Comment l'économie du bonheur peut-elle apporter des éléments de réponses à la question essentielle de la nature et des causes du bonheur?
Fiche : Comment l'économie du bonheur peut-elle apporter des éléments de réponses à la question essentielle de la nature et des causes du bonheur?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar carla82 • 15 Mai 2017 • Fiche • 1 112 Mots (5 Pages) • 1 667 Vues
Carla Kassis
Option : Dev
Etes-vous heureux dans votre vie ? Et dans quelle mesure ? Comment l’économie du bonheur peut-elle apporter des éléments de réponses à la question essentielle de la nature et des causes du bonheur ?
Le bonheur est-il une sensation, une émotion, un sentiment, une impression, une humeur, une vue d’esprit ? Qu’est ce qui nous rend heureux ? l’amour ? le mariage ? l’argent ? sortir avec des amis ? partir en vacances ? bénéficier d’une promotion salariale ? avoir le sentiment d’avoir bien fait son travail ? être en bonne santé ? psychologues, médecins, sociologues, philosophes ont des réponses a ces questions, mais les économistes, qui sont souvent interroges sur la crise économique, se penchent aussi sur ces questions.
Dans la philosophie, le bonheur peut se définir comme l’état de complète satisfaction : le but de la vie humaine est le bonheur. Le bonheur ne se réduit pas au plaisir, car si le plaisir peut être atteint, satisfait, le bonheur lui ne se laisse jamais donner, il se vise, se projette : “Notre bonheur ne consistera jamais dans une pleine jouissance, où il n’y aurait plus rien à désirer ; mais dans un progrès perpétuel à de nouveaux plaisirs et de nouvelles perfections” (Leibniz)
L’économie du bonheur, qui s’appuie sur les réponses des individus concernant leur degré de satisfaction ou de bien être, reste toutefois une discipline récente. Pour les économistes classiques comme Adam Smith et Ricardo et même Marx, la valeur d’un bien dépend avant tout de la quantité de travail nécessaire pour le produire, indépendamment de son utilité. Ils ont longtemps ignoré les enquêtes d’opinion ; seuls quelques précurseurs ont exploité et explores ces enquêtes au XX siècle. La mesure de l’utilité à travers la satisfaction des individus devient donc cruciale. C’est le fameux économiste Richard Easterlin qui publia un article de l’effet du revenu sur le bien être déclaré qui fut de lui le précurseur de l’économie du bonheur. Selon son étude il dit que l’augmentation de richesse ne cause pas une satisfaction accrue. Mais alors y a- t-il une relation entre revenu et bonheur ? L’argent fait- il le bonheur ? L’argent peut-il atténuer des peines et consoler des déceptions et des chagrins ?
L'argent est devenu quelque chose de capital, qui nous permet de vivre et répondre à nos besoins. Aujourd’hui la notion de bonheur est comparée à la notion d’argent pourtant ces deux notions sont différentes. Le bonheur est lié au plaisir mais c'est un état de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit alors que l'argent c'est une richesse matérielle.
Selon Easterlin, à l’échelle mondiale, il semble bien que l'argent fasse le bonheur. Les Luxembourgeois par exemple sont plus riches et se disent plus heureux que les Jordaniens qui sont plus riches et se disent plus heureux que les Burkinabés. Mais paradoxalement, dit Richard à l'intérieur d'un même pays, il arrive que la croissance économique ne s'accompagne pas d'une augmentation du bonheur de la population.
C'est ce qu'on appelle le "paradoxe d'Easterlin". Prenons par exemple Aux Etats-Unis, entre 1946 et 2000, le PIB par habitants a été multiplié par plus de deux. Mais le bonheur des Américains lui n'a pas augmenté.
D'une part, il y a ce qu'on appelle le tapis roulant hédonique. Les gens s'habituent à la hausse de leur niveau de vie si bien que le bonheur supplémentaire qu'ils en retirent disparaît progressivement. Par exemple une hausse de salaire va être un instant de bonheur et de plaisir pour celui qui en bénéficie mais cet effet va vite disparaitre car l’homme a tendance à s’adapter rapidement à sa nouvelle situation et ses dépenses vont augmenter sans qu’il ne se rende compte. Rappelons-nous la fameuse pyramide des besoins de Maslow : à chaque fois que l’homme accomplit un besoin, un autre besoin surgit... Donc, une fois qu’ils s’habituent à leurs nouvelles richesses et que leurs aspirations grandissent leur niveau de bonheur retombe au niveau précédant cette augmentation.
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