Pourquoi les rites d'initiation perdurent-ils malgré la souffrance physique et/ou psychologique qu'ils infligent ?
Commentaire de texte : Pourquoi les rites d'initiation perdurent-ils malgré la souffrance physique et/ou psychologique qu'ils infligent ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Claudia Rivera Laguna • 11 Octobre 2017 • Commentaire de texte • 3 255 Mots (14 Pages) • 1 098 Vues
POURQUOI LES RITES PERDURENT-ILS MALGRE LA SOUFFRANCE PHYSIQUE ET/OU PSYCHOLOGIQUE QU'ILS INFLIGENT?
I/ Sens et rôle du rite
A) Les rites selon Bourdieu et Houseman
Bourdieu va chercher a aller plus loin que d'autres anthropologues/ethnologues comme (il cite) Van Gennep ou Victor Turner. Car la plupart ont tendance a définir les rites comme un phénomène social, de grande importance. Et voilà où Bourdieu trouve une erreur. Pour lui, il est primordial de s'intéresser a la fonction sociale des rites ainsi qu'à la signification sociale de la ligne, de la limite dont le rituel autorise le passage. En effet, les Rites créent une démarcation profonde entre différents groupes d'individus , et pas seulement entre un âge et un autre, ou entre une lignée et une autre... Il y a surtout une réelle séparation qui se forme excluant toute la partie de la population qui ne participe pas au rite. On a tendance à mettre l'accent sur le "passage temporel", soit sur l'avant/après afin d'obtenir un phénomène durable. Cela permet de détourner l'attention de tout une population, et de rendre cette séparation presque invisible et naturelle. C’est donc pourquoi Bourdieu utilise le terme de "rite d'institution". Car le rite cherche à établir quelque chose de manière durable en légitimant une différence préexistante. Le rite cherche à dire publiquement, à instituer publiquement une différence d'ordre social (qui est donc arbitraire) avec une approbation de tous. Comme par exemple avec la séparation entre les hommes et les femmes chez les Baruyas. Où la communauté des femmes acceptent totalement de ne pas participer aux rites.
Pour y parvenir, les rites ont cherché une explication symbolique et cosmologique. Ainsi cette différenciation devient indiscutable (ex soleil lune chez baruyas)
Houseman est tout à fait d'accord avec Bourdieu et le cite d'ailleur énormément. Mais le sujet d'étude d'Houseman est plus précis que le rite d'initation dans sa totalité et ses signification. Son objet d'étude est la complexification formelle du comportement ludique, et c'est les bizutages dans les classes préparatoires qui en sont le bon exemple. Il pose son questionnement qu'il reprend de Bateson : « Est-ce un jeu ? »
Chez Houseman comme chez Bourdieu on retrouve l'idée de prédisposition mais là où Bourdieu parle de prédisposition naturelle, Houseman préfère parler de prédisposition sociale. Ainsi dans le cas du bizutage, les prérequis socio-culturels nécessaires à l'accés au bizutage seraient de faire partie de la classe d'élite et de réussir la sélection d'entrée en classe préparartoire, et marqueraient donc la séparation entre ceux ayant accés au bizutage et ceux qui n'y ont pas accés. De plus tout comme chez les Baruyas, ces rites initiatique sont tout d'abord cacher. Les épreuves les plus durs se font au sein de l'etablissement et aucun contact avec l'extérieur n'est autoriser. Mais les « autres » sont tout de même temoin de ce passage rituel lors des excursions à l'extérieur où tout à chacun se voit obliger d'abandonner sa neutralité.
Godelier nous montre à travers son écrit que la société baruyas donne beaucoup plus d’importance a la distinction entre les jeunes et les jeunes hommes (soit avant et après l’initiation). Alors qu’elle affirme une séparation entre les hommes et les femme (soit ceux qui participent au rite et ceux qui n’y participent pas)
Les femmes sont exclus de ce rite mais aussi vu avec dégout, tel que les défenses de cochon de la coiffe qui représente le vagin des femmes. Malgré tout, les femmes sont témoin de cette passation du jeune garçon au jeune adulte, quand les jeunes paradent et que les femmes et enfants se pressent d'aller les voirs.
Les rites marquent a la fois des distinctions entre ceux qui accèdent au rite ou pas, qui restent donc extérieurs. Dans les deux cas vu précedement, le rites d'initiation sert à séparer de nouveau venu de ce monde extérieurs considéré comme inférieur. La plupart du procédé se fait caché de ce monde extérieur et les contacts sont proscrits. Malgré cela il y a toujours une partie où les jeune initié vont justement à l'extérieur, dans une optique de parade signifiant alors au monde extérieur qu'ils sont entrain de se séparer d'eux et qu'il feront bientôt partie de cette élite.
Mais aussi de manière interne entre les initiés et les non initiés.
B) Rapport de force
Chez Houseman les bizuteur inflige une « douleur rituellement infligé » qui « engendre une souffrance physique et psycologique non négligeable ». Les épreuves que font passer les bizuteurs au bizuts pousse les bizuts dans l'appréhension, la désorientation, l'humiliation et la douleur. Sans pouvoir rien faire ils sont laisser au « pouvoir total et de jouissance sadique des bizuteurs ».Cela va du discour injurieux, frotter son visage contre des cadavres d'animaux pourris, à boire la « soupe de l'école ». Les bizuteurs se déguisent en groupe pouvant apporter la crainte, et les bizuts avec des sacs poubelles ou des couches culottes. Dans ce genre de cadre nous voyons parfaitement la suprématie physique et psycologique des bizuteur, vu presque sous forme de discrimination.
De plus le début des bizutages se font dans l'enceinte de l'établissement, où les enseiganants disparraissent laissant les bizuteurs prendre leurs places. « les bizuteur eux-même qui deviennent les représentants officiels de l'école et les dépositaires de ses traditions ». » Les bizuteurs occupent, par rapport aux bizutsn une positions similaire à celle occupée par le personnel de l'école par rapport à eux-même. »
Godelier, chez les baruyas les différences entre jeune initié et homme à part se font tout d'abord à travers les vêtements, les jeunes garçon s'habille de façon neutre entre les habits des hommes et ceux des femmes. Plus tard, quand il devient initié à part entière, il porte des vêtements d'homme. Il y a aussi des différences dans ce que peut faire un initié et un homme adulte. Ce n'est pas la même chose. Par exemple, les jeunes doivent rester dans la maison des hommes. En plus d'une différences physique, on observe que les chargé d'initiation passe leurs temps à réduire les jeune garçon, car ils sont encore sale, il appartiennent encore un peu au monde des femmes.
Dans chaque rites d'initiation, des différences marque la position de force des chargé d'initiation, que cela soit vestimentaire ou autre. Le but est de se faire sentir inferieur l'initié, et la soumission suivra à travers des disours réducteurs démontrant une fois de plus la supériorité des chargé d'initation, leurs donnant une certaine légitimité ?
Nous allons voir comment ces rites d'initation trouve leurs légitimité, malgré la violence ce ceux-ci. Et cela commence avec la légitimisationde la violence elle-même.
II/Légitimation de la violence/ de l’autorité
A) La violence/L’autorité
Bourdieu
La violence est très présente dans les rites initiatiques , qu’elle soit psychologique ou physique. Elles ont pour principales conséquence de renforcer l'adhésion du peuple entier à des instituons. En effet, les rites tendent a faire accepter aux élus les sacrifices qui sont impliqués dans le privilège liés a leur fonction Par exemple dans le cas de la circoncision, dont nous parle Bourdieu: l'homme qui va être circoncit va prendre l’acte comme un privilège. Celui de devenir vraiment un homme. Et ainsi de marquer sa différence avec les femmes, le monde féminin et tout ce qui lui est associé à travers cet acte extrêmement douloureux.
On trouve également de nombreux types de violences chez les Baruyas. Que se soit l’obligation de boire du sperme, de se faire battre avec des orties ou encore dans l’exemple de la coiffe où les jeunes initiés tournent toute une nuit autour de la tsimia alors que les pointes de deux défenses de cochons acérées sont enfoncées dans leurs fronts. Et tout ces gestes semblent justifiés. Dans le cas de la cérémonie dans la Tsimia, les jeunes garçons doivent supporter la douleur et continuer à tourner, même si ils sont épuisés, car à la fin de celle ci, ils deviendront des hommes.
S'instaure alors une violence et une autorité qui sont légitimées par les traditions, la cosmologie dans certains cas.
Bourdieu remarque également que plus l'initiation est complexe et éprouvante et plus l'individu se sent légitime de son nouveau titre. Il se sent capable de l’honorer.
B) Consécration sociale
Bourdieu
Une fois le jeune homme initié, la vision qu'en a le reste de la communauté change. Et son comportement vis a vis de lui également. Les rites agissent ainsi sur le réel en agissant sur la représentation du réel. Le rite est un acte de communication qui a
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