Politiques sociales lutte contre les exclusions

LUTTE CONTRE LES EXCLUSIONS ET INSERTION

• La pauvreté :

Selon le Conseil Européen (1984), « Des personnes vivent des situations de pauvreté si leur revenu et leurs ressources matérielles, culturelles et sociales sont à ce point insuffisants qu’elles les empêchent d’avoir des conditions de vie considérées comme acceptables dans le pays où ils vivent ».

La pauvreté est une notion relative (comparaison avec l’ensemble de la population.

Elle ne se limite pas à l’absence ou à la faiblesse des revenus. Elle intègre des dimensions liées aux conditions de vie.

La pauvreté peut conduire à l’exclusion du fait de l’absence de participation au mode de vie dominant.

Trois indicateurs permettent de mesuré la pauvreté de la population :

• La pauvreté de revenus. En 2015, le seuil était de 987 euros pour une personne seule.  Cela concerne 14,1% de la population.
• La pauvreté en conditions de vie. L’INSEE retient 27 indicateurs répartis en 4 catégories (contraintes budgétaires, retards de paiement, restrictions de consommation de biens et de services, difficulté de logement). Le taux de pauvreté est défini par la proportion de ménages subissant au moins 8 carences.

Cela concerne 13.1% de la population

• Le nombre de titulaires de minima sociaux. Cela concerne 9.8% de la population.

Les facteurs :

• Le nombre d’enfants surtout pour les familles monoparentales
• L’emploi, il ne met pas forcément à l’abri de la pauvreté
• L’immigration : 35.4% des personnes immigrés vivent en dessous du seuil de pauvreté

La précarité.

La précarité renvoie à la notion d’insécurité liée à la perte ou la baisse de ses revenus, aux difficultés d’accès aux soins, à l’éducation, la culture, à l’emploi, au logement, à une vie sociale et citoyenne.

La précarité peut conduire à la pauvreté et l’exclusion.

Le HCSP estime que le taux de précarité varie de 20 à 25% de la population française.

L’exclusion.

Selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (2002), « L’exclusion se définit comme étant un ensemble de mécanismes de ruptures tant sur le plan symbolique (stigmates ou attributs négatifs) que sur le plan des relations sociales (ruptures de différentes liens sociaux qui agrègent les hommes entre eux). L’exclusions est à la fois un processus, produite par un défaut de cohésion sociale, et un état, résultat d’un défaut d’insertion ».

Trois dimensions caractérisent le concept d’exclusion :

• La sphère économique : insuffisance des ressources, absence ou précarité de l’emploi
• Les droits fondamentaux : non accès aux droits sociaux, civils et politiques
• Les relations sociales : situation de déstructuration sociale et psychologique.

POLITIQUE SOCIALE DE LUTTE CONTRE LES EXCLUSIONS.

L’émergence

Dès 1789 est affirmé le devoir d’assistante de la collectivité publique pour les plus pauvres.

Face à la paupérisation d’une grande partie de la population, cette assistance devient obligatoire en 1889.

C’est une assistante subsidiaire pour les personnes sans aucune ressource.

L’assistante médicale gratuite est instaurée en 1895.

Loi des 27 et 30 juin 1904 : aide à l’enfance

14 juillet 1905 : aide vieillards, infirmes et incurables

1945 : création sécurité sociale. Les différents risques sociaux (accidents travail, maladie, maternité…) vont être compensés par le versement de prestations sociales.

1970 pendant les Trente Glorieuses : création des minimas sociaux :

• 1956 : minimum vieillesse
• 1975 : AAH
• 1976 : API

La crise économique provoquée par le choc pétrolier de 1973 va remettre en question cette évolution. L’installation du chômage de masse fait apparaître des situations inédites de pauvreté.

1985 : création restos du cœur par coluche

Fin 1980 : mise en œuvre par l’état d’une politique globale de lutte contre l’exclusion et la précarité. Il s’agit de faire face à la montée de ce que l’on appelle la « nouvelle pauvreté ».