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La dépression.

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Par   •  20 Mars 2017  •  Cours  •  1 640 Mots (7 Pages)  •  1 008 Vues

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LA DEPRESSION

DEFINITION

« Maladie mentale caractérisée par une modification profonde de l’état thymique, de l’humeur dans le sens de la tristesse, de la souffrance morale et du ralentissement psychomoteur. »

C’est un état pathologique avec une humeur triste et douloureuse associée à une réduction de l'activité psychologique et physique. La personne atteinte de dépression se sent impuissante et la maladie est souvent accompagnée d'autres symptômes comme l'anxiété ou l'insomnie.

État durable de profonde tristesse et d’abattement

Dysthymie = trouble de l’humeur qui consiste en une sorte de dépression chronique (une durée d’au moins 2 ans est nécessaire pour établir le diagnostic), mais moins intense qu’un accès dépressif habituel : la personne peut continuer à mener une vie à peu près normale, même si celle-ci n’est guère agréable.

Symptômes les plus fréquents : baisse de l’estime de soi, pessimisme, peu d’intérêt ou de plaisir pour la vie quotidienne, culpabilité, ruminations sur le passé, fatigue chronique, tendance aux hésitations, à l’indécision.

TROUBLES DE L’HUMEUR : DU NORMAL AU PATHOLOGIQUE

Normal

Limite normal/pathologique

Pathologique

Trop vers le bas : humeur triste

Tristesse, spleen, cafard…

Dysthymie (mauvais moral chronique)

Etat dépressif

Trop vers le haut : humeur joyeuse

Euphorie, exaltation…

Hypomanie (excitation prolongée)

Accès maniaque

Trop de hauts et de bas : humeur instable

Labilité émotionnelle

Cyclothymie (moral en montagnes russes)

Maladie bipolaire (ou maniaco-dépressive)

SYMPTOMES

Des critères assez précis ont été définis par les psychiatres pour tenter de dissiper le flou qui entoure le concept de « dépression » dans l’esprit de beaucoup de gens.

Pour parler de maladie dépressive (ou « état dépressif majeur », selon la nomenclature actuelle), il faut qu’un nombre minimum de symptômes, présents la majorité du temps et presque tous les jours, soient réunis durant au moins 2 semaines :

  • Humeur triste
  • Perte du désir et du plaisir par rapport aux activités quotidiennes
  • Perte ou gain significatif de poids
  • Insomnie ou hypersomnie
  • Agitation ou ralentissement moteur
  • Fatigue ou sentiment de perte d’énergie
  • Sentiment de dévalorisation et de culpabilité excessifs ou inappropriés
  • Difficultés à se concentrer, se souvenir, se décider
  • Pensées de mort ou idées suicidaires

Selon l’un des manuels de diagnostic les plus utilisés par les psychiatres du monde entier (le DSM), on ne peut poser le diagnostic que si au moins 5 de ces 9 familles de symptômes affectent le patient (le symptôme 1, humeur triste, ou 2, perte du désir et du plaisir, devant obligatoirement être présent). Il faut aussi que ces symptômes entrainent une souffrance et une gêne significatives ; et qu’ils ne surviennent pas dans un contexte où ils seraient compréhensibles (comme juste après un deuil).

STATISTIQUES

La dépression a véritablement explosé dans les pays occidentaux. Plus de 300 millions de personnes dans le monde souffrent de ce trouble grave de l'humeur, principalement les femmes. La France n'est pas épargnée, la consommation d'antidépresseurs y atteint des records. 5 à 8% de la population française est concernée.

On retrouve des descriptions de dépressions à toutes les époques. Ainsi, le célèbre psychiatre français Jean-Etienne-Dominique Esquirol, médecin chef de la maison royale des aliénés de Charenton, offrait en 1838 des descriptions très précises de patients atteints de ces « passions tristes ». Il employait le terme de « lypémanie » et a dressé une liste des causes présumées (à lire en toute modestie…les hypothèses scientifiques naissent et meurent souvent avec leur époque…):

CAUSES DE LYPEMANIE (DEPRESSION) CHEZ 482 PATIENTS

DU DOCTEUR ESQUIROL

1838

Hérédité

110     (22,8%)

Chagrins domestiques

60       (12,4%)

Revers de fortune, misère

48        (10%)

Amour contrarié

42        (8,7%)

Temps critique

40        (8,3%)

Suites de couches

35        (7,3%)

Libertinage

30        (6,2%)

Suppression des règles

25         (5%)

Abus de vin

19        (4,1%)

Frayeur

19        (4,1%)

Colère

18        (3,7%)

Amour propre blessé

12        (2,5%)

Chute sur la tête

10        (2,1%)

Jalousie

8         (1,6%)

Masturbation

6         (1,2%)

Les maladies dépressives sont de plus en plus nombreuses à des âges de plus en plus précoces. Actuellement, sur la vie entière, le risque de présenter une dépression concerne 1 femme sur 5 et 1 homme dur 10. Les femmes sont donc 2 fois plus touchées.

Les dépressions « actuelles » sont différentes de celles « d’autrefois ». En effet, le déprimé d’hier se culpabilisait beaucoup et s’accusait de ne pas tenir sa place ou remplir son rôle (« je ne suis pas une bonne mère », « je suis un mauvais citoyen ») ; alors que les psychiatres observent aujourd’hui beaucoup plus de dépressions s’exprimant par des plaintes du registre narcissique et gravitant autour du sentiment de manque de reconnaissance ou de considération (« mes enfants ne me respectent pas », « on ne m’a pas traité comme je le méritais »)

Importance de l’âge :

- chez les 18-25 ans : risques importants pour les 2 sexes

- chez les 35-44 ans : plus de risques chez les hommes

- chez les 45-54 ans : plus de risques chez les femmes

Les facteurs principaux sont le chômage, les conditions de vie et l’isolement.

19% des 15 à 75% a connu ou connaitra un épisode dépressif.

Chez les personnes âgées en résidence : 10 à 15% des résidents ont un épisode dans leur 1ère année d’admission.

  • Risques de rechutes (précoces) ou de récidives (tardives) :

80% des déprimés risques de rechuter au moins une fois dans leur vie

  • Risques de chronicisation :

Un accès dépressif mal soigné (pas assez longtemps, pas assez bien…) peut évoluer en dépression chronique sur, parfois, plusieurs années.

  • Risques de suicide :

Les tentatives de suicide constituent l’une des complications les plus redoutées de la maladie dépressive

On évalue à environ 150 000 le nombre de tentatives de suicide par an en France, et à 15 000 le nombre de suicides « réussis ».

Les tentatives de suicide sont plus fréquentes chez les sujets jeunes (moins de 30 ans) et chez les femmes, tandis que les suicides ayant abouti s’avèrent plus fréquents chez les plus âgés et les hommes.

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