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Les Flux Touristiques Mondiaux

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A – L’ERE DU TOURISME ARISTOCRATIQUE :

Le tourisme est né au 18ème siècle et a coïncidé avec l’avènement de la révolution industrielle. Les Anglais en furent les initiateurs. Dès la fin de ce siècle, la montagne et la mer deviennent des lieux d’attraction. Sans équipements spéciaux au début, les montagnes et les littoraux maritimes commencent à s’équiper au fur et à mesure pour recevoir les aristocrates et l’élite de la société partant en villégiature.

• C’est l’ère des privilégiés jouissant des avantages liés à leur naissance ou à leur rang dans la société

• Le tourisme se développa par la suite au cours du 19ème siècle et du début du 20ème siècle pour revêtir le caractère international mais tout en restant une affaire des fortunés (apparition des premiers villages touristiques , des premiers hôtels etc..).

B- L’ERE DU TOURISME DE MASSE

• A partir du début du 20ème siècle, l’amélioration progressive des conditions de travail (repos hebdomadaires, congés payés, réduction du nombre d’heures de travail etc..) conduit à une explosion des temps de détente et de loisirs. Ce qui donne lieu à un essor spectaculaire du tourisme de masse au cours de la 2ème moitié du 20ème siècle.

III- Les flux touristiques : des limites statistiques

Le tourisme international affiche chaque année des résultats record : l’année 2000 avoisinait le seuil des 700 millions d’arrivées, alors que ce chiffre n’était que de 25 millions en 1950 et de 285 millions en 1980. Cette remarquable croissance reflète les transformations de notre monde, notamment l’enrichissement des sociétés où les déplacements se densifientà mesure que progresse le niveau de vie. Les chiffres officiels doivent cependant êtrerelativisés (Dehoorne, 2002), car ils sont tributaires des jeux de frontières qui accompagnent la reconnaissance des nouvelles nations, notamment celles issues de la décolonisation puis de la chute des régimes communistes d’Europe centrale et balkanique des années 1990[dans le cadre de ces découpages, des flux jusqu’alors intérieurs devinrent internationaux comme dans le cas de la République tchèque (6 millions de touristes en 2004) et de la Slovaquie, où les déplacements transfrontaliers au profit des centres commerciaux tchèques sont désormais qualifiés de « tourisme de shopping » (Williams & Balà, 2002)] ; enfin, plus largement, l’évaluation des déplacements transfrontaliers et des flux de transit est assez complexe. La France, première destination mondiale, en est le meilleur exemple. Tout automobiliste allemand ou britannique traversant le territoire pour rejoindre des destinations méditerranéennes est comptabilisé en France comme touriste. Cette situation explique en

partie la large domination de la France avec 75 millions de visiteurs internationaux (2004). À l’inverse, le voisin espagnol distingue bien les touristes séjournant sur son territoire (53,4 millions en 2004), des touristes en transit (quelques 30 millions supplémentaires). L’identification des flux touristiques présente des insuffisances. Les définitions des organismes officiels, trop générales, additionnent des flux strictement touristiques avec de nombreux autres déplacements. Ainsi, tout déplacement qui ne relève pas d’une migration (avec un visa de travail) finit par être assimilé à du tourisme (qu’il s’agisse de voyages d’affaires, de déplacements pour des raisons médicales ou religieuses, de visites familiales, voire de séjour d’études à l’étranger). Suivant cette logique, toutes les populations émigrées sont assimilées à des touristes lorsqu’elles retournent dans leur pays d’origine. Ces confusions expliquent par exemple la raison pour laquelle l’Algérie a accueilli officiellement 1,2 millions de touristes internationaux en 2004. La situation est identique pour nombre de pays caribéens ayant une importante diaspora en Amérique du Nord ou en Europe (Audebert, 2006). Autre limite qu’il convient de souligner, « les arrivées de touristes internationaux désignent le nombre d’arrivées de visiteurs et non de personnes » (O.M.T.). Un même touriste est donc comptabilisé autant de fois qu’il franchit de frontières au cours de son voyage. Les résultats sont alors surévalués comme dans le cas des croisiéristes. Enfin, il ne faut pas oublier que derrière ces visiteurs internationaux se dissimulent aussi nombre d’émigrés potentiels qui n’ont d’autre alternative que de recourir à l’alibi touristique pour quitter leur pays.

Ces « Faux touristes» tentent leur chance dans le pays d’accueil, où ils travaillent par exemple dans le secteur du tourisme, notamment dans l’hôtellerie et la restauration. Non obstant les insuffisances soulignées, rappelons que ces résultats n’enlèvent rien à l’ampleur croissante des pratiques touristiques dans le monde. Le tourisme international concerne désormais 14% de la population mondiale (2007) et avec des définitions plus rigoureuses, s’attachant notamment aux motifs des déplacements annoncés (loisirs, détente et vacances) (OMT), on peut raisonnablement considérer que 7 à 8 % de la population mondiale participe effectivement au tourisme international.

IV- les trois bassins touristiques

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Par ordre d’importance, les trois bassins touristiques sont le bassin euro-méditerranéen, centré sur la Mer méditerranée avec un déséquilibre particulièrement prononcé au profit de la rive Nord, le bassin Asie orientale-Pacifique, autour des rivages de la mer de Chine, et le bassin Amérique du Nord -Caraïbes, organisé autour de la « Méditerranée américaine ».

Le premier bassin mondial est le bassin euro-méditerranéen qui concentre 375 millions de touristes internationaux en 2004, son volume d’activité correspond à 49 % du marché mondial. Sa part relative s’est néanmoins amenuisée ; elle était de 53 % environ en 2000 et de 59,5 % au début des années 1990. Le cœur du bassin le plus ancien s’articule autour des rives méditerranéennes de l’Europe, de l’Espagne à la Turquie (23,3 millions de touristes en 2007), puis s’étire sur les rives nord-africaines, vers le Maroc (7,45 millions en 2007 contre 2,6 en 1990), la Tunisie et l’Egypte. Une auréole secondaire se dessine au nord de la zone centrale. Elle couvre le reste du territoire français et se prolonge vers le nord et l’est de l’Europe intégrant des pays comme les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne et quelques lieux privilégiés de la Russie et de l’Ukraine.

Le poids des clientèles régionales est prépondérant au cœur du bassin et davantage encore dans ses ultimes extensions qui sont alimentées par quelques émetteurs privilégiés. Par exemple, le marché marocain, qui affiche des records chaque année, dépend à 84 % de sept émetteurs européens, au premier rang desquels la France (38 % du total) et l’Espagne (21,5%).

Avec un marché de l’ordre de 155 millions de visiteurs internationaux en 2004, le bassin Asie orientale-Pacifique poursuit sa structuration. Il concentre désormais 20 % du marché mondial contre 16,2 % en 2000. Cet ensemble est dominé par les flux asiatiques consolidés par l’apport des voisins australiens et néo-zélandais. Les poids de ces deux pays demeurent modestes eu égard à leurs faibles volumes de populations : quelques 3,5 millions d’Australiens voyagent à l’étranger, en Asie et dans les territoires du Pacifique (60,5 %), en premier lieu au profit des voisins néo-zélandais (15 %) et indonésiens (11%, principalement Bali). Seulement 1,2 millions de Néo-Zélandais participent au tourisme international, dont la moitié séjourne chez le voisin australien. Leur intégration dans ce même bassin se justifie par l’importance des flux asiatiques qui convergent vers ces deux États : les ressortissants asiatiques réunissent 50 % des nuitées touristiques australiennes contre 45 % pour les clientèles nord-américaines et européennes regroupées.

La Chine devance désormais le Japon pour les émissions de touristes à l’étranger avec plus de 20 millions de séjours en 2004. Les déplacements des Chinois profitent en premier lieu au Japon qui a reçu plus de 8,3 millions de touristes en 2007, dont 30 % originaires de Corée du Sud et 13 % de Chine continentale. La Malaisie domine l’activité dans le sud-est asiatique (20,7 millions de touristes en 2007), et l’espace chinois s’impose au centre du dispositif régional (54 millions de touristes en 2007). Les déséquilibres spatiaux sont importants en Chine : les régions côtières, où résident 41 % des Chinois, sont les zones de prédilection des touristes internationaux (80 %) et donc des retombées économiques (88 % des recettes) (Arlt, 2006). Le pays s’efforce donc d’ouvrir plus largement son espace intérieur, notamment en direction des territoires de l’Ouest, comme le Tibet qui a reçu 365 000 étrangers et 4 millions de touristes chinois en 2007.

En troisième position, le bassin Amérique du Nord-Caraïbes, avec 125 millions de touristes internationaux en 2004 (OMT), est désormais dépassé par la dynamique est-asiatique. Sa croissance est plus mesurée. En Amérique du Nord, où les trois États sont réunis par l’ALENA (Accord de libre-échange nord-américain), les échanges touristiques bilatéraux sont

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