Analyse d'un tableau du 19ieme
Dissertation : Analyse d'un tableau du 19ieme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresre la vie dans une maison familiale
soudée, en milieu rural. La capacité de Brownscombe de créer une richesse
des détails crédibles ajoute à la force de son récit. Une jeune femme se
tient sur l'étape intermédiaire de son humble demeure, à mi- chemin entre l'intérieur, la sphère où elle a vécu sa vie, et le monde extérieur dont elle
espère un jour découvrir les bijoux que le monde peut lui offrir.
Elle regarde avec envie vers la route, où un homme à cheval, sans doute son
idéal amoureux, les approche. Pendant ce temps, la femme aux cheveux
gris, sans doute sa mère, lève les yeux de son tricot, son expression
pensive témoigne peut-être du souvenir chaleureux de son premier amour,
tandis que l’homme, son père, s'affaire avec son livre.
La tombée des feuilles montre que l’on est en automne ,dans un cadre
idyllique où le bétail paît tranquillement ; le chaton ajoute une petite note
d'espièglerie.
Au niveau de la composition, Brownscombe oppose le côté droit de
l'image, où les trois personnages sont placés, au côté gauche, qui
illustre une vue du paysage remontant vers les collines brumeuses.
2. La technique.
Ce tableau est une huile sur toile dont les dimensions sont de 90 x 63cm.
Les peintres ont toujours utilisé, pour fixer les couleurs, des matières agglutinantes, comme les gommes, la colle de peau, l'ouf, la cire, la chaux.
Le peintre dessinait sur la toile ou sur le panneau de cuivre ou de bois préparé, peignait en grisaille, en couche mince, sur ce dessin, en donnant l'effet de lumière par le jeu des ombres et des reflets ; puis, une fois cette première couche bien sèche, la recouvrait de glacis teintés et transparents donnant la coloration. Le tout formait une surface bien unie, comme une toile cirée. Puis les audacieux osèrent accentuer les lumières en leur donnant une épaisseur, ce procédé devint général, et de nouvelles techniques sont nées, par exemple la peinture en pleine pâte, par touches séparées, avec ou sans ébauche préparatoire, …
3. La ligne.
Sur l’image ci-dessous, nous pouvons observer les lignes de forces
principales de ce tableau. Ces droites forment un triangle, toutes suivent le
regard d’un des personnages pour se diriger vers un autre, mis à part celui
de la jeune fille qui est la continuité du regard de la vieille femme, sa mère
et qui se dirige vers l’horizon, là où s’approche un homme à cheval.
On peut interpréter le regard de la mère, comme si elle regardait dans la
direction de sa fille pour se remémorer ces années où elle aussi rêvait d’un
ailleurs idéal au-delà de son environnement monotone. La mère est placée
en contre-bas du père pour montrer l’autorité paternelle et masculine dans
une famille ordinaire de l’époque.
[pic]
Dans l’image suivante, nous pouvons observer des lignes horizontales,
verticales et obliques.
La verticale placée sur le corps de la jeune fille peut suggérer sa force,
peut-être celle de sa jeunesse mais aussi celle de sa volonté de s’évader de
ce schéma familiale pour découvrir de nouveaux horizons.
Les obliques situées sur les marches du perron renforcent la profondeur du
tableau.
L’horizontale de la barrière délimite l’avant plan, les personnages, de
l’arrière plan, le paysage.
[pic]
4. La couleur.
Il n'y a pas de forme sans couleur, qui ouvre une dimension nouvelle et
engage une atmosphère émotive. Si les formes peuvent être déterminées
intellectuellement, les couleurs sont issues de l'expérience sensorielle.
Ainsi la couleur nous révèle ce qui est en rapport avec la valeur émotive de
la forme. On peut penser que les trois couleurs fondamentales, comme les
trois volumes fondamentaux, expriment la structure de notre monde
tridimensionnel. Le symbolisme habituel des couleurs provient de leur
localisation la plus fréquente dans la nature (bleu céleste, jaune solaire,
rouge sang ou feu), mais il varie selon les climats et les civilisations.
L'utilisation des couleurs, à partir du Romantisme, les fait rejoindre la
musique avec le jeu des tons, des valeurs et de l'harmonie globale. Ce qui
rejoint la synesthésie de bien des artistes qui voient les sons et entendent
les couleurs.
Sur ce tableau, les couleurs principales sont le noir, le marron et le gris.
Parmi celles-ci, nous pouvons distinguer des taches de couleurs vives
bien placées.
Dispersion: Les couleurs du paysage sont déposées en aplat avec quelques
détails tandis que les personnages sont peints de manière très détaillée.
Couleur et lumière: Le tableau est très lumineux bien que les couleurs sont
assez sombres. La luminosité donne un certain aspect à celles-ci.
Stabilité: Les formes de couleurs vives ressortent très fort car les
couleurs du tableau sont principalement foncées. Elles rayonnent donc sur
ce fond noir.
Spatialité : Le dégradé de couleur accentue l’effet de profondeur. Au
plus on s’éloigne au plus les couleurs palissent jusqu’à se fondre dans le ciel.
Expressivité et symbolisme: La couleur verte est très présente dans le
milieu et l’arrière du tableau. Elle représente l’espoir de la jeune fille de
vivre et de découvrir toutes les joies que la vie pourrait lui offrir.
Au contraire, l’avant du tableau est très sombre ce qui fait ressortir
la monotonie de sa vie actuelle.
La bleu du tablier de la vieille femme montre son évasion spirituelle,
elle se remémore les souvenirs et les rêves de sa jeunesse.
5. La perspective.
La perspective est le système adopté pour donner de la profondeur au
tableau, l'illusion de la troisième dimension ou pour représenter des objets
tridimensionnels sur un plan en deux parties. De nombreux types de
perspectives ont été testés avant que l'on ne découvre celle qui serait
confirmée par les mathématiques.
Notre peintre a utilisé une perspective rigoureuse pour réaliser cette
oeuvre. La technique utilisée vit le jour à la Renaissance italienne avec
Léonard de Vinci, Burnelleschi, Alberti, Ucello et bien d’autres encore.
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