Rapport de la mobilité à l'université de Seikei (Tokyo, Japon), 2015/2016
Rapport de stage : Rapport de la mobilité à l'université de Seikei (Tokyo, Japon), 2015/2016. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar evangeliine • 7 Avril 2017 • Rapport de stage • 3 851 Mots (16 Pages) • 1 082 Vues
Inès DIEDHIOU - Mobilité à l’université de SEIKEI (Tokyo, Japon) - 2015/2016
Etudiante en LEA Anglais Japonais à l’université Jean Moulin Lyon III, j’ai effectué ma troisième année de licence en échange au Japon, à L’université de Seikei (Tokyo) avant d’intégrer un master LEA Langue et Gestion, toujours à Lyon III. Ci dessous, mes indications concernant les différents la vie quotidienne, ainsi que les différentes démarches et obstacles auxquels j’ai été et auxquels vous serez peut être confrontés.
L O G E M E N T :
Les universités disposent de résidences pour leurs étudiants. Dans le cas de L’université de Seikei, celles ci se trouvent autour du campus et l’une d’entre elles, l’international house, et spécialement destinée aux étudiants en échange. Le loyer y est très correct (environ 300 euros) pour une chambre de taille respectable avec des sanitaires privés. Vous partagez la cuisine avec les personnes qui habitent au même étage que vous. Les charges ne sont pas incluses. Pour les personnes ne souhaitant pas habiter sur leur lieu d’étude, plusieurs options s’offrent à elles :
• La guest-house : vous vivez en colocation dans une maison/appartement, les espaces partagés, sont en général, la cuisine, les sanitaires et la pièce à vivre. Les charges sont généralement incluses dans le loyer qui peut aller d’environ 400 à 700€ selon la taille de la chambre, la salubrité du logement ainsi que sa localisation.
Avantages: Le processus de location est relativement simple, on rencontre des gens très différents et de diverses nationalités.
Désavantages : On n’est pas vraiment chez soi. . . Il faut savoir vivre avec des gens avec qui on n’aura pas forcément d’affinités. Attention, beaucoup de règlements de guest-house interdisent les soirées à la maison et la plupart interdisent d’avoir des invités, même s’il s’agit de votre famille.
• Appartement : Pour ceux qui souhaitent avoir leur propre espace de vie, reste l’option de louer son propre appartement. Pour un étudiant restant généralement de 9 à 12 mois, je déconseille vivement de passer par les agences japonaises classiques. Les agences disposant de services en anglais restent relativement rares, et même avec une excellente maitrise du japonais, de nombreux obstacles demeurent à franchir.
Premièrement, en votre qualité d’étranger (quelle que soit la nationalité), on vous louera des biens moins volontiers qu’à un japonais. La majorité des propriétaires restent réticents pour diverses raisons ; parmi elles, les stéréotypes, mais aussi les quelques cas d’étudiants qui sont partis à la fin de leur échange en laissant factures et loyers impayés. Dans le cas où vous réussissiez tout de même à obtenir un bail, il faut savoir que louer un appartement à Tokyo occasionne des coûts initiaux très élevés : des frais d’agence (1 mois de loyer), une caution (1 mois de loyer), le « Reikin » (pratique particulière au Japon, le Reikin consiste à « offrir » un mois de loyer au propriétaire pour le remercier de louer son bien. Ce n’est plus systématique, mais ça reste la norme), votre premier mois de loyer, une assurance logement (environ 200€), des frais de changement de clé (les serrures sont généralement changées à chaque nouveau locataire, les frais sont à sa charge et s’élève à environ 150€). Pour ce qui est des frais à la sortie, vous devrez dans la plupart des cas régler des frais de nettoyage et dans le cas ou vous sortez du bien avant la fin de votre bail (durée classique du bail au japon : 2 ans), vous devrez payer un mois de loyer de pénalité.
Vous comprendrez donc que passer par une agence japonaise dans le cas où on reste au japon moins de 2 ans comporte beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages.
Il existe néanmoins des agences spécialisées qui rendent ce processus beaucoup plus simple et moins couteux. L’agence Fontana - Tokyo city apartments (malgré un service qui peut parfois laisser à désirer), propose des studios dans Tokyo pour des loyers s’étalonnant de 500 à 900€, pour des surfaces allant de 10 à 20 mètres carrés. Les frais initiaux comportent le premier mois de loyer, l’assurance logement ainsi qu’une caution s’élevant à un mois de loyer ; vous devrez également vous acquitter de frais de nettoyage lorsque vous sortirez du bien qui seront directement prélevés sur votre caution. En revanche, pas de frais d’agence, pas de frais de changement de clé, pas de Reikin et surtout pas de durée de bail définie à l’avance. Vous devrez rester minimum deux mois dans l’appartement et notifierez l’agence de votre départ un mois avant votre sortie du bien.
Les critères auxquels vous devrez faire attention lorsque vous choisirez votre appartement sont :
- La hauteur : plus l’étage est élevé plus vous aurez de luminosité. Evitez le premier étage et fuyez à tout prix les appartement en sous sol (oui, ça existe) qui sont très sombres, même bien exposés, et qui sont sujet à des taux d’humidité invivables en été ainsi qu’aux assauts des divers insectes qui pullulent à cette même saison (Les cafards sont très gros, volent et n’hésitent pas à s’inviter partout où ils peuvent quelque soit l’état de propreté dans lequel vous maintenez votre appartement).
- La distance avec la gare la plus proche : des loyers qui peuvent sembler relativement bas s’avèrent en fait être le résultat de la distance à pied avec la gare du quartier. Pour des trajets journaliers confortables, essayez de choisir votre logement à moins de 10 minutes à pied de la gare la plus proche.
- La climatisation : pas de radiateur au Japon ! La climatisation sera votre meilleure amie en été comme en hiver (utilisée en clim inversée), vérifiez qu’elle soit bien en état avant d’emménager. Tous les appartements en sont normalement dotés, mais une climatisation défaillante vous rendra la vie dure, les logements étant souvent très mal isolés (cloisons fines, pas de double vitrage etc. …).
A R G E N T:
La première chose à savoir, c’est que le moyen de paiement le plus utilisé au japon est le liquide. On utilise rarement la carte dans la vie de tous les jours. Même lorsqu’il s’agit de régler son loyer et ses factures, le liquide est un moyen de paiement très courant. Il n’est pas rare que les japonais se baladent avec de grosses sommes d’argent sur eux (100-150€). Beaucoup de restaurants/bars/izakayas (surtout individuels) n’acceptent pas la carte bleue ! Vous pouvez en revanche retirer des espèces dans tous les convenience stores (supérettes ouvertes 24h/24) qui disposent toutes d’une ATM.
Le système bancaire japonais est encore très peu efficace et assez obscure en comparaison avec le système bancaire français. Les transferts d’argent étant très fastidieux, si vous n’avez pas peur de vous promener avec quelques milliers en liquide sur vous, il est conseillé d’acheter un maximum de yens en France (je recommande vivement CCO, qui permet d’acheter ses devises en ligne à des taux très avantageux, des commissions peu élevée et une livraison sécurisée dans des délais assez courts !). Une fois sur place, vous les déposerez sur votre compte en banque une fois que ce dernier sera ouvert. Si vous venez à manquer d’argent en cours d’année, les mandats postaux sont une solution relativement simple et économique. Pensez également à débloquer les transactions et retraits internationaux auprès de votre banquier ! Cela peut s’avérer utile en cas d’urgence. Sachez que vous pouvez retirer avec votre carte française dans tous les magasins de l’enseigne de supérette 7-Eleven dans la limite d’environ 400€.
En tant qu’élève à Seikei, vous bénéficierez d’un accompagnement par l’université lors de votre démarche d’ouverture de compte en banque. Vous aurez en revanche l’obligation d’ouvrir ce compte chez la MUFG (Mitsubishi) si vous voulez pouvoir toucher les bourses accordées aux étudiants étrangers par l’université, cette dernière appartenant au conglomérat Mitsubishi.
S A N T E :
Sur place, vous devrez vous acquitter des cotisations sociales pour la couverture de santé japonaise (12€/hebdomadaire où env. 80€/semestriel). Cette couverture vous assure un remboursement de vos frais médicaux de 30% pour les domaines concernés. Attention, quand une visite chez le généraliste reste abordable, la note chez les spécialistes peut devenir très vite très salée ! Il est donc nécessaire de coupler cette couverture avec une assurance que vous contracterez en France, soit auprès de votre banque, d’un assureur privé, de votre mutuelle … La SMERRA et la LMDE proposent également des formules destinées aux étudiants en mobilité internationale.
Au Japon, pas de cabinet de médecin généraliste comme on les connaît en France. Vous devrez vous rendre dans des cliniques, de petites tailles et privées qui vous recevront en consultation. N’ayant jamais consulté de médecin sur place, je n’ai malheureusement pas de connaissances très pointues à apporter en ce qui concerne les démarches à suivre.
Si vous êtes élève à Seikei, on vous fera faire un bilan de santé complet au printemps avant la rentrée du second semestre.
T E L E C O M M U N I C A T I O N S :
Pour utiliser votre propre téléphone au japon, il est nécessaire qu’il soit désimlocké et qu’il fonctionne sous 3G. Vous pourrez ensuite acquérir une carte SIM sur place avec l’offre qui vous convient, ou encore une carte prépayée. Sachez que les forfaits coutent relativement cher au Japon surtout quand il s’agit des appels et des textos (qui ne sont d’ailleurs que très rarement utilisés). Pour moi, un forfait internet et un compte LINE (messagerie instantanée utilisée au quotidien par la quasi totalité des japonais) sont suffisant. J’ai personnellement passé un an sans téléphone en me contentant des réseaux wifi proposés un peu partout dans la ville et notamment par les convenience stores. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique mais on survit !
Pour les communications internationales, privilégiez skype. Vous pouvez également acheter du crédit skype afin de téléphoner à votre banquier ou assureur en cas d’urgence, sans débourser des sommes faramineuses en appels internationaux.
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