DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Impact de l'assiette sur notre humeur

Mémoire : Impact de l'assiette sur notre humeur. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  19 Avril 2021  •  Mémoire  •  4 018 Mots (17 Pages)  •  560 Vues

Page 1 sur 17

INTRODUCTION

« Ce que nous pensons génère des émotions, mais également ce que nous mangeons » cite Montse Bradford Bort, pionnière dans le domaine de l'énergie et de la santé intégrale en Europe.

Je mange donc je suis. De bonne humeur ou irritable. Pas seulement selon les nouvelles du jour ou les perspectives du lendemain, mais aussi selon ce que je mange et la manière dont je le mange. Parce que la santé mentale est scientifique, elle se trouve dans l’assiette pour qui sait la composer. Aujourd’hui, nous savons tous que tant que nous avons une alimentation suffisamment équilibrée et saine, nous avons la possibilité de rester en bonne santé. Cependant, lorsque l'on s'intéresse au cerveau, à son développement et à son fonctionnement, on ne considère pas toujours le rôle de la nourriture. Cependant, quel que soit notre âge, l'alimentation est essentielle à notre santé mentale. Ce que nous mangeons affecte nos émotions. Elles jouent également un rôle dans notre alimentation quotidienne. La nourriture et l'émotionnel sont donc étroitement liés. Par conséquent, l’alimentation peut être utilisé comme refuge pour soulager certaines émotions ou sentiments négatifs ressentis.

En 2014, le réalisateur américain Morgan Spurlock a raconté sa subtile expérience dans son documentaire «Super Size Me», qui raconte l'histoire d'un mois de consommation exclusive de restauration rapide. C’est passionnant, car tous les professionnels pensaient qu’il prendrait du poids incontestablement, mais ils étaient loin d’imaginer des changements d’humeur tels que l’irritabilité, l’impatience ou la nervosité.

Afin de savoir quel(s) impact(s) le contenu de notre assiette peut-il avoir sur notre humeur, nous essaierons dans un premier temps de comprendre l’humeur au niveau scientifique et nous nous intéresserons de plus prêt au système endocrinien et aux « trois cerveaux ». Ensuite, nous nous pencherons sur les effets qu’ont les aliments sur notre cognition grâce aux qualités organoleptiques, aux « antidépresseurs » naturels, aux conséquences émotionnelles des carences alimentaires, avant de voir quels sont les régimes qui influencent sur nos humeurs. Enfin, nous verrons quelques cas spécifiques pour s’intéresser aux malabsorbeurs de fructose, très peux connus mais qui souffrent cependant de variations émotionnelles lors de prises alimentaires non « informées », avant de terminer sur les éventuels changements d’humeurs liés à l’alimentation des femmes ménopausées, souvent sujettes à des variations hormonales et émotionnelles.

I- Comprendre l’humeur

A- Définition de l’humeur

Dans le langage courant, on parle de «bonne» humeur ou de «mauvaise» humeur. L'humeur, en psychologie, vient du grec thumos qui signifie le "siège des émotions ». Du point de vue médical, les humeurs sont des fluides du corps humain. Ce terme dans son utilisation scientifique se réfère à un état émotionnel relativement long qui survient après des expériences positives ou négatives qui peuvent changer le seuil de réaction de l'individu ou dans un certain laps de temps.

1

La fonction adaptative de l'émotion est d'intégrer des informations sur le dernier état de l'environnement et l'état physique actuel de l'organisme pour mieux améliorer la répartition de l'effort comportemental.

La différence entre l’humeur et les états émotionnels aigus est que l’humeur est plus persistante et séparée de tout déclencheur immédiat. Cela ne veut pas dire que l’humeur n’est pas liée avec l'environnement ambiant. Au contraire, l’humeur semble être la fonction d'intégrer l'expérience émotionnelle aiguë du corps humain au fil du temps. Pour exemple, les animaux qui sont soumis à plusieurs reprises à des menaces spécifiques formeront progressivement un état d’humeur plus anxieux et qui apparaîtra même en l'absence de menace.

B- Le système endocrinien

Le système endocrinien et le système nerveux sont les 2 grands systèmes qui permettent de réguler la vie du corps humain. Une glande est un organe constitué de cellules glandulaires dont la fonction est la production de sécrétions (fonction exocrine, endocrine ou mixte), qui peuvent être déversées soit à l’extérieur de la glande dans un canal, soit directement dans le sang, ou soit les deux. Nous nous intéresserons plus particulièrement aux hormones, donc aux glaces endocrines

Prenons l’exemple du pancréas, qui possède des glandes dites mixtes: elles sont à la fois une activité exocrine et endocrine, mais n’ont pas les mêmes objectifs. Le pancréas va fabriquer dans sa fonction exocrine du suc pancréatique, qui va servir à la digestion - notamment la digestion des protéines. Alors que dans sa partie endocrine il va fabriquer différentes hormones, notamment l’insuline, qui ne servira pas à digérer.

Le système endocrinien comprend des glandes endocrines comme la thyroïde, et des tissus endocriniens comme les ilots de Langerhans dans le pancréas. (Annexe 1) Tout ce système est responsable des sécrétions d’hormones dans notre corps, ce qui nous oblige à s’intéresser aux « trois cerveaux », responsables de notre humeur. (Annexe 2)

C- Les « trois » cerveaux

Comme nous l’avons dit précédemment, les humeurs s'agissent d'échanges "hormonaux", qui permettent aux circuits de gérer les émotions. La théorie des trois cerveaux vient alors souligner que nos humeurs sont créées dans trois différents endroits. (Annexe 3)

Premièrement, le cerveau reptilien est le siège des comportements réflexes, instinctifs et ancestraux: qui assure la régulation des fonctions vitales (comme la régulation de la température corporelle, l’équilibre, la fréquence cardiaque, la respiration), les comportements primitifs (conservation de l’espèce, c’est à dire l’instinct de survie en déclenchant certaines réactions telles que l’agressivité ou la fuite) et enfin les besoins naturels (l’alimentation, l’hydratation, la reproduction…etc).

2

Contrairement aux autres cerveaux, le cerveau reptilien ne répond pas à l'expérience. Cela est dû au fait qu'il n'a qu'une mémoire à court terme, ce qui l'empêche de se développer ou de se perfectionner. Par conséquent, le cerveau reptilien fonctionne de manière systématique et automatisée: un stimulus va engendrer une réponse. Par exemple un danger va engendrer la fuite.

Deuxièmement, le cerveau émotionnel ou limbique, qui se situe au centre du cerveau, est un peu plus évolué, il sert lui à gérer les émotions, les souvenirs, à créer des liens affectifs et qui donc permet des comportements complexes. Le système limbique est l'une des parties les plus anciennes du cerveau. Il existe chez l'homme, mais aussi chez les reptiles et les poissons. Le terme proposé par Paul MacLean en 1952 a longtemps été considéré comme le siège des émotions, il représente le dialogue entre le cerveau et le corps. Il a également pour fonction le contrôle du système endocrinien qui participe à la libération hormonale, à l’olfaction, à l’apprentissage et la mémoire, aux comportements alimentaires et à l’appétit. Le système limbique est également à l’origine de la colère, de la peur et de l’agressivité, de même que le phénomène d’addiction et de plaisir.

Enfin, le cerveau cognitif ou logique est le plus récent dans l’évolution, il a pour fonction le raisonnement, la pensée, la planification, la communication parlée et gestuelle et tout ce qui a attrait avec la notion de morale. En temps normal, le cerveau cognitif peut intervenir dans tout et peut contrôler les deux autres cerveaux. Le cerveau cognitif et le cerveau émotionnel perçoivent l’information provenant du monde extérieur pratiquement en même temps. Ils peuvent donc alors coopérer ou se disputer le contrôle de la pensée, des émotions et du comportement. Cette compétition est ressenti comme un mal être. Cependant, lorsque les deux cerveaux se complètent, « l’un pour donner un sens à ce que nous vivons (cerveau émotionnel), l’autre pour avancer de la manière la plus intelligente qui soit (cerveau cognitif), nous ressentons une harmonie intérieure, un véritable bien être. »

II- Que manger, pour quels effets ?

A- Les qualités organoleptiques

Tout ce qui est susceptible de stimuler les récepteurs sensoriels sont appelés « facteurs organoleptiques ». Par conséquent, l'apparence, le goût, la texture, l’odeur ou la consistance constituent les qualités organoleptiques d'un aliment ou d'une boisson. La texture, l’odeur et la consistance n’entrent en jeu dans l’humeur que par simple « plaisir » culinaire, mais aucune étude scientifique n’a impliqué ces facteurs dans une modification de l’humeur lors d’une prise alimentaire spécifique

1- L’apparence

Il n’est pas sorcier d’affirmer que le dressage et la composition de notre assiette a une conséquence sur l’appréhension positive ou négative que l’on peut avoir vis-à-vis d’elle. Cependant nous n’avons pas encore vu d’études se pencher sur le fait qu’elle ait un pouvoir

...

Télécharger au format  txt (28.8 Kb)   pdf (82 Kb)   docx (24.4 Kb)  
Voir 16 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com