Petit Résumé Théorie Des Genres, Jauss

rs de saisir les genres littéraires non comme des classes mais comme des groupes ou familles historiques (analogie avec les langues). La continuité qui crée le genre peut se trouver dans le regroupement de tous les textes, comme la fable, ou dans les séries de la chanson de geste et du roman courtois

Chapitre III

Point de vue synchronique : Pour définir un texte, il faut que son contenu corresponde à sa forme. Ainsi, on peut remarquer que le merveilleux d'un conte de fées est différent du fantastique dans une nouvelle.

La création de personnages prototypiques est également une caractéristique du genre. Les personnages de chanson de geste et de roman courtois sont à la base difficilement interchangeables. Ce n'est que depuis la réception littéraire italienne que l'on regroupe ces deux familles sous un genre nouveau, l'épopée romantique.

De même que pour certains motifs du genre. Par exemples, des éléments merveilleux ayant été introduits dans une chanson de geste sont peu à peu abandonnés, comme s'ils n'étaient qu'une simple erreur de l'auteur, des procédés n'ayant pas grande importance dans l'histoire. On note donc une évolution des genres au cours du temps.

Chapitre IV

Point de vue diachronique : Pour définir un texte, on étudie ses caractéristiques en comparaison avec celles des autres textes faisant partie du genre.

Si l'on considère le concept de continuité historique selon Aristote, « où tout ce qui est antérieur s'élargit et se complète par ce qui suit », on peut remarquer que certes un nouveau texte peut appartenir à un genre, mais le renouvellement constant apporte une particularité, une singularité à celui-ci. La variation et la rectification délimitent donc le champ, alors que la reproduction et la modification délimitent la structure du genre en définissant des règles d'écriture.

Mais cette création en masse voit s'affaiblir certains genres comme le fabliau, dégradé par la création d'une littérature stéréotypée, perdant toute valeur artistique.

(ex : différence entre fatrasie et resverie qui font partie de la poésie du non-sens du XIIIe siècle)

Chapitre V

Le genre doit correspondre au public auquel le texte est destiné, adoptant une problématique sociale et morale. On prend comme exemple celui de la « pastourelle » du troubadour Gavaudin, qui donne un caractère utopique à ses œuvres, comme la création d'un idéal de l'amour courtois (entre un chevalier et une bergère) en désaccord avec la réalité sociale et conduira à l'extinction du genre.

Chapitre VI

Il semblerait qu'un texte ne puisse pas aborder deux thématiques différentes, comme dans la chanson-sirventes qui relie l'amour et la politique. On procède alors à une séparation des thématiques pour crée deux nouveaux genres « plus purs », chanson (thématique amoureuse) et sirventes (thématique satirique).

La formation d'un nouveau genre peut aussi résulter de la modification structurelle d'une œuvre, comme la création de la nouvelle chez Boccace, qui a repris une grande variété de genre narratifs ou didactique plus anciens : exemplum, fabliau, légende, lai, etc.

Les genres populaires de la littérature médiévale n'étant pas développés à partir de règles préexistantes, comme avec la Poétique de Platon, on ne peut relever la continuité d'un genre que grâce à la structure du texte.

Ce qui nous influence à classer un texte dans un genre, c'est la réception postérieure des œuvres.

Chapitre VII

La rhétorique et la poétique antiques ont donné au Moyen-âge 4 schémas de classement selon