Fiche De Lecture Qu'Est Ce Que La Mondialisation Michalet
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Mais les effets de la productivité travail sont limités par taille du marché. Il est nécessaire qu'un marché soit de plus en plus étendu pour développer la productivité du travail.
Cette thèse qui débouche sur une division internationale du travail qui dépasse les frontières. Ce phénomène qui aboutit à un processus de spécialisation.
Ricardo nous dis que l'ouverture de l'économie n'est pas uniquement favorable à la productivité mais est surtout une condition nécessaire à la croissance et l'accumulation de capital.
[Le commerce international = hausse de la concurrence entre les pays (compétitivité prix) = baisse des prix = augmentation de la propension à consommer = Augmentation des investissements productifs]
K.Marx, dans Le Capital, prolonge la démonstration Ricardienne. Pour lui, les exportations et les importations revalorise le profit mais se fait au dépend des ouvriers. Cependant, les exportations permettent d'éviter les crises de surproduction.
Rosa Luxembourg fait une analyse pré-keynésienne. Dans un premier temps, la croissance du capitalisme entraine une surproduction structurelle des biens de consommation. Ceux-ci trouvent des débouchés hors du pays capitalistes. La présence de débouchés incite fortement à l'investissement qui pourrait être limité en économie fermée par la sous consommation ouvrière.
Donc, pour l'ensemble de ces auteurs, la doctrine d'un "capitalisme dans un seul pays" ou d'un "socialisme dans un seul pays " est impossible, erroné et contre productive.
Une approche nouvelle
* Mondialisation est un phénomène multidimensionnel.
La Mondialisation est donc un phénomène économique complexe car il est multidimensionnel. Ces dimensions entretiennent des relations d'interdépendance.
La mondialisation englobe , à la fois , la dimension des échanges de biens et services par les exportations et les importations (calculés par la balance commerciale), une dimension productive induite par les IDE ( investissement directs à l'étranger )effectués par FTN qui se trouvent être des vecteurs d'expansion multinationale (calculée dans la balance des capitaux) et une dimension financière de mobilité des capitaux dans une optique de rentabilité et non de gestion.
Il ne faut pas confondre les IDE (acquisition capital social d'une entreprise) et les investissements (placements qui ont pour but la rentabilité).
La dimension plurifactorielle de la mondialisation explique l'intégration des économies nationales dans un système monde.
* Les dimensions de la mondialisation sont interdépendantes
La mondialisation n'est pas une addition de sphères différentes de l'activité économique mais une interdépendance des dimensions. Elles ne peuvent se substituer les unes aux autres.
La croissance des exportations vers un pays donnée entraine des investissements directs dans ce dernier, ces investissements étant le prolongement de l’expansion des exportations vers celui-ci. Cette délocalisation implique un mouvement de capitaux pour financer l’investissement et une hausse des exportations vers la filiale pour lutter contre l’obsolescence des moyens productifs et pour la fournir en CI nécessaire à la réalisation du produit. Une fois les produits finis, ils sont exportés vers d’autre pays.
Les Conséquences des flux IDE sont donc une augmentation des échanges et des mouvements des capitaux (financement de l’investissement et rapatriement des profits [cash flow])
La régulation de la mondialisation
La régulation de l’économie implique de façon implicite la conception des sciences physiques, dans laquelle elle représente les procédures permettant un retour automatique à l'équilibre d'un système complexe. Des mécanismes inanimés peuvent également permettre l’autorégulation, c'est-à-dire la capacité de retour à la norme et leur préservation.
Dans le domaine de l’économie, ce terme fait référence au terme anglais régulation qui signifie réglementation (concerne les règles de droit et d’économie qui servent à contrôler la réalité économique). Il peut aussi se référer à un modèle économique qui fixe les règles de la vie économique d’un pays (Welfare State en France). Enfin, il peut s’opposer à la déréglementation et signifier alors l’élaboration de normes visant à corriger les insuffisances dans fonctionnement marché
Michalet tente une approche statique e dynamique de la "régulation" :
* La logique dominante définissant la configuration de la mondialisation est le résultat de la hiérarchisation des 3 dimensions. Elle se fait sur 3 critères : taux de croissance de la dimension dominante, rentabilité des investissements dans cette dimension et la rationalité des acteurs de celle-ci.
* Les différentes configurations résultent de la transformation de la dynamique de hiérarchisation (donc de la logique de régulation) et des Différenciations territoriales (nationales, infra nationales et/ou régionales) et du processus d'homogénéisation liée à l'accumulation du capital. Ceci est rendu possible par l'exploitation et la négation des disparités. On assiste donc à une combinaison entre le particulier et l'universel (entre le local et le global).
Cela permet de rejeter les formulations simplistes à l'égard de la mondialisation.
Les trois configurations de la mondialisation
La hiérarchisation des dimensions donne 3 configurations distinctes : configuration inter-nationale, la configuration multi-nationale et la configuration globale
Il faut prendre en compte quatre critères qui sont retenus pour construire ces « types idéaux » : la dimension dominante, le principe de régulation de la configuration / ou logique économique dominante, l’interdépendance entre les dimensions qui en résultent et la gouvernance = détention du pouvoir économique et d'un territoire pertinent.
II. La configuration inter-nationale
Cette configuration comme aux alentours du 15ème siècle jusqu’aux années 19 60 et elle se base sur la spécialisation internationale et le libre-échange.
La spécialisation internationale comme principe de régulation
* Productivité et échanges
Les différences de productivité du travail expliquent la division internationale du travail. La valeur des marchandises est fixée par le temps passé à réaliser le produit.
La spécialisation internationale est fondée sur la théorie des avantages comparatifs commencée par Smith et affinée par Ricardo (exemple du drap et du vin, en Espagne et Angleterre). Les pays doivent se spécialiser dans les biens qu’ils produisent avec le moins d’heure de travail et doivent importer les autres. L’amélioration de la productivité se fait grâce à l’avantage comparatif le plus élevé. Le modèle HOS (Heckscher, Ohlin et Samuelson) a rajouté la notion de dotation en facteur de production. Samuelson dit également, de son coté, que le libre échange conduit à l’égalisation de la rémunération des acteurs, qui entrainerait l’homogénéisation du marché mondiale. Cependant, dans le modèle ricardien, les facteurs de productions sont immobiles. Cette hypothèse est nécessaire à la spécialisation des Etats-nations. Mais la mondialisation repose sur la mobilité de tous les facteurs de productions, il y a donc contradiction entre mondialisation et spécialisation.
* L’interdépendance des relations
La dimension qui prédomine sur cette période est celle des échanges de biens et services, les IDE et mouvements de capitaux n’ont qu’un rôle subsidiaire.
On peut entrevoir, dans cette configuration, des différences d’interdépendance des dimensions entre acteurs économiques : Nord-Nord (activités productives restent dans le territoire, très peu d’IDE sauf pour faciliter les exportations) et commerce colonial (production selon les besoin de la métropole, et non la dotation en facteur, ne dépend pas du libre échange).
Entre les pays développé et les PMA, la spécialisation intersectorielle prime pour satisfaire la demande des pays d’origine. La dimension financière est peu présente (l’argent n’est qu’un voile et la circulation des capitaux est restreinte)
* Acteurs et territoires
Il y a une prédominance de l’Etat-nation, qui comprend des stocks diversifié de facteur de production qui ne peuvent quitter le territoire national). Le marché mondial n’est que l’addition des économies nationales. Cela permet d’établir une cohérence entre le cadre territorial politique et institutionnel et le cadre territorial économique.
Le paradigme introuvable
Le paradigme de la configuration inter-nationale repose sur 3 critères : l’Etat-nation comme référence exclusive de la spécialisation, l’immobilité des facteurs de production et le libre-échange. Ces 3 hypothèses sont soit irréalisables, soit contestées.
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