Pudeur, intimité
Cours : Pudeur, intimité. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Anthony Babinot • 14 Mai 2019 • Cours • 1 220 Mots (5 Pages) • 1 099 Vues
CM N°1 : Anthropologie à la pudeur, l’intimité, la relation au corps, notion de proximité dans les soins.
Me Baneux
Définition
Anthropologie : c’est la comparaison entre les cultures humaines. Il peut s’agir de culture professionnel, de culture basé sur un territoire (national, régional, etc.), de culture religieuse, de culture des catégories sociales ou encore de cultures, sportives, associatives, politiques, etc.
Ethnologie : Il s’agit de l’étude d’une culture en particulier. Son objet est l'étude comparative et explicative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels « les plus manifestes comme les moins avoués » des groupes humains.
Un anthropologue est forcement un ethnologue.
- Qu’est ce que la pudeur et l’intimité ?
La pudeur est souvent renvoyée à la nudité, cependant on peut vivre nu et être pudique. Il existe aussi la pudeur des sentiments, des émotions. Dans chaque culture il y a des règles, autour de la pudeur, mais que ces règles elles évoluent, elles se transforment au fil du temps. Il y a toujours, dans tout groupe humain, des individus qui suivent les anciennes règles, et ceux qui tendent à s’adapter aux nouvelles règles.
- Exemple des Sulka en Papouasie Nouvelle-Guinée : un couple marié ne vit pas ensemble. Pudeur de la vie conjugale.
- Exemple des Wodaabe (des Peul) au Sahel : Les parents ne parlent à leur enfant ainé. Ils considèrent qu’il est un condensé de leur intimité. Entrer en communication serait incestueux.
- Exemple des …. Dans les zones « tribales » d’Afghanistan : Les maisons sont divisées en deux parties : celle des hommes et celles des femmes. Un homme qui se réfugie dans la partie des femmes, perd tout honneur et toute pudeur.
La pudeur et l’honneur sont généralement liés.
Définition
Pudeur : La pudeur est une attitude de retenue qui concerne l’exposition du corps, des sentiments ou des émotions, mais aussi certaines formes de relations sociales. Cette attitude vise à ne pas choquer l’Autre, sa moralité individuelle et les codes sociaux. (G. Deschodt)
Dans toutes les cultures humaines, la pudeur existe, simplement elle n’a pas toujours le même objet, mais reste universelle.
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L’intimité pour un anthropologue, n’est pas un concept scientifique, car cette notion n’est pas totalement universelle. Par ce que la seule forme d’intimité, qui est forcément universelle, est celle de la pensée humain (les pensées intimes sont les seules sur lesquelles personnes ne peut agir).
Un lieu ou l’on peut être en toute intimité est en d’autre termes un lieu ou je fais ce que je veux sans avoir à respecter des règles.
L’intimé peut être aussi liée aux relations sociales. Avoir de l’intimité avec quelqu’un.
Il existe quelque culture ou il n’existe pas d’espaces, de lieux ou l’on peut faire ce que l’on veut : absence d’intimité spatiale. Dans certaines cultures, les relations sociales sont extrêmement codifiées empêchant toute intimité sociale.
Définition
Intimité (concept d’) : C’est la représentation d’un lieu réelle ou symbolique ou l’on peut ne pas respecter les règles sociales. (G. Deschodt)
Dans la sens occidentale qui est donné à ce terme l’intimité n’existe pas dans toutes les cultures et le milieu carcérale est dépourvu de toute intimité pour les détenus.
- L’évolution du regard sur la pudeur en France.
Pendant l’antiquité, dans la région du bassin méditerranéen, les gens honorables, devaient s’habiller entièrement de manière à avoir le corps et les cheveux couvert. Les femmes en cheveux étaient des femmes sans pudeur, les cheveux étant considérés comme une zone érotique.
Du cotés des gaulois, des celtes, etc, les femmes pouvaient être plus facilement dénudées. Les hommes quant à eux utilisaient la nudité, notamment pour faire la guerre. Il n’y avait pas de pudeur spécifique dans l’expression des sentiments entre homme ou entre femme.
Pour les Chrétiens en France, l’idée que les femmes devaient garder les cheveux couverts a perduré jusque dans les années 1960.
Le Moyen Age est la grande période de bouleversement des mœurs en matière de pudeur. Les femmes doivent couvrir leurs cheveux et doivent couvrir leurs pieds quelque soit la situation. Cependant elles peuvent montrer leur décolleté jusqu’à la pointe des seins sans que que se soit impudique. Les hommes portaient des vêtements moulants, de catégorie aisé pour montrer qu’ils étaient de « vrais hommes ».
Il était tout à fait possible d’exprimer ses sentiments.
C’est par l’église Chrétienne que petit à petit, la société va imposer aux hommes de ne plus pleurer, de ne plus exprimer publiquement ses sentiments.
A partir du 16e, 17e siècle, une femme ne doit plus regarder un homme dans les yeux (mari compris), une femme doit rougir quand un homme lui adresse la parole et devait même tomber dans les pommes si l’homme se montrait insistant. C’est un code social que l’on retrouve dans dans des manuels de bonne conduite de l’époque.
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