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Sujet Sur La Peur

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, l’extinction)

B/ Etudes neurobiologiques et résultats obtenus

I/ Les mécanismes neurobiologiques à la base de la peur ?

A/définition et caractéristiques de la peur (cf annexe 1)

1. La peur est une émotion d'anticipation: À quoi sert la peur?

La peur nous avertit de la présence possible d’un danger. L’information qu’elle fournit nous permet de prendre les mesures pour nous protéger. À ce titre, elle est très précieuse et même indispensable à la vie. Les animaux disposent eux aussi de cette émotion protectrice. Elle informe l’organisme d’un danger potentiel. Ce n’est pas ce qui se produit dans le présent qui représente un danger, mais ce qui pourrait survenir dans un avenir plus ou moins rapproché (quelques secondes, des jours...).

2. La peur est subjective dans l’interprétation du danger

|Exemples: |

|J'ai peur d'être heurté par l'automobile dont le chauffeur semble avoir perdu le contrôle. |

|J'ai peur de me noyer si je me laisse attraper par une vague déferlante. |

L’évaluation du danger est toujours subjective; la peur est donc subjective. Dans le premier exemple, on est enclin à considérer la peur comme “objective”, car il y a un objet réel précis (l’auto). Mais elle ne l’est pas plus que dans l’autre. Dans cette même situation, en effet, un pilote de voiture de course verrait probablement uniquement un défi alors que moi je crains la catastrophe. Cette différence d’interprétation du danger repose sur l’inégalité de notre expérience en tant que conducteur.

3. La peur est réaliste ou irréaliste

La peur est déclenchée par la perception d’un danger. Cette perception n’est pas forcément réaliste même si celui-ci est vécu comme inéluctable. L’imagination joue un rôle important dans la formation de cette perception.

Dans le cas de la peur, c’est notre imagination qui déclenche l’émotion: La peur de se noyer dans une déferlante peut apparaître irréaliste pour certains. Mais celui qui craint l’eau pense que cela est plausible. Il imagine être emporté par le reflux ou encore paniquer si la force de la vague le maintient sous l’eau.

Ma perception du danger me pousse à agir pour éviter que l’accident ne se produise. J’analyse rapidement le mouvement de la voiture sans contrôle et je conduis mon véhicule de manière à l’éviter.

« La peur évite ici le danger »

Nous avons toutes sortes de réactions devant la peur. Certaines fois, ces manifestations sont tout à fait fonctionnelles mais à d’autres moments, elles nous handicapent.

B/ effets neurobiologiques de la peur (cf A9)

1. Lorsque l’organisme perçoit un danger, les glandes surrénales augmentent leur production d’adrénaline. L’organisme se mobilise alors pour la fuite ou la défense: accélération des battements du cœur, augmentation de l’acuité mentale, décomposition des graisses pour fournir plus d’énergie.

C’est seulement quand le péril est écarté qu’on ressent toute l’intensité des effets physiologiques de la peur. C’est aussi à ce moment où l’attention se relâche qu’on se met parfois à trembler et à prendre complètement conscience de l’ampleur du danger auquel on a fait face.

2. La paralysie : Dans certains cas, la paralysie est une réaction protectrice tres efficace:

Ex: face à des cambrioleurs armés, ne pas réagir, ne pas crier, ne pas tenter de s'échapper.

3. L’évitement : Il est tentant d’éviter, sans discrimination, tout ce qui nous fait peur. Mais si l'on vit ainsi, on s’aménage une existence qui s’avérera de plus en plus restreinte. Pour gagner de la liberté dans la vie il est nécessaire, au contraire, d’apprivoiser ses peurs.

L’important, pour décider de ce que l’on fait avec une peur, est de prendre soin d’évaluer le prix que nous paierons à l’apprivoiser comparativement à celui de l’éviter. : Certains mettront beaucoup d’énergie à vaincre leur peur des hauteurs parce que la montagne les attire, mais choisiront de ne jamais relever le défi de se produire devant les médias, parce que le défi leur semble trop grand ou parce que ces activités ne présentent aucun intérêt à leurs yeux.

4. La négation du danger : À l’opposé de l’évitement on trouve les comportements “contre-phobiques” où la personne fonce, tête baissée, apparemment insensible au danger. Elle aborde le danger en le minimisant ou en ne le considérant pas comme réel.

Une telle attitude amène ces personnes à se lancer dans des aventures qui sont nettement au-delà de leurs forces ou encore à négliger de prendre les précautions nécessaires pour minimiser les dangers.

5. Héritabilité et Génétique : L’héritabilité des phénomènes qui ont trait à la peur apparaît clairement depuis les travaux de Darwin (1872). L’évolution des espèces nous montre que certains signes de dangers sont largement transmissibles de génération en génération. La peur des serpents et des araignées, par exemple, se manifeste dès l’enfance et chez la majorité des individus.

La recherche contemporaine s’est intéressée, jusqu’à maintenant, aux concentrations familiales et à l’implication génétique des cas de jumeaux monozygotes. Une vulnérabilité génétique peut être influente sur la genèse des troubles mais ne suffit, à elle seule, à en déterminer l’apparition. Des évènements de vie stressants ou traumatiques doivent s’y ajouter. Dans l’état actuel de nos connaissances, les investigations actuelles suggèrent, une interaction fine entre l'inné et l'acquis.

6. L’anxiété dérive de la peur et du stress : (cf annexe 1 : les symptômes) Les troubles anxieux consisteraient en un dysfonctionnement de mécanismes émotionnels normaux liés à la peur et au stress. Les réponses biologiques permettent d’éviter le danger, de le fuir ou de se préparer à l’agression: Ainsi, pour atteindre ces objectifs de survie, le corps humain se mobilise à une vitesse fulgurante: Le rythme cardiaque s’accélère, la pression sanguine s’élève, la pensée s’interromps, les sueurs froides apparaissent, la vigilance augmente ainsi que la tension musculaire.

Ces modifications physiologiques ont pour but de prendre ses jambes à son cou ou de pouvoir encaisser des chocs importants.

Seulement, dans les troubles qui nous occupent ici, ces réflexes se déclenchent beaucoup trop vite, de manière répétitive et sans l’ombre d’un objet menaçant.

Il y a donc quelque chose, quelque part, qui ne fonctionne pas correctement.

II/ La régulation des fonctions par l’amygdale :(cfannexe2 : les données anatomiques)

A/ Les structures cérébrales impliquées dans les troubles anxieux :

Schéma1 : le cerveau

[pic]

Les données neurobiologiques récentes décrivent un circuit général de la peur, intimement relié à l’anxiété, dans lequel interviendraient plusieurs composantes majeures. Nous ne citerons que les 4 plus influentes : le tronc cérébral, l’amygdale et le cortex préfrontal et l’hippocampe.

Les structures cérébrales sont très impliquées dans l’anxiété pathologique, avec en tout premier «l’amygdale», qui est, en quelque sorte, le centre du conditionnement de la peur. (Cf A4)

1. L'amygdale est essentielle à notre capacité à ressentir et à percevoir certaines émotions. C'est le cas de la peur et de toutes les modifications corporelles qu'elle entraîne. Si vous êtes suivi dans la nuit par un individu à l'allure louche et que vous sentez votre cœur palpiter, il est fort probable que votre amygdale soit très active ! L'amygdale reçoit une grande diversité d'input sensoriels (auditif, visuel, olfactif) et envoie des projections vers des noyaux dans le tronc cérébral qui contrôlent les réactions de notre corps. (cf A10 et 11)

Schéma 2 : Input sensoriel et réaction : contact avec les stimuli internes et externes[pic]

Ex : Chez certains patients qui ont dû subir une intervention chirurgicale au cerveau, on a pu stimuler l'amygdale directement et recueillir leurs impressions. L'expérience subjective la plus commune décrite est le danger imminent et la peur. Les très rares

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