Activité " pâte a billes " sous la pédagogie du libre agir, dossier à finalité éducative.
Rapport de stage : Activité " pâte a billes " sous la pédagogie du libre agir, dossier à finalité éducative.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar caroll • 22 Octobre 2016 • Rapport de stage • 3 693 Mots (15 Pages) • 1 810 Vues
MOIROUD VINAI Carole
Diplôme d’État d’Éducateur de Jeunes Enfants
Promotion 2015/2018
Domaine de compétence 2
[pic 1]
Activité « pâte à billes » sous la pédagogie du libre agir.
Crèche « lei Nistouns de Candeloun » 83470 La Celle
EJE VD 15-18 2ème Semestre / 2016
Table des matières
Introduction2
1. Qu’est-ce que la pédagogie du libre agir2
1.1 Un peu d’histoire, présentation de Locsy2
1. 2 Pourquoi favoriser le libre agir ?3
2. Le libre agir à la crèche de la Celle3
2. 1 La référence et la sécurité affective4
2. 2 L’aménagement de l’espace4
2. 3 La place de la motricité5
3. Activité patte à billes 5
3. 1 Pourquoi cette activité ? 5
3. 2 Mise en place 7
3. 3 Déroulement 7
Conclusion 9
Annexe 10
1. Module pour motricité libre 11
2. Pâte à billes 12
Bibliographie 13
INTRODUCTION :
Dès mon arrivée à la crèche de la Celle, je remarque que les enfants escaladent les meubles. Eliséa, 2 ans, grimpe sur une structure en forme de triangle. Elle est en équilibre sur le dernier barreau qui se situe à environ 70 cm de hauteur. Lorsque Eliséa m’aperçoit, elle se redresse, et lève les mains en l’air. Elle ne semble pas avoir peur, alors que pour ma part, je sens le stress monter, je n’ose à peine la regarder par peur de la voir tomber. Dans cette crèche, les expériences motrices forment le quotidien des enfants qui sont particulièrement habiles avec leurs corps.
En effet, l’association Bulles et Bille s’appuie sur les travaux du docteur Emmi Pikler pour proposer un cadre respectant le libre agir de l’enfant.
- Qu’est-ce que le libre agir ?
Ce principe défend celui de la liberté motrice « La liberté motrice consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant, sans lui enseigner quelque mouvement que ce soit. »[1] selon Emmi Pikler.
- Un peu d’histoire : présentation de Loczy
Lors de ses travaux, le docteur Emmi Pikler (1902-0984) découvre l’importance pour le bébé de se mouvoir en liberté. En 1946, elle prend en charge une pouponnière, rue Loczy, à Budapest où elle va développer ses principes avec des enfants placés. Elle forme ensuite le personnel de manière à ce que la liberté de mouvement et le rythme de chaque enfant soit respecté. Les adultes sont donc invités à laisser l’enfant libre de ses expériences, en intervenant le moins possible. L’adulte reste donc physiquement présent durant les temps d’activité libre et accompagne l’enfant d’un regard bienveillant, le temps de la relation affective étant celui du temps des soins. Ce fonctionnement apporte alors à l’enfant la sécurité physique et affective dont il a besoin pour entreprendre de découvrir le monde et se développer de façon harmonieuse.
- Pourquoi favoriser le libre agir ?
Bien souvent, pour différentes raisons, l’adulte a tendance à vouloir faire à la place de l’enfant sans prendre en considération les capacités de celui-ci. « L’enfant est une personne » défend Françoise Dolto. C’est-à-dire que l’enfant est lui-même sujet, qu’il a lui aussi des désirs et que même s’ils sont différents de ceux de l’adulte, ils n’en sont pas moins respectables. Que faisons-nous des désirs de l’enfant quand nous agissons à sa place alors même qu’il est en pleine découverte du monde et qu’il a besoin de s’expérimenter pour apprendre ?
Dans les projets pédagogiques des établissements d’accueil de petite enfance, nous pouvons souvent lire : aider l’enfant à acquérir de l’autonomie. Pour ma part, cette phrase a du sens uniquement si l’adulte à la capacité et l’envie de faire confiance à l’enfant. Je pense que l’enfant dont les capacités ne sont pas portées par l’adulte aura du mal à avoir de la confiance en lui. Cela est particulièrement vrai dans les expériences motrices, il est très important que l’adulte respect la capacité de l’enfant. Comme je l’ai cité en introduction, avec l’exemple d’Elisea en tant que futur EJE, je ne dois pas projeter mes propres peurs sur l’enfant, mais au contraire, je me dois de l’accompagner. Lorsqu’un enfant expérimente et me semble prendre des risques, je lui dis : « Regarde bien ce que tu fais, prends soin de toi » que plutôt que : « Descends, tu me fais peur ! ». Dans cette même d’idée, l’adulte ne doit pas pousser l’enfant dans ses apprentissages en le mettant dans une situation qu’il n’a pas désirée ou dans une position physique qu’il ne maitrise pas. Par exemple je ne place pas l’enfant assis dans une chaise s’il ne maitrise pas seul, la position assise, cela placera l’enfant dans une insécurité. Favoriser les temps de libre activité chez l’enfant, c’est l’accompagner dans ses expérimentations, afin qu’il soit acteur de son propre développement.
2.Le libre agir à la crèche de la Celle
L’association Bulle et Bille qui gère la crèche de La Celle défend le libre agir, c’est pourquoi les directeurs des crèches se sont rendus directement à Budapest, dans la crèche rue Loczy pour observer les pratiques éducatives issues des travaux du docteur Emmi Pikler. De plus, chaque professionnel s’est vu proposé des jours de formation spécialement axés sur la pédagogie du libre agir. Ainsi, l’équipe s’est questionnée et a totalement repensé l’aménagement de l’espace afin accueillir au mieux, quotidiennement les 30 enfants. L’espace a donc été divisé en trois sections de 10 enfants, chaque groupe étant rattaché à un binôme composé d’une référente et d’un relais.
- Référence et sécurité affective
Durant la journée une grande importance est accordée au temps du soin. Le repas, le change sont des moments particuliers dans lesquels se tisse une relation intense entre l’enfant et sa référente ou à défaut son relais, qui comblent affectivement l’enfant sur le temps de crèche. Il s’agit d’une relation professionnelle nécessaire pour rassurer l’enfant qui sera alors en capacité d’explorer librement. J’ai remarqué qu’à la crèche de la Celle les enfants ne demandent que rarement les bras et sollicitent peu l’adulte durant les temps de jeu. Un adulte est toujours présent pour accompagner les enfants du regard, qui se sentent soutenus et contenus.
- L’aménagement de l’espace :
L’aménagement de l’espace participe également à l’apport de sécurité, il est composé de différents « coins ». Ils sont rarement situés dans un véritable coin de la pièce car aménager de cette façon ils obligent l’enfant à se placer face au mur pour jouer. Je pense au coin cuisine par exemple, si les éléments sont alignés contre le mur, dans le coin de la pièce, l’enfant qui souhaite les utiliser se retrouvera dos à l’adulte. Ainsi disposé cet espace répondra mal au besoin de sécurité affective de l’enfant qui a besoin de voir l’adulte et aussi d’être accompagné dans son agir par le regard sécurisant de l’adulte. Afin de prendre en compte cet élément important, l’équipe de la Celle fait le choix de disposer la cuisine de façon ouverte, mais également de privilégier les meubles de petite taille, les meubles trop haut ayant le désavantage de boucher la vue. De plus de nombreux tapis, facilement repérables permettent également de délimiter les espaces. Ce choix est pertinent, car les tapis ne sont pas encombrants, ils ne cloisonnent pas l’espace, permettent donc une libre circulation, et offre du confort à l’enfant qui souhaite s’y installer. Ils sont également ludiques par le fait qu’il en existe de tout taille, toute forme, et de différentes textures.
A la crèche de la Celle ces différents coins sont fixes, cette disposition permet un repérage, et une continuité, ce qui participe ainsi à un apport de sécurité dont a besoin l’enfant. En ce sens, l’aménagement de l’espace est un point clef dans la pédagogie du libre agir.
2.4 La place de la motricité :
Comme à la crèche Locsy, les expériences motrices à la crèche de la Celle sont au cœur des pratiques. Dès son retour de Budapest Myriam David avançait l’idée que l’intelligence du bébé vient par le mouvement, c’est pourquoi à la Celle, le bébé est posé au sol sur un tapis, dans une position qu’il maitrise bien, afin d’être en sécurité et libre de tout mouvement. Jamais il n’est placé en transat ou chaise haute, durant le repas si l’enfant ne tient pas seul assis sur une chaise, il sera installé confortablement sur les genoux du professionnel.
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