Le Roman Miroir De La Société
Note de Recherches : Le Roman Miroir De La Société. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresaction sont dignes d’être des sujets littéraires et qu’ils doivent être rendus de manière véridique. Les écrivains réalistes se donnent donc pour but de représenter fidèlement la société de leurs temps, même dans ses détails les plus sordides. C’est ainsi qu’émergent les ouvriers, les artisans ou encore les prostituées dans le roman. Balzac est sans doute l’écrivain qui illustre le mieux ce genre romanesque avec notamment Le père Goriot.
Les origines de ce mouvement s’expliquent tout d’abord par la révolution de février 1848 qui inaugure l’âge d’or du socialisme utopique en France. On conçoit de nouvelles sociétés, fondées sur des principes de justice et d’égalité, et un certain nombre d’auteurs se lancent dans la politique à l’instar de Lamartine. Après les lois de 1850 qui restaurent la toute puissance des notables, la déception est grande. Désormais les artistes estiment devoir asseoir la littérature sur l’observation du réel. En 1849, l’après dinée à Ornans, (ci-dessous) tableau de Courbet dont le mot d’ordre est « Fais ce que tu vois, ce que tu sens, ce que tu voudras », fait scandale. C’est une représentation de la vie quotidienne des paysans, qui est dénué de tout but symbolique. On qualifie son œuvre de « Réaliste » et ce terme est très vite repris pour caractériser certaines œuvres littéraires.
Pourtant la littérature ne peut pas rendre compte avec exactitude de la réalité car les romanciers ne sont pas des photographes. En effet l’écrivain voit « à travers un tempérament » : il ne peut analyser le réel qui l’entoure en éludant son origine sociale, sa culture, ses gouts, ses passions… Zola dit dans sa « «Lettre à la jeunesse »
« On nous répète cet argument stupide que nous ne reproduisons pas la nature dans son exactitude. Eh ! Sans doute, nous y mêlerons toujours notre humanité, notre façon de rendre. »
Le romancier n’est pas seulement un observateur, il est aussi un expérimentateur, il doit donc « faire mouvoir les personnages dans une histoire particulière, pour y montrer que la succession des faits y sera telle que l’exige le déterminisme des phénomènes mis à l’étude » autrement dit, le romancier invente une histoire, même s’il cache cette dernière sous le réel. Les auteurs naturalistes sont donc des « illusionnistes» qui donnent l’illusion de la réalité.
Ces deux mouvements ont eut des répercussions sociales incroyable sur la société de leur époque et reste de nos jours des témoignages poignants de ce qu’était la vie aux 19èmesiècle. Largement inspiré du développement scientifique, le réalisme et le naturalisme marquent un véritable progrès de la raison et forge un sens aiguisé de l’esprit critique. Ils ont sans aucun doute contribué à l’avancé de la condition humaine notamment en consacrant des romans entiers à dépeindre les rouages d’une société trop injuste sous bien des angles.
En plus d’avoir rédigé une œuvre titanesque entièrement consacré à la condition du peuple et des ouvriers avec les Rougon-Macquart, il n’hésitera pas à prendre partie dans l’affaire Dreyfus avec la très célèbre lettre « J’accuse ».Les conséquences de l'engagement de Zola ont été à la fois positives et négatives pour l'écrivain. Il apparaît évident que « J'Accuse...! » a totalement relancé l'Affaire, et lui a donné une dimension sociale et politique qu'elle n'avait pas jusqu'alors. Zola sort donc de ses démêlés judiciaires avec une stature du justicier pour toute une frange de la population, de défenseur des valeurs de tolérance, justice et vérité. Mais cet engagement coûte très cher au romancier. Zola est condamné à un an de prison ferme et à 3 000 F d’amende. C’est la peine
maximale encourue. Malgré tout il ne le regrettera jamais.
« Ma lettre ouverte [« J'Accuse...! »] Est sortie comme un cri. Tout a été calculé par moi, je m'étais fait donner le texte de la loi, je savais ce que je risquais[] »
D’autres écrivains s’opposent au régime oppressant mis en place par Louis Napoléon Bonaparte à l’image de Châteaubriand. Célèbre écrivain romantique mais surtout homme politique français, , il publie contre l'empereur déchu un virulent pamphlet, De Buonaparte et des Bourbons, qui est diffusé à des milliers d'exemplaires, et qui, aux dires de Louis XVIII, sert ce prince autant qu'une armée.
Charles De gaulle dira à son sujet :
"Chateaubriand aurait pu être un grand ministre. Je ne l’explique non point seulement par son intelligence aiguë, mais par son sens et sa connaissance de l'histoire, et par son souci de la grandeur nationale. J'observe également combien il est rare qu'un grand artiste possède des dons politiques à ce degré".
Jules Vallès aussi c’est également opposé au régime.
C’était un homme politique communiste et un écrivain qui défendait les valeurs populistes. Il est le fondateur du journal « le cri du peuple »et dira:
« J'ai toujours été l'avocat des pauvres, je deviens le candidat du travail, je serai le député de la misère ! La misère ! Tant qu'il y aura un soldat, un bourreau, un prêtre, un gabelou, un rat-de-cave, un sergent de ville cru sur serment, un fonctionnaire irresponsable, un magistrat inamovible ; tant qu'il y aura tout cela à payer, peuple, tu seras misérable ! »
Vallès est un des quatre rédacteurs de L’Affiche Rouge proclamation au peuple de Paris pour dénoncer « la trahison du gouvernement du 4 septembre » et pour réclamer « la réquisition générale, le rationnement gratuit, l'attaque en masse ». Elle se terminait par : « Place au peuple ! Place à la Commune ! ».
Tous ces écrivains, bien que d’opinions et de mouvements littéraires parfois opposés, se rejoignent néanmoins sur la forme employé. Ils ont tous dénoncés des causes qui leurs tenaient à cœur, ils ont tous tentés de protéger le peuple, de l’avertir sur les conséquences d’un régime oppressif et autoritaire. Ces hommes ont du souffrir l’exil et la prison pour avoir exprimés haut et fort leurs opinions, pour avoir simplement rêvés de liberté. Très en avance pour leur époque, ils cherchaient juste à amélioré une société aux inégalités flagrantes et aux mœurs injustes et abusives. Leurs témoignages sont de nos jours les récits poignants des vestiges du passé. Ont peut deviner que ces hommes ont participés à l’évolution des mentalités et sont les portes paroles de la liberté d’expression. Leurs opinions et leurs combats se reflètent dans leurs œuvres et les actes qu’ils ont accomplis.
« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »
Cette citation est caractéristique de l’esprit de ces grands hommes qui sont les gardiens, les portes paroles et les précurseurs de la liberté d’expression.
Pour conclure ce chapitre du roman, il semble évident que personne mieux que Camus n’a réussit à définir ce que représente réellement le monde romanesque et l’intérêt qu’il présente pour notre société.
« Qu'est-ce que le roman, en effet, sinon cet univers où l'action trouve sa forme, où les mots de la fin sont prononcés, les êtres livrés aux êtres, où toute vie prend le visage du destin. Le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-ci, suivant le désir profond de l'homme. Car il s'agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l'amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin, et il n'est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion. [...] C'est ici que nous perdons leur mesure, car ils finissent alors ce que nous n'achevons jamais.
B/L’engagement des romanciers du 19ème siècle.
" Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front,
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime,
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime,
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand
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