Eglises et vie religieuse sous la 3ème république ( ébauche de disserte)
Rapports de Stage : Eglises et vie religieuse sous la 3ème république ( ébauche de disserte). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresclergé dit séculier (c’est à dire ne pratiquant pas dans une abbaye et vivant parmi les laïcs). De ce fait, en mars 1880, Charles de Freycinet et Jules Ferry signent deux décrets : Le premier servant tout simplement à expulser tous les Jésuites de France et le second ordonnant à toutes les autres congrégations non autorisées de se mettre en règle en trois mois maximum si elles ne veulent pas être dissoutes et dispersées. De ce fait, plusieurs congrégations (telles que les capucins ou encore les franciscains) se voient expulsées de la France. Par ailleurs, malgré la fermeture de plusieurs couvents dominicains, les religieux du monastère de la Grande Chartreuse ne s’en inquiètent en rien car tous les mouvements politiques restent essentiellement concentrés sur Paris.
En juillet 1901, plusieurs nouvelles lois sont créées et ont pour buts non seulement de prohiber la création de toute nouvelle congrégation non autorisée par la loi, mais en plus d’interdire aux membres de ces groupes d’engeigner leurs pratiques religieuses. Le Vatican dénonce alors l’injustice et la non tolérance de ces nouvelles mesures mais laisse cependant le choix aux congrégations de rendre ou non un dossier de demande d’autorisation.
En 1902, la gauche remporte les élections législatives et Emile Combes est propulsé au pouvoir. Cependant, étant l’allié de Jaurès et des socialistes, il adopte une politique stricte vis à vis de la vie religieuse et afin d’anéantir toutes les congrégations, il fait refuser toutes les demandes dans l’idée de permettre une laïcisation totale au sein du pays. Les moines de la Grande Chartreuse sont alors expulsés de leur monastère et la politique française devient un réel danger pour tous les croyants qui se retrouvent désormais dans l’obligation de se cacher pour pratiquer sous peine de sanctions draconiennes (lourdes amendes voire prison).
En 1904, ces répressions religieuses atteignent leur paroxysme avec l’interdiction légale d’enseigner la religion à quiquonque. Les religieux sont alors forcés à la reconversion ou à l’exil et de ce fait, 60.000 religieux choisiront cette deuxième option et partiront exercer dans des pays voisins (Belgique ; Italie) en gardant l’espoir de pouvoir un jour revenir en France. Néanmoins, les chrétiens ne sont pas les seuls à souffrir autant de la pression politique.
La religion juive connaît également une forte répression dès les débuts de la troisième république qui s’avère petit à petit de plus en plus antisémite.
Deux des déclencheurs de cette haine seraient apparemment le krach de l’union générale en 1882 (banque fondée par un ancien employé des Rothschild) et la volonté d’une revanche face aux prussiens. Par ailleurs, c’est toute la droite française qui s’imprègne de ce nationalisme (qui correspond à une des valeurs majeures de l’extrême droite). Cependant, la gauche devient également anticapitaliste et accuse les Juifs de posséder tout le capital français. La vision de la suprématie de la race blanche est de ce fait remise en question par les sciences de l’époque (anthropométrie par exemple) qui approuvent donc les thèses racialistes. L’affaire Dreyfus illustre parfaitement l’antisémitisme français dans la mesure où il a été prouvé qu’Alfred Dreyfus fut inculpé à tort par le gouvernement français d’avoir livré des documents confidentiels à l’empire prussien et ce parce qu’il était de confession juive.
La chambre des députés, correspondant au réel cœur du pouvoir politique français, a également été atteinte par la vague antisémite. Principalement de droites, les députés siègent un peu partout au sein de l’assemblée et remettent alors en cause la question juive. Le législatives de 1893 voient cependant l’entrée dans l’assemblée de Théodore Denis qui, en 1895 à l’aide d’autres députés, ordonnent l’interdiction aux juifs de travailler dans les métiers de la fonction publique mais également le retrait de leur nationalité française. Il ne parviendra cependant pas à ses fins malgré le fort antisémitisme dominant en France. De ce fait, 28 députés issus de mouvements nationalistes (boulangisme, royalisme) forment un groupe antisémite à la chambre des députés sous la présidence d’Edouard Drumont, journaliste nationaliste et antidreyfusard, fondateur de la « ligue nationale antisémite de France ».
La France connaît donc un colossal essor de l’antisémitisme qui s’installe alors dans les mœurs d’une bonne partie de la population. Cette idéologie, qui est rappelons le racialiste, induit alors
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