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Le sang du guerrier et le sang des femmes, Françoise Héritier

Résumé : Le sang du guerrier et le sang des femmes, Françoise Héritier. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Septembre 2022  •  Résumé  •  553 Mots (3 Pages)  •  598 Vues

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     Le sang du guerrier et le sang des femmes est une note anthropologique de Françoise Héritier qui aborde le rapport des sexes ainsi que la domination masculine. Francoise Héritier est une anthropologue, ethnologue est militante féministe française, née en 1933 à Veauche dans la loire et morte en 2017 à Paris. Elle succède à Claude Lévi-Strauss au collège de France. Dans cette note, elle se demande si on peut dire que la domination masculine est universelle et si oui, où se situe l’origine, l’explication de cette inégalité foncière entre les sexes ? D'abord nous verrons que la domination masculine est universel et que le matriarcat est un mythe puis nous verrons que le statut de la femme change selon les différentes sociétés notamment selon une logique d’appropriation de la fécondité, enfin nous nous intéresserons au dualisme masculin et féminin et à la division sexuel du travail.

    Il existe une forte probabilité statistique de l’universalité de la suprématie masculine. Néanmoins, pour Françoise Héritier, les études anthropologiques ne sont pas exhaustives. En effet, ayant pour la majeure partie été effectuées par des hommes, celles-ci peuvent être lacunaires lorsqu’il s’agit de rendre compte des rapports entre les sexes dans les différentes sociétés. Et ce même lorsque les études sont effectuées par des femmes puisque ces dernières participent de l’idéologie dominante de leur propre société qui valorise la masculinité. En cela on peut émettre une réserve quant à la façon d’observer les sociétés puisqu’elle est issue d’un regard ethnocentré et androcentré. De surcroît les femmes étant moins accessibles à l’anthropologue mâle, on dispose souvent d’une vision masculine de la société étudiée et ainsi on se retrouve avec un regard doublement masculin. 

    Cependant, les femmes n’ont pas un regard radicalement différent de celui des hommes. De plus la tendance naturelle de l’anthropologue est d’aller vers le différend, vers l’inconnu en cela il n’est pas exclu qu’il puisse remarquer les cas où les femmes jouent un rôle important est actif éloignée du rôle qu’elles endossent dans notre propre culture. Ainsi, si les travaux faits par des hommes ne sont pas nécessairement exhaustifs et sûrs, il n’en reste pas moins que l’on n’y trouve pas de distorsion systématique qui tend à présenter le statut féminin comme inférieur. Par ailleurs, quand bien même les travaux seraient effectués par des femmes, bien que potentiellement plus détaillé et plus juste concernant le rôle joué par les femmes, il n'indiquerait pas pour autant que leur part est meilleure que celle que l’on croyait.

    Il y a une autre objection à la probabilité statistique de l’universalité de la domination masculine. On constaterait que dans les sociétés actuelles a lieu un nivellement dont le fer de lance est une domination de type patriarcal, les femmes ayant été dépossédées de droits ou de situations privilégiées qu’elles détenaient antérieurement. Cependant ce nivellement plus que d’être l’inversion d’un statut se traduit comme étant l'aggravation d’un statut préexistant. 

    Aussi pouvons-nous noter que le matriarcat n’a jamais existé. En effet, si l'on s’intéresse aux Iroquois, peuple qui semble le plus proche de la définition du matriarcat, on remarque qu’une confusion est faite entre le matriarcat primitif mythologique et les sociétés matrilinéaire dans lesquelles les hommes ont le pouvoir mais où la filiation se fait par les femmes. 

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