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Vote et socialisation

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Par   •  2 Octobre 2016  •  Dissertation  •  2 223 Mots (9 Pages)  •  1 173 Vues

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Dissertation : Vote et socialisation

        Dans le contexte actuel des faits, et à peine plus d’un an avant de voter pour les prochaines élections présidentielles il est intéressant de comprendre, avant cette échéance électorale, ce qui fait le vote et ce qui va nous amener à voter.En France, il est désormais commun d’être appelé aux urnes pour élire des représentants, effectivement le vote va permettre aux citoyens d’intervenir dans le fonctionnement politique du pays, d’exprimer ses opinions et ses convictions positives ou négatives en ce qui concerne la politique menée.

        Le vote va résulter d’une participation politique des concitoyens, bien plus que de se rendre au bureau de vote et de glisser un bulletin dans une urne il va être une véritable marque d’implication à la vie politique. Mais ce qui va nous intéresser en science politique et dans notre réflexion ce sont les facteurs qui vont entrer en jeu dans le processus de socialisation qui vont par un certain nombre de règles et de valeurs influencer les individus dans leur choix politique. Pour appréhender la relation entre la politique et les citoyens on se repose sur le concept de politisation. Effectivement, depuis l’avènement du suffrage universel en France en 1848 on constate le postulat d’un citoyenactif et intéressé à la politique, l’intérêt du citoyen pour la politique est censé se manifester par le vote. Le vote est alors intégré comme une obligation démocratique, un devoir moral qui s’impose aux citoyens. La démocratie et le vote tel qu’ils sont conçus en France sont fondés sur le principe de politisation et de participation politique des individus, se rapport à la politique va se construire au travers des processus divers de socialisation dit politique. Le vote est considéré comme une norme sociale que la socialisation politique va nous inculquer et faire intérioriser dès le plus jeune âge. Mais malgré tout ce modèle de citoyenneté repose sur un idéal de la participation politique car on s’aperçoit qu’il existe de nombreux écarts dans la mise en pratique de la politique, seule une part réduite des citoyens s’intéresse réellement à la politique et est compétente et l’abstention reste un phénomène en constante progression.

        L’intérêt et la participation à la politique dépend de chaque citoyens, ils sont inégalement répartieset inculqués selon la sphère sociale dans laquelle on évolue. Le vote résultant de la participation politique n’est pas réaliser selon les mêmes compétences entre l’ensemble des citoyens, nombreux sont les facteurs qui vont venir modifier et codifier les habitudes politique de chacun. C’est sous cet angle que l’on pourra se demander, en quoi la socialisation va influer sur le vote des individus ?

        La chose est de savoir comment le comportement électoral de chacun des individus va être prédéfinit et influencer par des éléments externes la socialisation politique selon son intensité va alors établir des comportements plus ou moins sensibles à la vie politique (I). L’intérêt de chacun pour la politique va donc être différent, la socialisation que l’on va recevoir va nous éduquer ou non au vote (II).

  1. La socialisation politique formatrice des comportements politiques.

La socialisation politique va servir de base à l’étude menée en science politique, car elle est le socle qui va prédéfinir et structurer les comportements politiques des individus.

  1. La socialisation politique une notion fondamentale….

  • Définition préalable de la socialisation : Selon Muriel Darmon « c’est l’ensemble des processus par lesquels l’individu est construit, on dira aussi formé, modelé, façonné, fabriqué, conditionné, par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours desquels l’individu acquiert, apprend, intériorise, incorpore, intègre, des façons de faire, de penser et d’être qui sont situées socialement ».
  • La socialisation politique correspond à un processus d’apprentissage par les individus des règles qui organisent le champ politique, et leur place dans ce champ.
  • La socialisation repose sur le principe que des agents de socialisation vont imposer une contrainte sur l’individu qui va influencer ses choix.
  • On peut citer Anne Muxel(« Les temporalités et les instances de la socialisation », in Cahiers Français, La science politique, Paris, La documentation française, 2009) et Annick Percheron qui ont travaillé sur la socialisation.
  • Distinction entre la socialisation politique :
  • Primaire : Enfance et adolescence, rôle prédominant de la Famille.
  • Secondaire : Age adulte, nouveaux groupes et espaces de socialisation, peut être en rupture ou en continuité de la socialisation primaire.
  • La socialisation politique va contribuer à la rendre stable et légitime les prises de positions des gouvernements et gouvernés. Elle transmet des normes, des valeurs politique et permet d’acquérir des compétences politiques.
  • La socialisation politique selon Anne Muxel peut suivre soit :
  • Une logique d’identification : = héritage
  • Une logique d’expérimentation : = nouvelle conviction politique en contradiction avec celle inculqué antérieurement.
  • Les variations du contexte économique, politique et historique rendent la socialisation de chaque génération unique par rapport à celle des générations précédentes ou suivantes, d’après Anne Muxel les effets de génération sont important dans la participation à des mouvements.

La socialisation politique semble être le pilier fondateur de l’élaboration des comportements électoraux des individus, cette dernière va s’organiser autour de différentes instances en charge de transmettre ces comportements politiques.

  1. … organisée par différents acteurs influant sur les comportements politiques.

  • Des instances de socialisation nous font intérioriser des valeurs politiques.
  • Annick Percheron va le démontrer, on est socialisé au langage politique dès l’âge de 8 ans.
  • Les instances de socialisation influencent la culture politique.
  • Il y a notamment :
  • La famille quiest une instance de socialisation très importante car elle s’opère dès le plus jeune âge, constituant la socialisation primaire. Elle permet une proximité affective et des contacts quotidiens, ainsi facilitant la transmission, la reproduction des comportements politiques et permet l’acquisition d’un appareillage politique.
  • Les amis ou les groupes de pairs.
  • L’école qui par son processus d’acquisition d’une culture politique, ses enseignement et étant un espace de vie commune, peut être un vecteur de socialisation politique.
  • L’univers professionnel, les discussions et les échanges entre collègues, sont un lieu de socialisation politique. Certains espaces professionnels sont marqués politiquement.
  • D’autres instances peuvent néanmoins intervenir.
  • On peut mettre en parallèle cela avec les études dans les années 50 et 60 avec les chercheurs de l’université de Michigan ont établi le rôle majeur de la famille qui construise « l’identification partisane ».
  • Si l’on prend l’axe bipolaire droite/gauche la continuité des choix politiques des parents et des enfants apparaissent clairement.
  • Dans « The American Voter » de l’université de Michigan on parle d’identification partisane.
  • Annick Percheron parle de filiation politique.
  • Plus les parents montreront leur intérêts à la politique plus les enfants la suivront : 74 % de reproduction parfaite contre 31 % quand les parents ne manifeste pas d’intérêt à la politique. Plus les choix politiques seront homogènes entre les parents mieux sera la transmission. (Annick Percheron).
  • Une enquête d’Anne Muxel (2010) indique que 4 Français sur 10 s’inscrivent dans la continuité des choix de gauche ou droite de leurs parents. Ainsi la socialisation politique que l’on reçoit va faire différer le vote futur que l’on aura dans différentes mesures.

Les comportements politiques se constituent tout au long du processus de socialisation politiquequi continue tout au long de l’existence et inculqué par différentes instances dont la plus importante et la famille. Cette socialisation politique va influencer le vote des électeurs en leur créant plus ou moins d’intérêts et de compétence au monde politique.

  1. Une socialisation politique, des compétences et intérêts différents.

La socialisation politique que va recevoir une personne va orienter son vote par le biais de son comportement électoral. Mais selon les différentes formes d’acquisition le comportement électorale et le vote qui en découle ne sera pas le même pour tous les individus.  

  1. Un intérêt discordant selon les personnes…

  • Idéal démocratique voudrait que tous les citoyens aient un intérêt fort à la politique, que chacun utilise son droit de vote.
  • Pour Daniel Gaxie, l’intérêt est« l’attention accordée au fonctionnement du champ politique », cela va se traduire par une forte attention du monde politique et de ses enjeux
  • Selon Russel Neumanqui évoque le « paradoxe de la politique de masse » il y a un fossé entre l’idée d’un corps de citoyens informés et une réalité pratiquement opposée que révèle la recherche par sondages. On constate un faible intérêt à la politique.
  • On va calculer le degré de politisation avec : la fréquence de discussions, l’intérêt pour la politique, la place plus ou moins importante de la politique dans la vie et son suivi au quotidien.
  • Daniel Gaxie nous parle dans son œuvre, Le cens caché de 1978 qu’il existe des barrières pour entrer dans le jeu politique et en comprendre les rouages. Pour lui :
  • Il n’y a pas de compétence universelle.
  • La politisation est contrainte à des facteurs socioculturels qui entre en jeu dans le comportement électoral.
  • Ce « cens caché » est aujourd’hui le niveau de diplôme.
  • Plus un individu est placé haut dans la hiérarchie sociale plus il s’intéresse à la politique. 58,2% des non-diplômés déclarent ne s’intéresser que « peu » ou « pas du tout » à la politique, contre seulement 1/5 des titulaires d’un diplôme universitaire.
  • De plus, l’intérêt est plus fort chez les hommes que chez les femmes qui historiquement ont eu le droit de vote que très récemment et qui traditionnellement été plutôt cantonné à la sphère domestique que politique.
  • Les études montrent qu’il existe une corrélation entre l’intérêt que l’on a pour la politique et son niveau de compétence politique. Cette compétence est inégalement répartie.

On remarque que l’intérêt est différent selon que notre niveau de diplôme soit élevé ou non ou bien encore notre sexe, plus une personne a été par son niveau social éduqué et socialisé à la politique plus elle va porter un intérêt à la politique est pourra voter en se faisant sa propre opinion.De plus, les études ont montré  que l’intérêt va porter une compétence nécessaire pour voter en connaissance des enjeux politique.

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