Roman

’hui. Pendant ce temps, je reste sur la plage afin d’appliquer de la wax sur ma planche. Le vent est idéal pour surfer mais faut tout de même faire attention aux baigneurs car sinon on peut dire adieu à notre droit de surfer. Je regarde s’il y a de belles filles sur la plage. Et oui, on ne change pas un séducteur. Enfin bref à part la bande de bécasse du lycée, il n’y a personne sur la plage.

En fin d’après-midi, les mecs décident de rentrer chez eux. Je reste donc seul avec moi-même mais il est hors de question que je rentre à la maison. Je n’ai pas envie de rentrer et de supporter mon imbécile de beau-père qui ne fait qu’abuser de ma mère. Je me promène donc le long de la plage sans réel but. Je m’approche de mon glacier favori quand je tombe nez à nez avec une charmante jeune fille. Charmante n’est peut-être pas le bon terme. Elle est éblouissante. De mémoire, je ne suis encore jamais sorti avec une fille comme elle. Comment la décrire ? Tout simplement de taille moyenne, un corps harmonieux, les cheveux longs et bruns, des yeux verts en amande. Elle est habillée d’une robe blanche avec des fleurs noires. Un petit gilet sur les épaules, des hauts-tallons aux pieds, j’ai l’impression de ne plus rien voir hormis elle.

- Excuse-moi, dit-elle, je ne voulais pas te bousculer. Je ne t’ai pas vu arriver.

- Non c’est à moi de m’excuser car du coup j’ai fait tomber ta glace. Je vais t’en recommander une autre. Quel parfum ?

- Vanille-fraise, dit-elle avec le plus magnifique des sourires.

- C’est parti…

Je me tourne vers Sophie qui a l’habitude de me voir.

- Salut So, la forme ? Tu peux me faire une vanille-fraise pour la demoiselle. On a eu un petit accident. Et ajoute une vanille-chocolat, s’il te plait.

- Pas de soucis mon pote.

Sophie est une fille adorable mais pas autant que ma nouvelle camarade dont j’ignore encore le nom. Je me tourne à nouveau vers elle, et lui demande :

- Tu es nouvelle en ville ?

- Oui on vient juste d’arriver d’Alabama avec mes parents et ma sœur. Tu as l’air de connaître tout le monde ici.

- Je suis né en ville, et il est rare que des gens emménagent ici. Sinon moi c’est Dillan et toi ?

- Je me nomme Sharon. Et merci pour la glace.

Sharon, je suis sûr et certain de pas l’oublier. Alors que Sophie lui tend sa glace, elle me regarde à nouveau avant de me saluer et de reprendre sa route. J’espère bien la revoir avant le début des cours. Je prends ma glace et paie les deux puis continue ma route, en songeant à cette belle jeune fille.

Chapitre 2

Sharon

Depuis ma rencontre avec Dillan, je ne suis pas retournée à la plage. Bien trop occupée à préparer la rentrée scolaire. D’ailleurs c’est aujourd’hui le premier jour des cours. Ma nouvelle voisine et amie Amber m’a assuré que tout aller bien se passer, elle m’a juste prévenue de ne pas fréquenter les « Cool Guys ». Pourquoi je l’ignore mais je suis certaine qu’elle dit ça pour mon bien. Étant donné qu’elle m’a proposé de m’accompagner pour ce premier jour, je finis de me préparer, une tenue simple et pas trop tape à l’œil : un simple leggins noir avec une tunique bleu et une ceinture noir, le tout assorti avec mes ballerines bleus foncées. Une fois prête, je sors de chez moi en saluant au passage mon père qui monte en voiture pour se rendre à son travail. Celui-ci est le nouveau PDG de la filière d’une grande marque automobile. C’est pour cela que nous avons déménagé ici. Quant à ma mère, elle est un grand écrivain à succès. Auteur de nombreux best-sellers, le nouveau poste de mon père ne lui posait aucuns soucis pour son travail. Je me dirige donc chez Amber et frappe à la porte. Sa mère, une femme charmante mais quelque peu étrange m’ouvre et me propose d’entrer pour attendre sa fille. Amber est une jeune fille de taille moyenne, les cheveux courts et blonds. Un gâchis de les voir si courts car ils sont maltraités, elle n’en prend pas spécialement soin du coup ils partent dans tous les sens. Mais elle reste très jolie si on oublie ce détail. Si elle me laisse l’aider à en prendre soin je pense pouvoir réaliser un miracle avec ses cheveux. Alors qu’elle s’avance vers moi, dans un jean slim et un haut à manches courtes, elle me demande :

- Salut, prête pour ton premier jour ?

- Plus ou moins mais quoi qu’il arrive, je n’ai pas le choix il faut y aller.

- Oui mais ne t’en fait pas, je vais te présenter aux filles. Je suis sûre qu’elles vont t’aimer.

- Je ne sais pas on verra bien…

Nous sortons de chez elle, et montons dans sa voiture, une Ford Fiesta rouge. Amber démarre et part direction le lycée. Au fond de moi j’ai si peur de ne pas être acceptée dans ce lycée. Je sais que je pourrais compter sur Amber mais elle a sa bande et je ne peux l’empêcher de vouloir rester avec les autres. Il faut que je me fasse une place. Je sais que je ne suis pas une fille comme les autres, élevée par des parents ayant une situation financière correcte voir même plus, j’ai des principes et des facilités que les autres n’ont pas. Ayant toujours été bonne élève, mes parents n’ont jamais eu à me punir à cause d’une mauvaise note. Je ne suis pas une fille superficielle, j’en ai dans la tête et je ne me laisse pas faire quand on s’en prend à ceux que j’aime.

Arrivées au lycée, Amber me laisse devant le secrétariat pour que je récupère mon emploi du temps. J’entre donc dans le bureau, de petite taille où se trouve une vieille dame, les cheveux courts et frisés de couleur roux. Je m’avance vers elle et lui demande :

- Bonjour, c’est mon premier jour dans ce lycée et je suis quelque peu perdu.

- Bonjour et bienvenue. Donnez-moi votre nom que je cherche votre dossier.

- Mademoiselle Sharon Bluesky.

- Oh mais oui vous êtes la fille de Sélène Bluesky, l’auteur de « Mon dernier souffle ». J’ai votre emploi du temps, ici.

Elle me tend une feuille et commence à me parler du livre de ma mère. Mais je n’ai pas le temps pour puisque je dois me rendre à mon premier cours.

- Excusez-moi mais il faut que j’y aille mon cours commence dans deux minutes.

- Oh oui ! Si vous avez le moindre problème, n’hésitez pas à revenir.

- Merci madame.

Je sors du bureau et me dirige vers la salle E202 pour mon premier cours de géométrie. Tout le monde est déjà dans la salle hormis le professeur. Je m’installe à une table quand quelqu’un s’approche de moi.

- Sharon, j’ignorais que tu étais inscrite dans ce lycée.

- Oh Dillan ! Bonjour, comment vas-tu depuis notre dernière rencontre ?

- Bien, j’aurais aimé te revoir avant le début des cours mais tu devais être très occupée.

- Oui, j’ai été très prise. Et j’ai passé beaucoup de temps avec ma voisine Amber Jones.

- Ah c’est ta voisine… Je pense donc que tu vas intégrer le clan des Ladies Angels. Il leur manque une fille pour pouvoir rivaliser avec nous.

- Tu fais partie des Cool Guys ? Amber m’a dit que ce n’était pas l’amour fou entre vos deux groupes.

- Oui c’est cas de le dire. J’espère que tu ne feras pas partie du groupe car tu es trop bien pour elles.

- Attends je viens tout juste d’arriver. Mon but n’est pas de me mettre à dos tout le monde ou de faire partie d’un groupe en particulier.

- Hélas ton destin est déjà tracé car on ne survit pas si on ne fait pas partie d’un groupe dans ce lycée.

- Et bien qu’il en soit ainsi. Maintenant je te prie de me laisser tranquille le prof vient d’arriver et je ne veux pas être déranger pendant le cours.

- C’est toi qui vois mais je t’aurais prévenue.

Il repart à sa place et je sors mon cahier de géométrie. Le cours commence et pour la première fois de toute ma scolarité, je n’arrive pas à me concentrer sur la leçon. Ce que vient de me dire Dillan n’arrête pas de faire et refaire le tour de ma tête. Pense-t-il vraiment ce qu’il vient de me dire ? Que si je ne fais pas partie d’un groupe jamais je n’arriverais à m’intégrer ? Il faut que j’oublie ces paroles et que je me concentre sur les cours et mon avenir.

Chapitre 3

Dillan

La journée de cours a vraiment mal commencé surtout après le vent que j’ai pris par la nouvelle. Faut croire qu’Amber et sa bande de bécasse ont bien fait leurs travails. Au final, ça ne m’étonne pas vraiment. Depuis la maternelle, les groupes sont ainsi pourtant au départ tout allait pour le mieux. Ce n’était pas non plus le grand amour mais