L'Homme Droit De Révolte ?
Dissertations Gratuits : L'Homme Droit De Révolte ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresnce entre l'obligation et la contrainte. Lorsqu'un homme est contraint, soit par une force supérieure, soit par lui-même, il n'a pas d'autre choix que de céder. En revanche, lorsqu'un homme obéit, il accepte la loi ainsi que le contrat tacite qu'il a « signé » avec la puissance supérieure. Le fait d'obéir serait donc une forme d'acceptation. Or la valeur absolue et universelle est la liberté. C'est un droit naturel que de naître « libres et égaux ». L'homme a donc pour devoir de se battre pour cette valeur absolue et pour cela, il est parfois contraint à ne pas obéir à des lois qui pourraient entraver la liberté. De cette manière, la suppression de la liberté de manifester n'a pas empêché des révoltes dans certaines dictatures comme le régime de Vichy, dans lequel les libertés ont été supprimées et où la délation était encouragée. De même, c'est pour retrouver leur liberté de s'exprimer, de penser et de circuler que les allemands de l'est sont allés à l'encontre du gouvernement et ont ouvert le mur en 1989. L'homme semble donc toujours viser à la liberté, quels que soient les moyens pour y parvenir comme la force, la violence ou la révolution.
Enfin, si l'homme semblerait avoir un droit de révolte, c'est aussi parce que certaines lois mises en œuvre peuvent être absurdes. En effet, le droit positif est relatif, c'est-à-dire qu'il est variable selon les pays, mais aussi selon les époques. Le droit naturel, autrement dit universel, doit prévaloir sur le droit positif qui ne dépend parfois que d'une seule personne ayant le pouvoir de contrôler des dizaines de millions de personnes avec des lois infondées. Quoi de plus légitime que de se battre contre quelque chose d'absurde ?
A première vue, il semblerait donc que le droit de révolte réponde à un droit naturel auquel tous les hommes aspirent : celui de la liberté et du bonheur. Toutefois, l'idée de révolte sous-entend également l'idée de violence, de guerres et de conflits, totalement opposés au bonheur.
Certains auteurs pensent qu'il ne devrait pas y avoir un droit de révolte soit parce qu'ils ont une vision pessimiste de l'homme qui les pousse à croire que ce dernier est naturellement mauvais et inconstant, soit parce qu'ils prônent l'obéissance du peuple.
Tout d'abord, Hobbes décrit un état de nature dans lequel l'homme vivait constamment dans la crainte de la mort et dans les conflits. Par conséquent, il n'y a ni justice, ni injustice dans cet état de nature étant donné que chacun a un droit illimité aux choses. C'est l'État qui crée une norme dans le but de qualifier ce qui est juste ou non, ce qui est moral et ce qui ne l'est pas. Sans l'État et sans obéissance de l'homme à ces normes, on retournerait inévitablement à cet état de nature, à ce climat violent que décrit Hobbes. Toute révolte de l'homme entraînerait donc la guerre et la violence. Il faut donc parfois faire des concessions pour éviter de se retrouver dans une situation bien pire que celle que nous vivons et qui peut nous déplaire.
Par ailleurs, Machiavel, lui, croit au droit du « plus fort », c'est-à-dire de la puissance d'une personne supérieure qui assujettirait le peuple afin de maintenir l'ordre dans son propre intérêt. Le droit de révolte, ici, ne serait même pas envisageable puisque dès lors que le tyran se sentirait menacé, il userait de son fameux « droit du plus fort ». Rousseau dénonce ce principe car la justice n'a ici que pour but de satisfaire l'intérêt d'une seule personne aux dépends de celui des autres. De plus, ce principe est paradoxal car si le tyran se sent menacé par une force supérieure à lui, il n'est plus « le plus fort ». Quoi qu'il en soit , il n'y a pas de droit de révolte dans l'idée que Machiavel se fait du pouvoir et qu'il développe dans son œuvre Le Prince.
Enfin, bien qu'il dénonce la relativité de la justice, Pascal s'efforce de faire admettre que l'homme ne doit pas aller à l'encontre des lois mêmes si elles sont injustes car elles sont des lois. L'homme doit obéir à une « puissance supérieure parce qu'elle est supérieure » car pour lui, une révolte mènerait à une guerre civile, le « pire des maux ». Socrate est le meilleur exemple qui illustre le fait qu'il vaut parfois mieux obéir à des lois injustes que de semer le trouble dans l'ordre public. En effet, Socrate a accepté
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