Commentaire Traité Su La Tolérance Chapitre 22
Mémoire : Commentaire Traité Su La Tolérance Chapitre 22. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresmme nous » sont en nombre considérable mais elles ne sont égales qu’à un point. Puisque l’homme vit en société (fourmilière).Pourtant, l’homme est intolérant et considère que le bonheur et la révélation religieuse sont exclusivement réservés à sa société. L’adverbe « éternellement » souligne le caractère irrévocable de l’intolérance.
D'autre part, Voltaire écrit au conditionnel, ce qui confère au texte une certaine irréalité : « Ils m'arrêteraient alors, et me demanderaient quel est le fou qui a dit cette sottise. Je serais obligé de leur répondre: "C'est vous-mêmes." Je tâcherais ensuite de les adoucir; mais cela serait bien difficile. »L’argumentation est limitée puisque les représentants religieux ne sont pas convaincus et qu’ils refusent d’être persuadés. Voltaire s'en prend donc à l'inquisition.B- L’attaque de l’inquisition
Voltaire s’en prend aux chrétiens intolérants. Il construit une analogie entre les langues et les religions, entre les dictionnaires de grammaire et les dogmes et entre le patois et l’hérésie. « Je parlerais maintenant aux chrétiens, et j'oserais dire, par exemple, à un dominicain inquisiteur pour la foi: "Mon frère, vous savez que chaque province d'Italie a son jargon, et qu'on ne parle point à Venise et à Bergame comme à Florence. L'Académie de la Crusca a fixé la langue; son dictionnaire est une règle dont on ne doit pas s'écarter, et la Grammaire de Buonmattei est un guide infaillible qu'il faut suivre; mais croyez-vous que le consul de l'Académie, et en son absence Buonmattei, auraient pu en conscience faire couper la langue à tous les Vénitiens et à tous les Bergamasques qui auraient persisté dans leur patois?" » (l.18-24)Il en conclut que l’intolérance est absurde puisque l’on utilise la force pour empêcher les hérésies. La tolérance naturelle serait d’accepter les différents dogmes comme différents patois.
L’ironie intervient dans le discours de l’Inquisiteur lorsqu’il dit « ce n’est pas la même chose, il s’agit du salut de votre âme » (l,25) ; ensuite il énumère des choses injustes et inacceptables comme la délation, l’impossibilité de se défendre, l’anonymat de l’accusateur, le manquement à la parole donnée, le droit de donner la mort, de torturer et de mettre les condamnés au bûcher et qu’il présente comme chose normale. « qu'il vous applique à cinq tortures différentes, et qu'ensuite vous soyez ou fouetté, ou mis aux galères, ou brûlé en cérémonie (l.30). L’ironie de Voltaire invalide de ce fait les arguments d’autorité : « Sa Hautesse sera infailliblement brûlée pendant toute l'éternité, parce qu'elle est soumise à la circoncision? » (l.51-52). Il y a encore un échec dans son argumentation car l’inquisiteur s’accroche à des arguments aberrants. Cet échec sert la stratégie argumentative de Voltaire qui essaye de recourir à des arguments de bon sens qui auraient pu permettre à ses interlocuteurs de reconnaître leurs erreurs.
Voltaire utilise également le dialogue afin d'appuyer son argumentation.
C- Le dialogue dans l’argumentation
La forme dialoguée a plusieurs avantages : elle implique le lecteur en lui donnant la parole, elle rend le texte plus vivant en le théâtralisant grâce à la mise en scène des idées, elle suit le plan argumentatif et permet de mettre en scène des interlocuteurs imaginaires à qui Voltaire fait dire ce qu’il a envie pour défendre ses idées.Ce n’est pas qu’une simulation de confrontation d’idée, les personnages sont des caricatures ce qui permet la critique ironique. Par l’intermédiaire de ces interlocuteurs fictifs et caricaturaux, on revient au lecteur par une complicité ironique.Il donne la parole au bon sens et à l’évidence et ses personnages lui servent de contre-exemples.
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