Charles De Gaulle désunion et départ
Documents Gratuits : Charles De Gaulle désunion et départ. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires'il veut mettre en place est vu comme un « plébiscite », un vote de confiance. Seulement, de Gaulle tient ses positions. Le 21 Octobre 1945, les Français se rendent aux urnes et sont amenés à voter à deux reprises : d'abord pour élire leurs députés ; ensuite pour approuver ou non le référendum. Les résultats sont dans tous les cas favorables au général de Gaulle. Seulement, il comprend que son temps est compté tellement l'opposition fut grande. L'amour de la France et les ambitions qu'il a pour elle ne sont pas partagés par tous.
Quels arguments utilise le général de Gaulle pour justifier son départ?
A travers le départ du Général de Gaulle est visible une rupture irrémédiable entre l'homme de la Libération et les partis politiques préférant leur intérêt particulier à l'intérêt national. Ainsi, le Général de Gaulle met en scène son départ. Il présente d'abord cela comme un refus à la décrépitude des institutions qui s'annoncent et au régime des partis retrouvé. En effet, il commence par rejeter les manœuvres politiques. Le général de Gaulle expose sa vision d'une France stable, œuvrant pour l'intérêt national, et il n'hésite pas à pointer du doigt le parlement. De Gaulle se sent marcher sur des «Nids d'intrigues» (à la page 327). Il met une première démission le 17 novembre au président de l'assemblé constituante. Mais il se ravise, et présente un gouvernement représentatif de la nation (page 329).
Ensuite, il rejette le régime des partis. Il se trouve incapable d'agir convenablement dans la mesure où les partis envoient leurs «consignes» (page 330). De Gaulle menace à nouveau de démissionner à l'occasion du vote du budget de l'année 1946. En effet, les socialistes demandent « un abattement de 20% sur les crédits prévus pour la Défense nationale » (p. 332). Trouvant cette exigence démagogue et irréalisable, de Gaulle la rejette. Par la menace de sa démission, il parvient in extremis à faire voter le budget de l'année à venir.
Finalement, De Gaulle comprend qu'il ne restera au pouvoir que par l'aval des partis. Il se soumet ainsi au contrôle de l'Assemblée. Justement, il lui parait « indigne [...] de gouverner » ainsi (p. 333). Persister au pouvoir ne servirait selon lui qu'à ternir son « prestige » (p. 334). Il ne tient effectivement pas à prendre part aux « manœuvre et palinodies », il n'en a ni « le droit ni le goût » (p. 334) et préfère se retirer. Alors que devant lui les portes se referment, que son œuvre pour la France est apparemment terminée, il se résout à « partir en homme moralement intact » (p. 325).
Ce départ est surtout dû aux nombreuses oppositions se multipliant à son égard et qui contribuaient à l'isoler sur la scène politique. En tant que chef du gouvernement, le général de Gaulle martèle qu'il n'est pas de son statut à « se mêler » au débat constitutionnel (p. 335). Il constate que « le gouvernement absolu d'une assemblée unique et souveraine » contrôlera le pouvoir exécutif qui n'aura « d'autre rôle que d'appliquer ce qui lui sera prescrit » et un président de la République n'ayant qu'un pouvoir de représentation et un contrôle moral. « [...] à l'intérieur de ce régime naissant » (p. 334), de Gaulle suppose que sa fonction serait honorifique, et ce dans un système qui précipiterait la France vers sa décrépitude. Et la France finit par être isolée dans les relation internationales.
Le général de Gaulle finit en quelque sorte par théâtraliser son départ, et marque ainsi son entrée dans l'Histoire. C'est un départ murement réfléchi, De Gaulle sait qu'il partira, il ne reste plus qu'à déterminer comment. Ainsi de Gaulle élève son personnage, le valorise, le fait héros. Il comprend qu'il souhaite « quitter la barre en silence », « sans accepter aucune sorte de fonction, de dignité ou de retraite » (p. 338). Dès lors, son départ est plein de grandeur et de
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