Capital De La Douleur
Documents Gratuits : Capital De La Douleur. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresDali, et au cour d’un voyage Eluard rencontrera Maria Benz, dite Nusch, qui deviendra sa nouvelle épouse et sa muse. Elle lui inspirera certain de ses plus beaux poèmes d’amour tels que (l’Amour, la poésie, 1929 ; la vie immédiate, 1932). Mais la mort brutale de Nusch en 1946 plonge Eluard dans le désespoir (le temps déborde, 1947) puis il se remarie en 1949 avec Dominique, il salut cette renaissance dans le recueil (le phénix, 1951). Pour Eluard la poésie d’amour n’est ni un exercice de style ni un simple hommage amoureux, mais bien une célébration du rôle de la femme qui constitue pour le poète un lien entre le monde et l’univers poétique. Le 18 novembre 1952 à neuf heures du matin, Paul Éluard succombe à une crise cardiaque à son domicile, 52 avenue de Gravelle à Charenton-le-Pont. Les obsèques ont lieu le 22 novembre au cimetière du Père-Lachaise. Le gouvernement refuse les funérailles nationales.
L'écrivain Robert Sabatier déclare : « Ce jour-là, le monde entier était en deuil ».
2. Le surréalisme dans l’œuvre.
Paul Eluard, poète de la première moitié du XXème a été un des piliers du surréalisme qui s'intéresse à l'imaginaire, au rêve et à l'inconscient dans les années 1920. Après une crise personnelle existentielle qui a entraîné son voyage-fuite en 1924, Eluard publie son premier recueil en 1926, qui sera le plus important: Capitale de la douleur. Ce recueil est dédié à sa muse: Gala.
Le surréalisme est un mouvement artistique définit par André Breton comme un « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale [...] Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie. » Le terme surréalisme a été décidé par Guillaume apollinaire dans une lettre à Paul Dermée « Tout bien examiné, je crois en effet qu'il vaut mieux adopter surréalisme que surnaturalisme que j'avais d'abord employé. Surréalisme n'existe pas encore dans les dictionnaires, et il sera plus commode à manier que surnaturalisme déjà employé par MM. les Philosophes. » Eluard est un surréaliste, ce qui fait que sa poésie ne se révèle pas au premier abord : on ressent à la fois une fascination pour ce langage qui crée des images improbables avec des choses qui nous sont familières, tout en éprouvant parfois de la difficulté à entrer dans quelques textes assez sombres. Certaines formules d’Eluard sont marquantes : « La terre est bleue comme une orange », ou encore « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur ». Capitale de la douleur est un recueil qui marque notre subconscient et fourni notre imagination. Nous remarquons une dimension religieuse voire divine dans certain poème tel que « la courbe de tes yeux », cette recherche de l’au-delà et de l’absurde apparait après le choc des guerres répétitives. Eluard cherche donc à « s’évader » de la réalité pour nous amener à rêver et à se laisser bercer par la beauté des mots et des images utilisées.
Questions sur « La courbe de tes yeux » .
1. Ce poème d'Eluard est composé de trois strophes de 5 vers soit 3 quintiles. Les deux premières strophes ont en commun les règles de la poésie traditionnelle, du point de vue des rimes. En effet, nous pouvons remarquer la présence de deux paires de rimes suivies dans chacune d'entre elles. Une symétrie des rimes se fait remarquée ainsi, dans la première strophe, la première paire (cœur/douceur) est suffisante alors que la seconde est pauvre (vécu/vu). L'inverse est observable dans la seconde strophe : (rosée/parfumés), rimes pauvres puis (lumière/mer), rimes suffisantes. Les vers restants dans chacune de ces strophes ont tous deux en commun le fait d'avoir dans le poème un ou deux autres vers possédant la même rime. En dehors des rimes, les deux premières strophes n'ont quasiment rien en commun, au contraire de la deuxième et de la troisième strophe, qui, si elles ne trouvent pas leur unité de par les rimes, ont, de par d'autres aspects de la poésie, bien des points communs. Ce poème est une seule grande longe phrase versifiée.
Ce poème révèle donc beaucoup d’asymétrie de par sa versification et donc les règles de la poésie traditionnelles ne sont pas respectées.
Toutes ces différences avec la poésie traditionnelles montrent la modernité de ce poème.
4. Les qualités associées à la femme aimée aux vers 2,3 et 13 sont la douceur l’innocence et la qualité protectrice. On remarque que ce poème fait l’éloge de la femme aimée et que Eluard est admiratif. Au vers 2 la courbe des yeux de la femme est décrite comme ronde et douce qui renvoi directement aux qualités de cette dernière, au vers 3 le berceau est une image de bien être et de protection « maternel » et ce berceau est décrit comme « sûr », le sentiment des sécurité est donc bien présent. Le vers 13 lui renvoi a cet innocence de la femme, le berceau lui aussi peu renvoyer a cette innocence que peuvent avoir les enfants. La femme est donc représentée sous ses meilleures faces, nous comprenons donc la personnalité de cette femme au travers de l’amour et du regard très objectif de Paul Eluard.
5. La femme a un grand pouvoir sur le poète. Dès la première strophe nous remarquons « la courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur, » que le poète est enrôlé par cette femme voir même soumis. On voit un désir d’être aimé de cette femme, un désir d’exister au travers de son regard par le vers 4 « c’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu. » Le vers 15 révèle lui que la femme contrôle la vie même de l’auteur qui ne peux vivre que grâce a elle « Et tout mon sang coule dans leurs regards. » La femme a donc le pouvoir de vie ou de mort de l’auteur. Elle détient toute
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