Introduction à la macroéconomie

Introduction à la macroéconomie

1. La consommation et l’épargne

Nous nous intéresserons plus au comportement de la consommation mais au niveau de la consommation d’un pays.

1. L’analyse keynésienne de la consommation et de l’épargne

Cette analyse vient de l’économiste J.M. Keynes (1883-1946), elle va exercer une grande influence après la 2nde guerre mondiale. L’analyse porte sur le mode de confection du revenu. Pour Keynes, l’individu quand il perçoit un revenu doit consommer, s’il reste une partie de ce revenu ce sera l’épargne. L’épargne n’est pas considérée comme étant un acte volontaire.

Revenus = Consommation + Epargne

1 = 0.8 (conso)+0.2 (épargne)                 où 0.8 🡪 propension des individus à consommer

(Voir graphe sur l’introduction à la macroéconomie)

Loi « psychologique fondamentale » : en moyenne et la plupart du temps lorsque le revenu augment, la consommation augmente mais dans une moindre proportion.

Lorsque le revenu augmente, la consommation augment mais dans une moindre proportion. C’est la propension marginale. (Voir graphe sur l’évolution de la propension). Si la loi est vérifiée, la propension moyenne devrait diminuer dans le temps. Or, à long terme, la loi psychologique fondamentale ne serait pas vérifiée tandis qu’à court terme la loi est vérifiée.

1. Les analyses de long terme de la consommation et de l’épargne

• M. FRIEDMAN expose la théorie de revenus permanents
• Le Cycle de Vie 

Le revenu n’est pas une chose corporelle homogène. Ces principales composantes sont le revenu transitoire et le revenu permanent. La consommation varie en fonction des types de revenus. Les variations des revenus transitoires n’influencent pas la consommation, il sera épargné selon Friedman. Le revenu permanent est le revenu qu’on perçoit toute notre vie. Ce revenu permanent va influencer la variation de la consommation à long terme.

Le rapport de la consommation et de l’épargne n’est pas le même en fonction de l’âge.  (Voir la théorie du cycle de vie et patrimoines des ménages) 

1. Les autres déterminants de la consommation et de l’épargne

• Théorie d’imitation : on introduit dans le raisonnement économique un élément psychologique comment les personnes fonctionnent quand elles consomment ? il faut cadrer la consommation par rapport à celle des personnes qui sont au-dessus dans la hiérarchie des revenus. La consommation est symbolique, on vit dans une catégorie sociale. Il y a une déconnexion entre le revenu et la part de consommation.
• Théorie de l’effet Cliquet : on fonde la consommation du présent sur celle du passé.
• Théorie avec l’épargne de précaution : le but principal est de consommer. L’épargne est fonction de la sensibilité par rapport à l’environnement. Si on a peur de l’avenir on épargne si au contraire on est serein, on consomme. C’est la version haut risque.
• Théorie du pouvoir d’achat du revenu : il faut tenir compte du taux d’inflation des prix.

• Si le pouvoir d’achat diminue, la consommation est moindre car les revenus sont limités. Si dans 3 mois le pouvoir d’achat baisse, il faut anticiper cette baisse, alors, la consommation augmentera durant cette période. C’est l’effet de liquidité.

• Le taux d’intérêt : c’est l’épargne de la consommation future, le taux d’intérêt est le prix de la renonciation à la consommation du présent. Si le taux d’intérêt est bas, je n’ai donc plus d’intérêt à consommer dans le présent. L’effet de substitution est l’effet de revenu, si le taux d’intérêt augmente, alors mon effort d’épargne peut diminuer et donc la consommation augmente.

1. L’investissement

1. Les formes d’investissement

L’investissement est la création ou l’acquisition de biens de production qui seront intégrés dans un processus de production. 

1. Investissement matériel :

La formation du capital brut :

• Remplacement d’un bien
• Investissement de capacité, chercher à accroître la capacité de production. L’investissement c’est un flux.
• Investissement de production                                                                        

1. Investissement immatériel :

Il repose sur :

• La recherche et le développement
• Achat de licence, de brevet
• Logiciels
• Marketing/ pubs

L’investissement est une variable qui ne dépend de rien.

1. La décision d’investir

La variable qui détermine la décision d’investir est la demande. Si les entreprises n’ont pas de demandes, elles ne produisent pas donc n’investissent pas. Si elles produisent beaucoup, il y a possibilité d’investissement.

• La variation à court terme de la demande ne réagit pas immédiatement
• La variable est le flux d’intérêt
• Coût de projet

Si le taux d’intérêt est supérieur au rendement, alors l’entreprise ferait mieux de placer son argent dans des placements financiers (épargne brute). Si l’entreprise ne possède pas d’épargne brute, elle fera appel à des capitaux extérieurs. L’entreprise investira seulement si le taux d’intérêt est inférieur au rendement économique.

1. La monnaie et financement de l’économie

1. Fonctions et formes de monnaies

Fonction de monnaie : intermédiaire aux échanges, le troc n’est plus praticable, on va donc minotauriser les échanges, la monnaie est un simple outil. La monnaie possède un pouvoir délibératoire (payer ses dettes), c’est un moyen de paiement. La monnaie est une unité de compte, elle permet de donner une valeur commune, de comparer

Les formes de monnaies : il existe 3 formes de monnaies

• Monnaie divisionnaire : c’est la pièce de monnaie
• Monnaie fiduciaire : billet, monnaie qui repose sur la confiance
• Monnaie scripturale : compte bancaire, donner un ordre à la banque. C’est un moyen de circulation : chèque, CB, virements…                                                                

1. Les formes de financement de l’économie

• Financement indirect : les agents à capacité de financement vont déposer de l’argent à un intermédiaire (la banque) ce dernier va prêter à des agents à besoins de financement. Il y a 3 formes de financement indirect :

• Intermédiation de représentation (opération 1)
• Intermédiation de transformation : la banque transforme les dépôts en un crédit (opération 2)
• Création monétaire : l’opération 2 ne nécessite pas de l’opération 1, ce ne sont plus les dépôts qui font les crédits mais les crédits qui font les dépôts.

• Financement direct :

• Marché de capitaux monétaires
• Marché de capitaux financier : il y a le marché primaire : les entreprises vont émettre des titres que les agents de capacité de financement vont acquérir et le marché secondaire : est un lieu de spéculation (Bourse) c’est un lieu où on échange des titres qui ont déjà été émis.

Il y a de grandes catégories de titres :

• Les actions : c’est une part du capital de l’entreprise alors, l’acquéreur a le droit à des dividendes. Une fois que l’action a été créée, elle ne se détruit pas ; elle disparaît avec l’entreprise.
• Les obligations : c’est un titre qui correspondra à un crédit bancaire : on fait appel à des agents privés pour que ceux-ci prêtent de l’argent. Ce n’est pas une banque dans l’absolu, cela peut être n’importe qui. L’obligation est une dette où les entreprises doivent payer un intérêt.                                                                                         

1. Le rôle économique de l’Etat

1. Le poids économique de l’Etat

Le poids de l’Etat s’est accru au cours du temps depuis la 2nde guerre mondiale. Lorsque les dépenses de l’Etat augmentent, les recettes de l’Etat augmentent aussi. On distingue 2 cultures différentes :