa tête jusqu'en 1918.
1° Le constat de départ et ce qui en découle
Fayol constate que comparativement à la technologie, la gestion, la comptabilité et la gestion administrative n'ont pas connu de progrès significatifs, que ces matières ne sont pas enseignées dans les écoles d'ingénieurs alors qu'il estime que l'apprentissage scolaire de l'administration est une nécessité. Il estime que cette carence tient à l'insuffisante formalisation du sujet et c'est ce qui va le conduire à entreprendre ses travaux dans le domaine administratif. Fayol commencera par recenser les principales fonctions dans l'entreprise qu'il regroupera en 6 catégories :
Fonction technique de production et de transformation
Fonction commerciale : l'achat, la vente et l'échange
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