Ferdinand De Saussure
Note de Recherches : Ferdinand De Saussure. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresparadigmatiques, dénomination post-saussurienne) * 2.6 Linguistique et sémiologie * 3 Postérité * 4 Bibliographie * 5 En anglais * 6 Notes et références * 7 Liens externes * 8 Voir aussi |
Biographie[modifier]
Issu d'une famille genevoise d'illustres savants, Ferdinand de Saussure est né en 1857. Il est le fils de Henri de Saussure, entomologiste et de Louise de Pourtalès, le frère de Léopold de Saussure et de René de Saussure, espérantophone et le père de Raymond de Saussure, médecin et psychanalyste. On peut également noter dans sa généalogie Horace-Bénédict de Saussure, naturaliste et géologue, son arrière-grand-père, considéré comme le fondateur de l'alpinisme, et le fils de ce dernier Nicolas Théodore de Saussure, chimiste et botaniste. De son mariage avec Marie Faesch (1867-1950), Ferdinand de Saussure eut trois fils: Jacques de Saussure, Raymond de Saussure et André de Saussure.
Après avoir achevé ses études secondaires, il se rend en 1875 à Leipzig où se trouvait alors la plus célèbre université de philologie de l'époque, puis à Berlin et à Paris. En 1877, Saussure communique à la Société de Linguistique de Paris son premier article qu'il développera dans son Mémoire sur le système primitif des voyelles dans les langues indo-européennes paru à Leipzig. Deux ans plus tard, il présente également à Leipzig sa thèse de doctorat : De l'emploi du génitif absolu en sanskrit. Il travailla ensuite une dizaine d'années en France, où il enseigna la linguistique indo-européenne, avant de retourner en Suisse. Là, il reçut une chaire de linguistique et enseigna, entre autres, le sanskrit, le lituanien et la linguistique générale.
Travaux[modifier]
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Les sources[modifier]
Le Cours de linguistique générale a constitué le document le plus important dont le vingtième siècle a disposé pour connaître la pensée de Saussure. Cependant ce texte ne fut pas rédigé par de Saussure lui-même, mais par deux disciples qui, en se fondant sur les notes des étudiants, rédigèrent un texte censé rendre la pensée de Saussure.
Ce n'est que dans les années soixante que commença à se développer une étude plus précise des sources qui tenta de cerner les idées appartenant authentiquement à Saussure à partir des manuscrits de Saussure lui-même qui nous en restent aujourd'hui.
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Définition du concept de langage[modifier]
La fin ultime de Saussure est de proposer une théorie cohérente du langage, qui sera à même de saisir son objet avec la plus grande rigueur et netteté possibles, en distinguant le phénomène linguistique de tout phénomène connexe. Cela amène Saussure à distinguer le langage des langues. Par langage, Saussure entend la faculté générale de pouvoir s'exprimer au moyen de signes. Cette faculté n'est pas propre aux langages naturels mais elle caractérise toute forme de communication humaine. Par langue, Saussure entend en revanche un ensemble de signes utilisés par une communauté pour communiquer : le français, l'anglais ou l'allemand, pour ne citer que quelques exemples.
Mais au-delà de cette distinction, Saussure différencie en outre le langage et la parole. La parole est, pour lui, l'utilisation concrète des signes linguistiques dans un contexte précis. Par ce concept de parole, Saussure tente de distinguer l'usage concret du langage du langage lui-même, entendu comme ensemble de signes.
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Diachronie et synchronie[modifier]
Le langage a une dimension diachronique (évolution des signes au cours du temps) et une dimension synchronique (rapports entre les signes à un instant donné). C'est dans l'étude de ce second aspect que de Saussure a particulièrement innové. Selon lui, la perspective diachronique doit être étudiée, certes, mais elle ne permet pas de rendre compte du fait que le langage est un système. Elle prend en effet uniquement en compte les modifications au cours du temps; l'approche synchronique montre, elle, que la signification des signes dépend de la structure de l'ensemble du langage.
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La langue comme système[modifier]
La théorie linguistique de Saussure est nettement sémiotique dans la mesure où elle interprète le langage comme un ensemble de signes : le linguiste distingue dans le signe deux éléments: le signifiant et le signifié. Ainsi que l'écrit Saussure : « Le signifié et le signifiant contractent un lien »[1]. Pierre Legendre, qui analyse la « facture institutionnelle du langage » relève à ce propos que le rapport entre le signifié et le signifiant est un « rapport d'obligation », il s'agit d'un « lien de légalité ». Est posé la nécessité logique d'un garant, autrement dit d'une instance tierce, qui vienne accréditer le rapport signifié/signifiant[2].
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Le signifié[modifier]
Le signifié désigne le concept, c'est-à-dire la représentation mentale d'une chose. Contrairement à une idée répandue, la langue n'est pas un répertoire de mots qui refléteraient les choses ou des concepts préexistants en y apposant des étiquettes. Si c'était le cas, les mots d'une langue, mais aussi ses catégories grammaticales auraient toujours leur correspondant exact dans une autre. Cette observation conduit Saussure à distinguer signification et valeur : « mouton » et « sheep » ont le même sens, mais non la même valeur, puisque l'anglais pour sa part distingue sheep, l'animal de sa viande mutton; il en est aussi ainsi de l'opposition passé défini (simple)/passé indéfini(composé) qui expriment une opposition d'aspect en anglais ou en castillan, une valeur d'usage (écrit/oral) en français contemporain. Ainsi le contenu (le signifié) est un concept défini négativement du fait de l'existence ou de l'absence dans une langue d'autres concepts qui lui sont opposables.
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Le signifiant[modifier]
Le signifiant désigne l'image acoustique d'un mot. Ce qui importe dans un mot, ce n'est pas sa sonorité en elle-même, mais les différences phoniques qui le distinguent des autres. Sa valeur découle de ces différenciations. Chaque langue construit son lexique à partir d'un nombre limité de phonèmes, caractérisés comme les signifiés, non par leur qualité propre et positive, mais par ce qui les oppose: rouler un « r » en français est sans conséquence pour la compréhension; ne pas le faire en arabe conduit à des confusions, puisque cette langue comporte à la fois une apicale vibrante [r] ("r" roulé) et une fricative vélaire sonore [ġ] (proche du "r grasseyé français). Les mots rasīl (messager) et ġasīl (lessive) ne se distinguent que par l'opposition r/ġ.
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Le signe pris dans sa totalité[modifier]
L'idée fondamentale de Saussure est que le langage est un système clos de signes. Tout signe est défini par rapport aux autres, par pure différence (négativement), et non par ses caractéristiques propres ("positives") : c'est pourquoi Saussure parle de "système". Nommé pourtant (après sa mort) « père du structuralisme », il n'a jamais, à aucun moment, et c'est notable, utilisé le terme de "structure" : il n'a jamais parlé d'autre chose que de "système".
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L'arbitraire du signe[modifier]
Le langage découpe simultanément un signifiant dans la masse informe des sons et un concept, une "idée", dans la masse informe des concepts.
Le rapport entre le signifiant et le signifié est arbitraire et immotivé : rien, a priori, ne justifie, en français par exemple, qu'à la suite de phonèmes [a-R-b-R] (le signifiant, en l'occurrence, du signe "arbre"), on associe le concept d’"arbre" (qui est ici le "signifié", en termes saussuriens). Aucun raisonnement ne peut conduire à préférer [boef] à [oks] pour signifier le concept de "bœuf". Saussure se situe, du point de vue épistémologique, dans le nominalisme.
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Les deux axes: rapports syntagmatiques et rapports associatifs[modifier]
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Les unités linguistiques[modifier]
Un discours étant composé d'une succession de signes, Saussure pose la question de la délimitation du signe, indispensable à la compréhension de la chaîne parlée (l'oreille ne peut le distinguer s'il relève d'une langue inconnue). Il est ainsi amené à
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