C. Composé - Madame Bovary - fin du chapitre 1

l beau jour pour sa mère ! ». Ironie dont le but est d’infantiliser davantage Charles.

Critique de la vie rurale

Si l’on sait que Flaubert aime prendre en dérision les petits villages campagnards et arriérés, le cas présent de « Tostes », en est certainement un de ses meilleurs exemples.

Village minuscule, où il n’y « avait là qu’un vieux médecin », c’est le premier lieu ou Charles va travailler.

Flaubert nous peint ici un lieu cliché, cherchant à nous le faire imaginer le plus petit et ridicule possible. En ce sens, il décrira ses habitants par leur profession (généralement rustique), comme le « charcutier qui était soutenu par les prêtres », ou encore, dans le cas du médecin, par leur longévité (si le médecin est vieux, Charles peut lui succéder jusqu’à ce qu’à son tour, il devienne vieux et soit remplacé).

Madame Dubuc

Dans ce passage, on découvre l’arrivé d’n nouveau personnage : Mme Dubuc.

Contrairement aux habitudes de Flaubert dans ce roman, où généralement il ne se prête pas à de longues descriptions en bloc mais préfère les faire à longs termes, les étoffant petit à petit, ici le cas Mme Dubuc en est tout autre.

En quelques lignes seulement, le lecteur connait déjà presque tout de ce personnage, mais dans quel but ?

Plusieurs interprétations sont possibles. En effet, soit c’est un moyen de démontrer que Mme Dubuc est un personnage peu important pour l’histoire, soit c’est pour anticiper la mort de cette dernière, qui sera elle aussi rapide, radicale et peu significative.

Critique du Romantisme

Si l’on sait déjà que Flaubert attaque le Romantisme tout au long de ce roman, il n’en est pas moins intéressant de comprendre comment il le fait dans cet extrait.

Tout d’abord, on retrouve ce manque de réflexion de Charles lorsqu’il apprend les questions par cœur. Puis, la critique se prolonge grâce à Mme Dubuc.

Si Mme Bovary est l’incarnation stéréotypée du Romantisme niais, Flaubert lui oppose l’ultra-réaliste Mme Dubuc, laide mais riche.

Flaubert se sert de cette dernière pour aller à l’encontre total de toutes les valeurs du mouvement Romantique.

C’est notamment dans le dernier paragraphe de cet extrait que l’on s’en aperçoit, quand on apprend par exemple qu’elle ne supporte pas la solitude, ou encore qu’elle extériorise ses émotions, etc…

Style de la narration

Au niveau de la focalisation, Flaubert opte pour l’externe, qui lui permet notamment d’ironiser davantage les protagonistes, mais aussi dans le but de rapprocher le lecteur du personnage.

Par ailleurs, il préfère l’utilisation du discours indirect libre pour ne pas tomber dans des monologues ennuyeux et afin de garder une certaine fluidité d’écriture, sans subordonnées ni de dialogues entrecoupés.

En Conclusion

En conclusion, cet extrait est important car il permet à Flaubert d’y inscrire beaucoup d’ironie, et cela dans le but de renforcer certaines critiques personnelles.

Au niveau de l’histoire, on voit bien que Charles est un incapable profond, qu’il n’arrive pas à gagner sa liberté face à l’oppression des femmes qui l’entourent mais qu’il accepte tout de même de vivre avec.