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Apollinaire- mai revu

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dernier vers : mise en valeur du verbe pleurer à l’hémistiche, renversement de l’expression saule pleureur avec insistance sur larmes (adj devient verbe, action), qui contaminent le paysage (riverains = rive-rhin)

- Associations négatives : v5 et 6. Opposition fleuris/se figeaient ; opposition hémistiche positif « cerisiers de mai » et négatif « les pétales tombés » ; opposition qui se retrouve dans les sonorités (dureté des dentales du premier hémistiche et douceur des fricatives du second.)

- Gradation : vergers fleuris…pétales tombés...pétales flétris : gradation d’autant plus saisissante que les deux derniers éléments sont à la même place dans le vers. Idem : rime intérieure fleuris/flétris.

- Perte de la luxuriance du paysage aussi dans dernière strophe : il renvoie à une nature dépouillée (osiers, fleurs nues) ; adj « vierge » a des connotations négatives (s’oppose à la nature féconde) ; de même le mot « ruines » , mis en valeur par la diérèse, a des connotations négatives de mort. Connotations de violence aussi ds le verbe secouer

b) Mouvement et immobilité

On trouve cette opposition dans :

▪ Lexique : lexique du mvmt (barque, s’éloigne, suivait, s’éloignait, secoue) ; lexique de l’immobilité et de la lenteur (se figeaient, lentement).

▪ Eléments du paysage : mouvance du fleuve, immobilité de la montagne. Opposition mvmt/immobilité soulignée par rime antisémantique montagne/s’éloigne.

▪ Êtres humains : mobilité du narrateur sur la barque et immobilité des dames qui semblent figées dans une position hiératique.

▪ Cette opposition est particulièrement sensible dans la 3ème strophe :

- on y trouve verbes de mouvement (menés, suivaient, traîné, s’éloignait) ;

- cpdt effet de lenteur, donné par imparfait, rythme de ce quintil composé d’une longue phrase avec double enjambement.

- Double étirement du fleuve et du chemin ; place forte de l’adv « lentement » à la rime ; rythme lent des 2 premiers vers (cf accentuation) : effet de cahotement ds rythmes et sonorités du v 11.

( Donc , malgré présence égale du mvmt et de l’immobilité impression qui domine est celle de la lenteur, ou de l’immobilité.

c) Joie et mélancolie

Opposition contenue dans opposition silence/bruit

▪ Bruit :

- Parole directe du narrateur « vous êtes si jolie »

- Fifre et air de régiment

- Roseaux jaseurs : harmonie imitative créée par les sonorités

▪ Impression dominante de silence du fait de

- Silence des dames (regardaient)

▪ Bruits ténus et étouffés : s’éloignait, lointain (redondance) + postposition du sujet + ténuité des singuliers (un fifre, un air)

De même, impression de tristesse ds dépouillement « un ours un singe un chien » « un âne ».

( Donc, paysage ambivalent dont les éléments printaniers devraient connoter luxuriance et joie de vivre, mais où dominent dépouillement et mélancolie ; en fait, paysage hanté par la présence de la femme aimée et d’un amour que l’on devine malheureux.

II- L’évocation d’un amour malheureux

Ce poème est daté de 1902 et est paru en 1905 : référence implicite à Annie Playden.

Une présence obsédante

Paysage hanté par la présence féminine :

▪ présence des dames

▪ le paysage renvoie au corps d la femme aimée, évoqué par métaphore et comparaison : ongles, paupières.

▪ périphrase « celle que j’ai tant aimée »

- césure enjambante : le mot le plus important sur le plan affectif est ainsi signalé à l’attention ;

- passé composé = passé récent, ce qui explique douleur et rancœur du poète ;

- impression d’affaissement du vers lié à rencontre des deux e muets.

b) L’échec amoureux

Mais cette présence féminine renvoie à une impression d’échec, par

▪ L’éloignement du narrateur d sa barque qui place le texte sous le signe de l’éloignement et du détachement

▪ Lexique de l’éloignement : du haut de , s’éloigne, en arrière, s’éloignait, lointain

▪ Eloignement dans l’espace et le temps : « des dames regardaient du haut de.. » : connotations moyenâgeuses, aristocratiques et inaccessibles.

▪ Passage du positif au négatif marqué par « mais » à l’hémistiche du v 3. De plus il fait écho à « mai », mais de façon négative ‘joli mai/jolies mais

▪ Dominante de l’imparfait dans le poème : tps du passé, nostalgie ; les verbes au présent ont des connotations négatives (s’éloigne,)

C) femme inaccessible

L’impression d’échec est corroborée par l’évocation d’une femme qui paraît inaccessible

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