Economie Endettement Et De Marchés
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Les banques prennent certes un risque, mais ce dernier va rester néanmoins mesuré, car il est évident que les banques vont accorder leur confiance pour les opérations qu’ils jugeront les plus surs.
On peut préciser que, dans une telle économie, c’est la Banque centrale qui assure la sécurité du système en quelque sorte. En effet, cette dernière va surveiller les crédits accordés et refinance les différentes banques en masse monétaire et assure tout manque de liquidité.
Cette prolifération de crédits entraine logiquement une forte création monétaire et s’accompagne donc en général d’une inflation importante. Nous verrons dans l’exemple qui suit que, paradoxalement, c’est le succès même du système qui va créer les limites à ce dernier.
I.2. Un exemple d’économie d’endettement : la France des Trente glorieuses
Pendant la période des trente glorieuses, l’économie française est devenue petit à petit une économie de d’endettement. Après la deuxième guerre mondiale, la France entre dans une nouvelle période de forte croissance.
Croissance, traduit par une forte consommation des ménages et une forte activité des entreprises. Il a fallu, dès lors, trouver des fonds pour financer cette montée soudaine, la France n’en possédant pas assez dans ces caisses, à plus forte raison après la guerre.
Les entreprises, et de même que les ménages, se sont alors endettés de plus en plus, profitant des faibles taux d’intérêts, Cela leur permettait d’avoir de fort retour sur investissement. Les ménages possédant dès lors suffisamment de fonds ont fortement augmenté leur consommation, cela s’est traduit par une forte hausse de la demande.
Cependant, à la fin de ces trente glorieuses on va assister aux limites d’une telle croissance par le crédit. L’augmentation des crédits à contribuer à une forte circulation de la monnaie, cela s’est accompagnées par une montée de l’inflation.
En effet, à la fin des années 70, certains ménages ont multiplié les crédits (en partie à cause de l’inflation constante). Ils se sont retrouvés dépassé par les dettes et, avec la montée des taux d’intérêts, ont été rapidement confronté à des situations de surendettement.
Les entreprises se retrouvent dans le même genre de situation, leurs profits risquent de ne pas être suffisants pour contrebalancer avec les fortes hausses d’intérêt. La dette n’est donc plus aussi profitable, les entreprises doivent donc se désendetter et trouver un nouveau moyen de se financer.
C’est ainsi que en France mais également dans les grands pays industrialisés, l’économie d’endettement a vu son rôle se réduire pour davantage privilégier le rôle aux marchés financiers.
II. L’économie de marché
II.1. Principales caractéristiques
Dans une économie de marché, on parle de financement direct. En effet, dans un tel système, les entreprises sont capables de s’autofinancer, et dépendent beaucoup moins des banques et donc des crédits.
Si l’endettement est moindre, il est tout de même important de souligner que l’économie d’endettement n’est pas forcement incompatible avec celui des marchés. En effet, une entreprise peut quand même avoir recours aux crédits afin de de compléter leurs comptes si nécessaire (auprès des PME notamment qui n’ont pas forcément le même pouvoir financier des grandes entreprises).
La vraie nouveauté réside dans le fait que les entreprises vont pouvoir se procurer leurs besoins financiers directement sur les marchés des capitaux. On entend par là, leurs entrées sur le marché des bourses. Elles possèdent donc des titres et actions financières qui constituent leur nouveau moyen de financement via les actionnaires. Ici, on parle vraiment d’économie de marchés dit financier.
Le risque, désormais, est que les entreprises ne sont plus assurées par les banques qui couvraient leurs pertes en quelque sorte. Les entreprises ne sont pas à l’abri des aléas de la spéculation des bourses. On peut prendre en exemple la crise des Subprimes de 2007 qui est un parfait exemple de la limite de l’économie aux marché financiers.
II.2. Un exemple : La France des années 80
Depuis le milieu des années 80, en France a mené une certaine ligne de mire politique afin de parvenir à désendetter la France. Une politique monétaire restrictive est menée afin de diminuer le crédit et la création monétaire et augmenter les taux d’intérêts.
On demande également à ce que les entreprises puissent s’autofinancer. Cela s’accompagne d’une politique de rigueur de réduction de salaire et d’impôts afin que les entreprises puissent augmenter leur valeur ajoutée. L’Etat cherche également à se désendetter, il prône une politique de privatisation et de limitation de leurs dépenses.
Ces politiques sont ainsi traduits par la remontée des entreprises qui voient leurs bénéfices se consolider. Elles ont désormais assez de poids pour se libérer de plus en plus des dettes et s’assumer eux-mêmes. On parle de « désintermédiation » avec les banques. C’est alors que l’on peut vraiment commencer à parler d’économie de marché. Ce renouveau des entreprises a donné ainsi une nouvelle dimension et un poids à la France au niveau mondial.
Cependant un des revers que l’on peut citer, est que l’influence des actionnaires est de plus en plus présente. Ces derniers ont souvent tendance à exiger une stratégie de rentabilité à court terme vis-à-vis des entreprises. Ces dernières voudraient plutôt privilégier une stratégie sur le long terme mais sont souvent obliger de la modifier pour se mettre en accord avec leurs actionnaires qui ont une part de décision
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