Les dépréciations
Analyse sectorielle : Les dépréciations. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Yann Jordan • 10 Mai 2021 • Analyse sectorielle • 583 Mots (3 Pages) • 459 Vues
CHAPITRE 2 : Les dépréciations
I – PRINCIPE
Les éléments d’actif peuvent gagner ou perdre de la valeur d’un exercice à l’autre. Au nom du principe de prudence :
- Les gains latents ne seront pas enregistrés en comptabilité ;
- Les pertes latentes feront l’objet d’un enregistrement spécifique à l’inventaire.
Une dépréciation est une perte de valeur réversible contrairement aux amortissements qui constituent une perte de valeur définitive).
Sont concernés par cette démarche, tous les éléments d’actif, et notamment :
- Les immobilisations ;
- Les stocks (étude en chap 3, avec les variations de stocks) ;
- Les créances ;
- Les titres.
II – LA DEPRECIATION DES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ET CORPORELLES
A – La mesure de la valeur d’inventaire
A l’inventaire, la valeur retenue doit être la valeur actuelle. La valeur actuelle est la plus élevée de la valeur d’usage ou de la valeur vénale.
Valeur actuelle = Max (valeur d’usage ; valeur vénale)
☞ Valeur d’usage (VU) = C’est la valeur des avantages économiques attendus de son utilisation et de sa sortie (regard de l’entreprise sur le bien = vision interne).
☞ Valeur vénale (VV) = C’est la valeur de marché, nette des coûts de transaction (regard du marché = vision externe).
Exemple : Un terrain à bâtir a été acquis en N-4 pour 150 000€, en vue d’une opération immobilière (logements). En N, un nouveau schéma routier prévoit le passage d’un axe routier important à proximité.
Ici, il existe un indice externe de perte de valeur.
Exemple (suite) : La valeur probable de revente du terrain au 31 décembre N (date de clôture) est estimée à 115 000€. La valeur d’usage pour l’entreprise, bien que difficile à appréhender, s’approche de 90 000€.
B – Le suivi de la dépréciation
Si une dépréciation a été constatée lors d’un inventaire, le test de dépréciation doit systématiquement être reconduit les années suivantes, afin d’ajuster la dépréciation existante.
Si la valeur actuelle est inférieure à la VNC, on pratiquera des dotations complémentaires. Sinon, on réduira la dépréciation par une reprise.
Cependant, en aucun cas la VNC ne peut être supérieure à ce qu’elle aurait été si aucune dépréciation n’avait été constatée.
Exemple (suite) : La conjoncture immobilière se retourne, et le prix de vente au 31 décembre N+1 est estimé à 160 000€.
C – La comptabilisation de la dépréciation
- Ecritures
• La constatation de la dépréciation :
Elle s’effectue à l’inventaire. C’est une charge calculée, qui n‘entraîne pas de flux de trésorerie. Elle s’enregistrera par :
- Le débit d’un compte « . . . . – Dotations aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles » ;
- Le crédit d’un compte « . . – Dépréciations des immobilisations ». Ce compte est construit à partir du compte d’immobilisation correspondant, en insérant un 9 en deuxième position.
• Le suivi de la dépréciation :
Une augmentation de la dépréciation donnera lieu à une nouvelle dotation.
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