Le Rouge Et Le Noir

de femmes élues qui pourraient donner des leçons à de nombreux pays « riches » qui dans certains cas n’en comptent aucune.

L’éducation L’éducation est essentielle pour atteindre l’égalité, c’est un droit fondamental et il est indispensable que les femmes aient un accès universel et égal à celle-ci. Les disparités en terme de fréquentation scolaire au niveau primaire entre les filles et les garçons sont encore préoccupantes, notamment dans les pays africains, malgré les progrès réalisés dans ce domaine. Dans plusieurs pays d’Amérique latine, on dénote un taux plus élevé de fréquentation scolaire des filles tant au primaire qu’au secondaire. Le problème majeur reste toutefois l’accessibilité à l’école secondaire où le taux de fréquentation chute dramatiquement tant pour les filles que pour les garçons. Le taux d’alphabétisation des femmes de plus de 15 ans est plus bas comparativement à celui des hommes et ce surtout en Asie et en Afrique de l’Ouest et centrale. Globalement dans le monde pour 100 hommes alphabétisés, on ne dénombre que 86 femmes. La santé des femmes Le droit des femmes à jouir d’une santé mentale et physique adéquate est encore trop souvent ignoré. Dans de nombreux pays, elles ont un accès limité tant à l’information qu’aux soins médicaux élémentaires ainsi qu’à la santé sexuelle et reproductive, celle-ci constituant un des éléments-clés nous permettant de mesurer les progrès que réalisent les femmes dans le monde. Dans plusieurs pays ces progrès sont peu nombreux. En Haïti, une moyenne annuelle de 700 femmes pour 100,000 naissances meurt suite à un accouchement, près de 1000 au Mali et au Sénégal où l’accès aux soins prénataux est limité. L’épidémie de SIDA qui affecte dramatiquement plusieurs continents touche les femmes de diverses façons. En Afrique subsaharienne, le nombre de femmes infectées est plus élevé et elles sont affectées plus tôt dans leur vie que les hommes. L’inégalité entre les sexes, enracinée dans bien des traditions culturelles, fait que le poids de la prise en charge du SIDA au foyer tombe plus lourdement sur les femmes, La violence envers les femmes La violence à l’égard des femmes revêt diverses formes, dont la violence domestique, le viol, le trafic de femmes, le harcèlement sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, l’infanticide, les mutilations génitales féminines, etc. La violence domestique est la forme la plus courante de violence perpétrée à l’encontre des femmes, malgré l’adoption par de nombreux pays de lois sanctionnant la violence exercée au sein de la famille, celle-ci reste courante et compromet gravement la vie et la santé des femmes. Les mutilations génitales féminines sont encore largement pratiquées sur des millions de filles originaires d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie.

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Les femmes et l’économie On trouve principalement des femmes parmi les 1,5 milliards de personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté. Les disparités économiques entre les femmes et les hommes sont importantes, elles se traduisent par la discrimination à l’égard des femmes dans de nombreux domaines. Les types de travail auxquels accèdent les femmes sont souvent plus précaires et moins rémunérés que ceux des hommes. Les femmes gagnent en moyenne à peine plus de 50% de ce que gagnent les hommes. Les femmes n’ont souvent pas accès aux ressources essentielles que constituent la formation, le crédit, l’héritage, etc. Les femmes représenteraient environ 20% des propriétaires de terres agricoles en Afrique subsaharienne, alors que ce chiffre serait de 6% en Asie-Pacifique et de 23% sur le continent américain (données FAO). L’accès à la terre et à son contrôle est extrêmement précaire pour la majeure partie des femmes rurales.

2. LA POLITIQUE D’ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES SUCO s’est toujours préoccupé d’avoir des pratiques visant la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans toutes ses sphères d’activités. C’est en lien avec les constats observés relatifs aux inégalités qui affectent les femmes qu’en 1998 SUCO a formalisé ses pratiques dans une Politique Genre et Équité, qu’il a réactualisée en 2008 et intitulé Politique d’égalité entre les femmes et les hommes. Cette politique tient compte de l’impact et des retombées de son travail avec les partenaires et des leçons apprises tout au long de ces années d’intervention. La politique d’égalité entre les femmes et les hommes de SUCO représente son engagement institutionnel pour un développement fondé sur des principes d’égalité et de non-discrimination. 2.1 Nos engagements Nous souscrivons à un développement durable qui préconise clairement le principe d’égalité entre les femmes et les hommes. Nous affirmons clairement que l’égalité entre les femmes et les hommes est et demeurera un axe transversal des approches, du mode de fonctionnement et de toutes les interventions de SUCO. Dans le cadre de cette politique, nous réaffirmons notre engagement à développer un mode de fonctionnement et des pratiques d’intervention basés sur une analyse de genre et ce dans tous les projets et programmes de développement et au sein de notre organisation. Dans un souci d’équité, de prise en charge et de pérennité des actions, nous nous engageons à renforcer les capacités de nos partenaires et de notre personnel en matière d’égalité entre les femmes et les hommes afin qu’ils puissent mieux intégrer les considérations de genre dans leur travail.

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Nous nous engageons à promouvoir, valoriser et diffuser des expériences porteuses de retombées positives sur le positionnement des femmes dans les actions de développement. 2.2 Nos stratégies d’intervention Au niveau de ses actions de développement, SUCO s’est donné des cibles précises à atteindre en matière d’égalité entre les femmes et les hommes et ce au niveau de toutes ses interventions. Nous visons par nos interventions : L’acquisition de plus d’autonomie d’action et d’influence des femmes en matière de respect et d’affirmation de leurs droits dans une perspective d’égalité. Pour concrétiser ce résultat SUCO vise à: Amorcer et approfondir la réflexion avec tous les partenaires sur le principe de l’égalité entre les femmes et les hommes ; Effectuer une remise en question des pratiques, susciter l’importance d’une réflexion critique pour parvenir à une meilleure prise en compte des besoins et des intérêts des femmes dans les différentes actions menées ; Mettre à la disposition des partenaires et du personnel des outils d’analyse et d’exécution leur permettant d’appliquer adéquatement les principes de cette politique dans leurs interventions. Appuyer la mise en œuvre des actions qui devront être élaborées en fonction des intérêts et des besoins exprimés autant par les femmes que par les hommes ; Appuyer chez les partenaires l’adoption de politiques institutionnelles et d’intervention visant l’égalité entre